
Amine Bakkali
« Né, nourri et élevé à Casablanca au Maroc, j’ai entamé mes études en Métiers du
Publié le 20 avril 2022 à 20h07
“Aider les blessés à se reconstruire”… Le handisport poursuit cette cause ô combien belle depuis sa création ! C’est dans cet état d’esprit que le prince Harry, le petit-fils de la reine d’Angleterre, Elisabeth II, a monté le projet des Invictus Games (Jeux Invictus en vf).
Pour tous les hommes et femmes militaires en situation de handicap, cette compétition est la chance de continuer de représenter leur pays, tout en se reconstruisant grâce au sport.
Mais pourquoi ce nom « Invictus Games » ? Les cinéphiles penseront immédiatement au film de Clint Eastwood autour de la Coupe du Monde de rugby 1995 en Afrique du Sud avec Morgan Freeman dans le rôle de Nelson Mandela.
Pour la compétition comme pour le film, l’inspiration vient de William Ernest Henley. Poète anglais du 19e siècle, son œuvre la plus connue se nomme Invictus.
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Les deux derniers vers font écho de la plus belle des manières à la détermination et le courage présents chez les handi-athlètes : “Je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme.”
En toute logique, la devise des Invictus Games est donc “I am”.
Et après plusieurs annulations dues au Covid, la compétition est de retour. Pour la cinquième fois depuis 2014, cette compet’ multisports accueille les soldats et vétérans de guerre blessés et personnes en situation de handicapes en provenance des quatre coins du globe et qui s’affrontent sur dix épreuves.
L’édition 2022 a débuté le 16 avril et se tiendra jusqu’au 22 avril à la Haye, en territoire néerlandais. Pas moins de cinq-cents para-athlètes de plus de vingt nationalités ont débarqué aux Pays-Bas le week-end dernier.
Si le programme n’est pas aussi fourni qu’aux Jeux Paralympiques, pas de risques pour autant de s’ennuyer.
Entre de l’athlétisme, de l’aviron en salle (le redoutable et redouté rameur), du basket fauteuil, du vélo, de l’haltérophilie avec du développé couché, de la natation, du rugby fauteuil, du tir à l’arc, du volley assis et un défi de conduite, les championnes et champions ont de quoi batailler.
Bien évidemment, l’armée française est représentée et de belle manière. Présente dès la première édition des Invictus Games, la délégation tricolore s’est vite rendue incontournable. En 2018, ce sont pas moins de trente-trois médailles dont quatorze en or qui ont été rapportées dans l’Hexagone.
Pour 2022, les para-athlètes français sont au nombre de quatorze, des militaires, vétérans et civils issus du ministère des Armées et de la Gendarmerie nationale. Douze d’entre eux sont des rookies, des néophytes de la compétition. Mais pas question de faire de la figuration ! Après un entraînement intensif, le temps de la récolte de breloques a sonné !
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la moisson est bonne. En athlétisme, Gérald Monnier a remporté le 1500 mètres de sa catégorie. Stéphane Prétot a également dominé ses adversaires en tir à l’arc.
Le savoir-faire français dans cette épreuve n’est plus à démontrer. Rose-Marie Maya, seule femme de la délégation tricolore, a obtenu la deuxième place. L’archère confirme sa médaille de bronze des Jeux Militaires 2019. De Wuhan à la Haye, la Robin des Bois française se rapproche du centre de la cible.
Cette édition des Invictus Games apporte évidemment son soutien aux Ukrainiens et Ukrainiennes victimes de la guerre. Dans le contexte actuel, ce genre d’événement engagé est encore plus important que d’habitude.
En restant les maîtres de leurs destins et les capitaines de leurs âmes, ces hommes et femmes témoignent, une fois de plus, de leurs forces physique et intérieure. Respect.
Pour plus d’infos et les résultats, rendez-vous sur le site des Invictus Games.
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