
La flamme olympique s’embrase dans le Vercors !
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Publié le 10 septembre 2021 à 16h15, mis à jour le 11 août 2022 à 12h07
Elle est surnommée « la première dame de l’athlétisme mondial ». Pour toujours et probablement à jamais. Vingt ans environ après avoir raccroché définitivement les crampons, Jacqueline Joyner-Kersee continue de régner en solitaire sur les épreuves combinées.
Première femme à avoir franchi la barre mythique des 7 000 points en heptathlon, l’Américaine fait figure de référence absolue en la matière depuis… 1998 !
Recordwoman du monde à la longévité exceptionnelle, « Jackie » a su se construire, durant ses années de règne, un palmarès à la hauteur de son immense talent.
Quadruple championne du monde – deux fois en heptathlon, deux fois à la longueur -, triple championne olympique – deux sacres en épreuves combinées et un à la longueur -, la deuxième meilleure performeuse de tous les temps à la longueur, compte également à son actif le titre honorifique, mais non moins ultra convoité, de « plus grande athlète femme du 20e siècle » décerné par Sports Illustrated, média référence en matière de sport.
Une immense championne que rien, pour autant, ne prédestinait à briller sur les pistes du monde entier. Repérée très tôt pour ses prouesses en athlétisme, la petite Joyner ne se contente en effet pas d’exceller sur le tartan.
Loin de là. Douée pour le sport de manière générale, la gamine d’East Saint Louis impressionne également par son adresse en volley et en basket.
Un don va lui valoir, très vite, de taper dans l’œil des responsables universitaires. Alors qu’elle n’est encore qu’une lycéenne à la Lincoln High School, les propositions se multiplient. Celle de l’UCLA emportera la mise.
En 1980, son diplôme en poche, Jackie Joyner accepte une bourse en basket et quitte son Illinois natal pour rejoindre Los Angeles. C’est là, sur le campus californien qu’elle fait la connaissance de Bob Kersee. Celui qui deviendra, quelques années plus tard, son mari est assistant coach de l’équipe d’athlétisme.
Il va user de son charisme et de son bagout pour convaincre la jeune étudiante de s’intéresser, de plus près, aux épreuves combinées.
Jackie Joyner accepte. Le duo prend très vite ses marques et les résultats s’enchaînent.
En 1984, la néo-californienne décide de tenter sa chance aux Jeux Olympiques. Les meilleurs athlètes de la planète seront à Los Angeles et « JKK » ne veut pas rater le rendez-vous.
Retenue dans l’équipe américaine, Jackie Joyner-Kersee entre en scène le 3 août. Diminuée par une blessure à la cuisse contractée lors des Monde d’Helsinki (Finlande) en 83, elle est rapidement donnée perdue pour l’heptathlon.
C’était sans compter sur une force de caractère hors norme. Fermement décidée à ouvrir son compteur médailles, elle s’accroche et se hisse sur la deuxième marche du podium, à cinq points seulement de la gagnante, l’Australienne Glynis Nunn.
Un exploit qu’elle ne parviendra pas à réitérer à la longueur. Qualifiée pour la finale, Jackie Joyner-Kersee devra se satisfaire d’une cinquième place.
La revanche aura lieu deux ans plus tard. Engagée aux Goodwill Games disputés à Moscou (Russie), la vice-championne olympique surclasse la concurrence et marque l’histoire en scorant, pour la première fois, plus de 7 000 points dans les épreuves combinées.
Une performance qu’elle réitèrera le mois suivant à Houston (USA), améliorant au passage son tout nouveau record du monde de 10 points pour le porter à 7 158. Jackie Joyner, devenue dans l’intervalle Jackie Joyner-Kersee, fait désormais figure de femme à battre.
13 août 1987, Jackie Joyner-Kersee égale le record de saut en longueur de sa plus grande rivale
Un rang qu’elle n’aura de cesse de défendre avec acharnement.
En 1987, elle s’offre un doublé doré heptathlon-longueur aux Championnats du monde de Rome avant de récidiver, l’été d’après, aux Jeux de Séoul (Corée).
Avec un total de 7291 points, « JKK » conforte son statut de meilleure performeuse de tous les temps dans la discipline et entre, définitivement, dans la légende.
Jackie Joyner-Kersee est alors au faîte de sa carrière. En 1991, elle se présente aux Monde de Tokyo, au Japon. Sacrée à la longueur, une blessure la contraint de renoncer à l’heptathlon.
Elle reviendra plus forte aux Jeux de Barcelone l’année suivante. Sacrée championne olympique de l’heptathlon pour la deuxième fois – une performance inédite – « JKK » quitte l’Espagne, le bronze de la longueur autour du cou.
Un palmarès monstrueux auquel elle ajoutera, un ultime or mondial en heptathlon à Stuttgart en 93 et une médaille de bronze à la longueur aux Jeux d’Atlanta en 1996.
Après treize années au plus haut niveau, la reine Jackie commence à s’interroger sur son avenir. Elle renoue un temps avec le basket en intégrant l’équipe des Richmond Rage avant de finalement reprendre le cours de ses aventures athlétiques.
Elle a alors 36 ans passés et les sorties se font de plus en plus rares.
Mais Jackie Joyner-Kersee s’accroche. Femme de défis, elle tentera de se qualifier pour une ultime campagne olympique à Sydney, en Australie, en 2000.
Un échec pour Jackie Joyner-Kersee qui décidera, dans la foulée, de prendre officiellement sa retraite sportive. Vingt et un ans plus tard, rien n’a changé ou presque. Seule en tête des bilans mondiaux, « JKK » continue de tenir fermement à distance la concurrence.
Et si la Suédoise Caroline Klüft et la Belge Nafissatou Thiam ont, depuis, fait parler d’elles, multipliant les records, aucune d’entre elles n’est parvenue à faire vaciller son trône.
Tous nos portraits de champion.ne.s
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