Marie Leautey« Ce tour du monde en courant, c’est un voyage que j’aurais aimé ne jamais terminer. »
Deux ans et demi à courir, plus de vingt-huit-mille kilomètres avalés sur quatre continents traversés. Marie Leautey a tout quitté pour vivre son rêve : expérimenter le monde comme seules six personnes avaient osé le faire avant elle. Une aventure unique qu’elle a voulu dédier aux femmes, mais aussi à celles qui souffrent en récoltant des fonds pour l’organisation humanitaire « Women for women ». Rencontre au pas de course.
Par Sophie Danger
Publié le 22 septembre 2022 à 17h49
Marie, tu viens de refermer un tour du monde en courant qui a commencé en décembre 2019 au Cap Roca au Portugal et s’est achevé le 30 août dernier à Sydney en Australie. Au total, tu as bouclé 698 marathons pour un total de 28 300 kilomètres parcourus. Quels sentiments prédominent lorsque la parenthèse se referme ? La satisfaction la fierté, le soulagement, l’envie de repartir… ?
C’est un peu un mix de tout cela. Rallier Sydney était une grande joie car mes parents étaient là, il y avait des gens qui m’attendaient, c’était très joyeux, très festif et ça m’a beaucoup portée.
Je suis arrivée avec un sourire qui ne m’a pas quittée pendant des jours. Il y avait aussi une satisfaction personnelle à me dire que je m’étais fixée un objectif complètement fou, que j’y étais allée toute seule, sans être aidée, en m’étant auto-financée, auto-coachée, auto tout ce que vous voulez, et que j’étais allée au bout de mon rêve.
Ceci étant, à l’intérieur de moi, c’est un voyage que j’aurais aimé ne jamais terminer.
Le défi que tu t’étais fixée, sur le papier, est vertigineux : traverser, en courant, les 26 232 km de terre qui ponctuent la circonférence de la planète. Qu’est-ce qui pousse une marathonienne du dimanche, comme tu te qualifies, à franchir le pas, à se lancer ?
Toute ma vie d’adulte a été guidée par une quête, celle du monde. J’ai toujours voulu en avoir une expérience unique.
Dès que j’ai eu 20 ans, je suis partie de France. Je me suis installée en Ecosse, en Allemagne, en Suisse, en Asie du Sud-Est, à Singapour…
Ma carrière était alors un prétexte pour voir et découvrir le monde. Mais voir et découvrir le monde est un processus très long. Lorsque l’on s’installe quelque part, ça prend au minimum quatre-cinq ans pour se sentir vraiment dans l’endroit où l’on est, le comprendre et le vivre réellement.
J’avais envie d’en voir plus et je savais que, tôt ou tard, je ferais le tour du monde, la seule question était de savoir comment. Lorsque j’ai pensé à le faire en courant, les pièces du puzzle se sont assemblées.
Se déplacer de quarante kilomètres en quarante kilomètres, à un petit rythme de course, était le bon rythme pour moi. Grâce à cela, j’allais vraiment pouvoir avoir l’expérience physique et sensorielle du monde que je recherchais depuis si longtemps.
Comment es-tu passé du cap de l’idée à un projet concret ?
Se dire que l’on va courir un marathon par jour n’est pas commun, mais j’ai fait des recherches. Six personnes l’ont fait avant moi.
J’ai lu leurs livres pour essayer de comprendre si c’était l’effort physique qui prenait le pas sur tout, auquel cas, ça ne m’aurait pas intéressée, ou si l’on arrivait vraiment à se mettre dans le voyage, à le vivre.
Or, même Serge Girard, le Français tenant du titre du tour du monde en courant le plus rapide, qui a fait, à cette occasion, un effort physique phénoménal, même lui était dans le voyage.
Ces ouvrages m’ont donc confortée dans mon idée : j’allais pouvoir trouver ce que je cherchais, en courant, à condition de le faire à mon rythme à moi.
Je me suis mise à le chercher ce rythme et je me suis calée sur un marathon parce que je revenais tous les jours du bureau en courant, ce qui me faisait un semi-marathon par jour.
Je me suis dit que si je n’avais pas un travail à plein temps et que tout ce que je devais faire du reste de ma journée était un autre semi, ça passerait. Je l’ai testé, j’ai utilisé toutes mes vacances, tous mes temps libres à courir et enchainer des marathons et j’ai vu que mon corps supportait très bien la charge.
Mon tour du monde était très réfléchi, il n’y pas eu de coup de tête.
Je ne pouvais pas parce que j’étais seule. Lorsque j’ai commencé à parler de mon projet, les gens me demandaient immédiatement si j’avais des sponsors.
Il est vrai que je me qualifie de sportive du dimanche mais, avant de partir, je pense que je n’en étais plus une. Ceci étant, quand j’allais démarcher des sponsors, ils ne me calculaient pas.
S’ils googlaient mon nom, ils voyaient que j’avais fait carrière dans la finance, éventuellement que j’avais couru un marathon, quelques triathlons mais rien d’extraordinaire.
Dans ces conditions, personne ne veut mettre des billes sur vous, ce que je comprends tout à fait. J’ai intégré très tôt le fait que je ne serais pas sponsorisée.
D’un coup, ce voyage est devenu mon voyage à moi à 100 %. Je me le suis créé sur-mesure, j’ai tracé la route seule, j’ai mis de l’argent de côté, je me suis préparée physiquement du mieux que j’ai pu, je voulais être certaine que ça fonctionne et que je n’arrêterais pas au bout de dix jours parce que j’aurais mal à la cheville ou ailleurs.
Il fallait que tout soit carré. J’avais des tableaux Excel énormes avec toutes les étapes planifiées une par une, j’allais sur Street View pour voir les routes, regarder si les terrains étaient praticables…
En tout, j’ai passé deux ans à tout préparer tout en travaillant à plein temps, c’était un gros investissement de ma part.
Quelles étaient les principales difficultés logistiques ? Il était impératif de baliser ton parcours en sachant, à l’avance, où dormir tous les soirs, s’il y avait possibilité de te nourrir, des transports…
Le transport, c’était seulement pour rallier les continents, sur les continents en eux-mêmes, je ne me déplaçais qu’en courant. Ma moyenne était à quarante kilomètres cinq-cents par jour mais il y avait des étapes à soixante-cinq kilomètres, d’autres à trente par exemple.
Or, je ne pouvais me permettre d’avoir couru soixante kilomètres, d’arriver quelque part et de me dire : « Zut, il n’y a pas de maison d’hôtes, pas d’hôtels où dormir ». Quand on a couru autant, on a envie d’une bonne douche et d’un endroit où se restaurer.
Toutes ces choses faisaient partie du confort que je voulais avoir et pour l’avoir, il a fallu planifier.
Camper, par exemple, n’était pas une option, d’autant plus pour une femme qui se déplace seule ?
Il y a eu quelques jours, notamment lors de la traversée des Etats-Unis, où j’ai été obligée de camper. Je le savais avant et je l’avais prévu parce que, lorsque l’on traverse le Big MidWest, il y a parfois de grandes étendues sans grand chose sur le chemin.
Ces moments-là n’étaient pas forcément confortables pour moi, notamment dans le Montana où il y a des ours. Il y a eu des soirs où je me suis faite toute petite sous ma tente mais, globalement, j’avais travaillé pour réussir à faire ce tour du mode en solo, de manière confortable et sécurisée.
Est-ce pour ça que tu as fait le choix de ne pas passer par l’Afrique, où certains pays sont en conflit, et l’Asie ?
Je n’ai traversé « que » quatre continents avant tout pour une bonne raison : je me lançais dans un tour du monde, pas dans un quadrillage du monde.
Le tour du monde est une discipline régulée par la WRA – World Runners Association – et l’une des règles qui permet d’y arriver est de traverser, a minima, quatre continents sur les sept pour valider ses résultats. Il faut donc prendre une direction et tenir un cap.
Moi, j’ai fait mon tour du monde d’Est en Ouest en choisissant de passer par l’Europe, l’Océanie, l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. En terme de continents habités, je n’ai donc pas fait l’Asie, ni l’Afrique.
Traverser l’Asie à partir du Bosphore impliquait de traverser l’Afghanistan, le Pakistan, l’Ouzbékistan… ce qui n’est pas forcément très simple en ce moment, surtout pour une femme seule.
En ce qui concerne l’Afrique, c’est très difficile de trouver une ligne car il y a beaucoup de pays en conflit, il y a aussi la sécheresse et, encore une fois, pour une femme seule, non accompagnée, c’est compliqué.
J’ai opté pour quatre continents à travers lesquels je pouvais faire mon tour du monde de manière safe, en solo, en étant une femme et je n’ai eu aucun problème.
Outre la logistique, il y aussi eu à régler la question du financement. Partir pour plus de deux ans et demi signifie tirer un trait provisoire sur sa vie professionnelle et avoir suffisamment de ressources. Comment es-tu parvenue à boucler ton budget ?
J’ai commencé à me préparer quand j’ai eu 40 ans, j’en avais 42 quand je suis partie. J’étais directrice financière à Singapour, je gagnais bien ma vie à ce moment-là.
Dans ce voyage, il y a eu quelque chose de très important, c’est le fait de me débarrasser de toutes mes peurs. Cela signifiait être capable de se dire : « Je vais tout mettre dans ce voyage ».
J’ai vendu mes meubles, laissé mon appartement, donné mes affaires, je suis revenue avec juste un sac et la poussette dans laquelle je l’ai transporté. J’ai mis toutes mes économies dans mon projet.
Je me disais qu’avec l’expérience de fou que j’allais vivre, je réussirais à retomber sur mes pattes, je trouverais le moyen de rebondir.
J’ai planifié ma route mais aussi mes coûts et je savais quel serait le montant quotidien de mes dépenses en termes de logement, de nourriture, plus un lavomatic par semaine, une nouvelle paire de chaussures par mois…
J’étais à une moyenne d’environ soixante-dix euros par jour hors gros coûts, à savoir les avions, l’assurance, la balise satellite, mon site internet ce qui fait, au final, pas loin de cent mille euros de budget pour un peu plus de deux ans et demi.
Une fois évacuée cette crainte de ne plus rien avoir, en avais-tu d’autres, la peur de la solitude, par exemple ?
J’avais quelques craintes mais elles sont toutes parties. Je me demandais, par exemple, comment faire pour la nourriture, c’est-à-dire comment manger tant de calories par jour pour tenir et puis, il y a un moment, on arrête de s’inquiéter car on comprend que l’on a besoin de rien de particulier, que l’on est dépendant de rien.
Même si, en traversant les Etats-Unis, le régime, pendant trois mois, est à base de burgers-frites et de pizzas congelées, ça fonctionne quand même.
Il y avait aussi la peur de se dire que j’allais être seule sur la route avec ma poussette et traverser des endroits parfois désertiques. Cette peur-là disparait aussi car on se rend compte que, lorsque l’on est une femme avec une poussette, aux yeux des autres, on est une mère de famille qui fait son jogging avec son enfant et ça, c’est un tabou universel.
La femme seule peut être une proie potentielle, la mère avec son bébé, non. C’est encore une peur qui tombe et, plus on les enlève, plus on s’immerge dans ce que l’on vit et on ne voit plus que la part fabuleuse du voyage.
Tu as décidé de récolter des fonds, tout au long de ton périple, pour «Women for Women», une organisation humanitaire qui assure un soutien moral et matériel aux femmes victimes de la guerre. Mais il y a une femme qui a également beaucoup compté dans ta vie et dans ce projet, c’est ta grand-mère, une femme libre, ouvertement féministe.
Ma grand-mère est partie il y a plus de dix ans maintenant. Elle a vécu toute sa vie entre la Suisse italienne et Paris et elle a eu un parcours incroyable.
C’est une femme qui a fait des études de science à une époque où les femmes n’allaient pas forcément à l’université, elle est devenue directrice de la première bibliothèque féministe de France, la bibliothèque Marguerite Durand qu’elle a montée de toutes pièces…
Elle avait une grande liberté de penser, elle s’indignait de choses quand personne ne s’en offusquait comme le fait de devoir demander la signature de son mari pour utiliser un chéquier par exemple.
Elle a mené sa vie de manière très libre, en se disant toujours qu’être née femme n’était pas un handicap. Moi, j’ai été bercée par ça. Elle m’a également initiée à la littérature et, à travers ça, au voyage.
Tout à fait. Quand je suis partie, j’ai eu envie de lui rendre hommage et de courir pour la cause des femmes. Il y a d’ailleurs une anecdote formidable la concernant lors de ce tour du monde.
À cause du covid, j’ai été bloquée très longtemps en Europe. J’essayais désespérément de rejoindre Istanbul mais je n’arrivais pas à faire ma route car tous les pays étaient fermés. J’ai beaucoup crapahuté sans vraiment trouver d’issue et je me suis retrouvée à traverser la France du Sud au Nord, puis redescendre par la Belgique, traverser la Suisse avant de retomber en Italie.
Lorsque je suis passée entre la Suisse et l’Italie, je suis arrivée à Ascona, la petite ville où elle est née. C’est une petite enclave près du lac Majeur, un lieu d’une beauté absolument incroyable, et j’ai vu sa maison perchée en surplomb de la ville.
La pandémie est le seul événement que tu n’as pas pu planifier. Est-ce que tu as mis ton périple sur pause durant le temps du confinement ?
Lorsque le premier confinement a été décrété, cela faisait trois mois que j’étais partie. J’avais traversé le Portugal, l’Espagne, la France et j’étais arrivée en Italie qui a été le premier pays à le mettre en vigueur.
Là-bas, j’ai reçu un laisser-passer pour me rendre à l’aéroport et au revoir. J’ai pris un billet simple pour la France mais, le temps que j’arrive à Paris, la France se confinait elle aussi. La question était alors de savoir comment faire pour me maintenir en forme et j’ai décidé de me mettre au service d’une association qui livrait des repas aux SDF dans les rues.
Au lieu de courir en transportant mon équipement dans ma poussette, j’allais chercher des repas chez les particuliers et je les distribuais aux sans-abris en courant vingt-trente kilomètres par jour dans les rues complètement vides de la Capitale.
Quand je suis repartie, j’avais toujours la forme etj’avais été utile. J’ai redémarré mon tour du monde début juin et, à l’automne, lors du deuxième confinement, j’étais en Grèce cette fois et j’ai fait la même chose, je me suis mise au service d’une ONG qui s’occupait des migrants.
Ces deux confinements mis à part, comment se déroulaient concrètement tes journées sur la route ?
En général, je me réveillais de moi-même relativement tôt, motivée par l’envie d’y aller. Je prenais un petit-déjeuner, j’étudiais mon parcours et je partais un peu avant le lever du soleil, ce qui est parfait pour bien commencer la journée.
L’idée était d’arriver entre 12h et 13h30 à mon point de chute. Pendant la course elle-même, ma vitesse était d’environ 9 km/h, ce qui est une moyenne d’environ quatre heures trente de course par jour plus une heure à une heure trente de pauses cumulées pour profiter pleinement du lieu, apprécier la route si j’en avais envie.
Une fois arrivée, je faisais mon check-in et j’allais manger. Pendant ce temps, j’écrivais mon blog du jour, je triais les photos, je mettais mes données GPS en ligne… ce qui faisait une heure trente de travail administratif tout en analysant en détails l’étape du lendemain.
Le reste de la journée, je le passais à visiter, profiter de l’endroit où j’étais. Une fois par semaine, je prenais un jour de repos que je préparais car je m’arrangeais, en Europe notamment, pour le passer dans une grande ville comme Ljubana, Rome…
Ces journées-là, le côté touriste prenait parfois le pas sur le voyage et tout ça donnait des journées très riches et très remplies.
Tu as voyagé sans encombre, mais il y a quand même eu des moments un peu particuliers au cours de ces deux années et demi, tu as notamment traversé une tempête de neige dans les Ardennes…
Oui, c’était fin janvier, début février, sur une longue étape de cinquante-trois kilomètres avec neuf-cent mètres de dénivelé pour arriver sur Bastogne. Il faisait moins dix degrés et il y a eu une tempête de neige.
Il y avait du brouillard, je ne voyais pas à deux mètres devant, la neige n’était pas dégagée sur la route et j’étais avec ma poussette de trente kilos à bout de bras,… C’était compliqué d’avancer mais, à chaque kilomètre de fait, je me disais qu’il y en avait un de moins à parcourir et, qu’au bout, une douche chaude m’attendait.
Il y a eu aussi une journée de canicule à plus de quarante-cinq degrés en plein cagnard sans ombre. Je devais m’arrêter tous les deux kilomètres pour mettre un bloc de glace sur ma tête et faire redescendre ma température corporelle avant de repartir.
Durant ce voyage, je n’ai fait qu’une seule mauvaise rencontre et c’était un peu de ma faute. Je traversais le Montana et, dans cet état, le crime de lèse-majesté est d’entrer dans la propriété de quelqu’un. Si on s’en rend coupable, le propriétaire a la liberté de vous tirer dessus sans avoir à justifier de légitime défense.
Moi, ce jour-là, je suivais un petit chemin le long d’une rivière, c’était très bucolique et je n’ai pas vu les panneaux propriété privée. Je me suis retrouvée nez-à-nez avec un petit bonhomme qui n’avait pas l’air content. Il se préparait à une partie de chasse et il était en train de monter toutes ses armes dans son pick up.
Il s’est retourné vers moi avec un fusil dans chaque main et m’a demandé ce que je faisais là. Moi, j’étais tout sourire, je lui explique que je suis en train de courir, je pensais qu’on allait discuter mais le ton est monté et il s’agitait.
J’ai fait demi-tour très vite, les mains en l’air en poussant ma poussette avec les hanches pour dégager le plus vite possible de sa vue en m’attendant à ce qu’il me tire dans le dos à tout moment. J’ai eu très peur mais c’est la seule mauvaise rencontre que j’ai eue.
Ton tour du monde s’est achevé à Sydney, tu as couru une dernière course en Nouvelle-Zélande pour valider ton passage par deux points antipodaux du globe et le valider. Tu es désormais la septième personne au monde, la deuxième femme, à réussir un tour du monde en courant. Tu es également la recordwoman de « l’épreuve » et la première femme au monde à avoir traversé quatre continents en courant (d’océan à océan). Outre ces prouesses, qu’as-tu découvert sur toi durant ce tour du monde, comment t’a-t-il changée ?
Je suis allée la chercher cette expérience, je n’ai pas été déçue, elle est beaucoup plus forte que ce que j’avais imaginé, elle est différente aussi, fondamentalement unique et ça, ça change forcément le regard que l’on a sur le monde.
J’ai maintenant une expérience de la géographie du monde, de la géologie, des peuples… En Océanie, en Amérique du Sud, on traverse des territoires qui ont été conquis par l’homme blanc mais qui étaient occupés avant par des populations ancestrales comme les Aborigène, les Indiens…
En marchant sur la trace des pionniers, on se rend compte des dégâts que l’on a fait sur les autres continents en spoliant les civilisations de leurs manières de fonctionner, de leurs spiritualités, de leurs cultures.
On marche aussi à travers l’histoire du monde, l’histoire de l’impact de l’homme sur ce monde. J’ai appris tous les jours durant ce tour du monde.
Ce retour, que tu as craint un temps, comment l’envisages-tu désormais ?
Ce voyage fabuleux de deux ans et demi a imprimé en moi une expérience du monde physique, sensorielle qui est unique. Quand je parle aux gens, j’ai envie de la partager en leur donnant mes yeux, mon nez, mes oreilles et de leur dire : « Est-ce que vous ressentez ce que j’ai ressenti du monde ? ».
C’est comme si j’avais un film en tête avec un petit bout de séquence pour chaque jour qui correspond aux expériences de ce que j’ai gouté, vu, entendu… C’est tellement riche que je me retrouve avec quelque chose en moi d’énorme.
Je vais donc me mettre à l’écriture. Ce n’est pas une démarche cathartique, c’est une envie qui me brûle autant que celle qui m’a poussée à faire ce tour du monde : l’envie de la partager.
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