Ce 16 octobre, elle signe la fin de sa carrière sportive par un jubilé dans son fief des Côtes-d’Armor. Julie Bresset, 32 ans et presque autant sur les pédales, a (presque) tout gagné et tout connu. La vététiste bretonne, championne olympique, maintes fois championne du monde, est l’une des cyclistes les plus appréciées du circuit. Victime d’un burn-out et de blessures à répétition, elle est toujours retombée sur ses roues. Retour sur une championne en 5 braquets.
Publié le 11 octobre 2021 à 10h00, mis à jour le 26 octobre 2021 à 17h37
1. Débuter le VTT à l’âge de 9 ans
Au cœur de sa Bretagne natale, Julie Bresset se découvre une âme de sportive alors même qu’elle parcourt des kilomètres à vélo.
La danse, la gymnastique, elle s’y essaye comme toutes les petites filles. Mais, elle, ce qu’elle aime, c’est le VTT. Elle a 9 ans et prend sa première licence au club VTT Côtes-d’Armor de Hillion. Julie et le cross-country, ça ne fera bientôt plus qu’un.
En intégrant l’équipe Breiz Mountain, elle remporte, en 2007, le championnat de France junior. En catégorie espoirs, à 19 ans, elle dispute ses premières coupes du monde. Qui aurait pu penser qu’elle allait porter les plus beaux maillots mondiaux ?
Avant de s’envoler pour les Jeux Olympiques de Londres en 2012, elle s’impose partout où elle roule, illuminant le monde du VTT. Son niveau est exceptionnel.
Elle remporte la troisième manche de la Coupe du Monde en République Tchèque et prend, logiquement, la tête du classement général. Les JO se profilent et la championne se concentre sur cette échéance. Le Graal est à portée de roues.
Le 11 Août 2012, à Londres, elle est sacrée championne olympique où elle dévale les chemins à toute allure, laissant plus d’une minute d’écart entre elle et ses concurrentes.
À 23 ans, elle devient la plus jeune championne olympique de sa discipline, mais aussi la première française à décrocher le titre olympique en VTT.
Un mois plus tard, elle monte sur la première marche du podium lors du championnat du monde de VTT cross-country.
Julie Bresset est alors la quatrième cycliste à réussir le doublé JO/Championnat du Monde la même année. Et, là aussi, la plus jeune championne du monde de cross-country.
En 2013, elle a 24 ans et son deuxième titre mondial sonne le début d’une période difficile, physiquement et mentalement.
Julie Bresset se fracture la clavicule durant une manche de la coupe d’Allemagne, et connaît un retour en demi-teinte après plusieurs semaines de soins. L’été de la même année, si elle est sacrée championne du monde, le moral est atteint.
Un an plus tard, souffrant d’un burn-out après deux flamboyantes années où elle a su s’imposer parmi les meilleures, elle ne se décourage pas et multiplie les compétitions.
Ses classements sont encourageants, mais malgré son mental d’acier, le corps ne suit plus.
Avant la Coupe du monde de 2016, les médecins lui diagnostiquent une mononucléose. Impossible alors d’être aussi performante qu’elle le souhaiterait, elle ne sera pas retenue comme titulaire pour les JO à suivre et son second rêve olympique s’envole.
Elle renonce aux Mondes et prend du recul. Pour mieux revenir.
Fin 2017, elle annonce son retour à la compétition et prépare les Jeux Olympiques de Tokyo. 34e rang aux Championnats du monde et 22e place aux Europes, souffrant de mal de dos, elle en bave et rate les qualifications.
Elle n’ira pas à Tokyo. Qu’à cela ne tienne, la cycliste prend date pour des compétitions tout l’été. Julie Bresset ? Toujours en selle.
4. S’offrir une dernière course pour la route
« Je ne serai pas au max de ma forme pour ces dernières courses, mais je suis très motivée et je veux finir ma carrière de la meilleure des façons. En avant pour un bel été ! », dit-elle sur son compte Instagram alors qu’elle ne fait pas partie de la délégation française aux JO de Tokyo.
Julie Bresset indique alors mettre un terme à sa carrière à l’issue de la saison 2021.
À 32 ans, elle raccroche le guidon. Et elle choisit sa course : ce sera la Coupe du Monde de Lenzerheide, le 5 septembre 2021 : « Je suis heureuse de partager ce dernier moment avec mon équipe. Après, ça reste une coupe du Monde. Je mettrai mon dernier dossard avec l’ambition de donner au maximum avec les moyens du jour. »
À l’arrivée, elle tombera dans les bras de Loana Lecomte qui vient de remporter le général, « comme moi, il y’a 10 ans, à l’âge de 22 ans », note avec nostalgie Julie Bresset sur son Insta.
5. Être mise à l’honneur lors d’un jubilé organisé chez elle, à Plœuc-L’Hermitage
Le samedi 16 octobre, la championne de VTT, élevée au rang de Chevalier de la Légion d’Honneur en 2013, retrouvera son fief, son village, pour mettre un point final à sa carrière internationale.
En bonne Bretonne, Julie Bresset retourne en effet sur ses terres « pour un tour de VTT et une crêpe », comme elle l’écrit sur son compte Facebook.
La commune de Plœuc-L’Hermitage, les clubs de l’École VTT du lié et de l’Olympique Cyclo Ploeuc-sur-Lié, lui organisent son jubilé, histoire de boucler la boucle. Celle d’une petite fille à vélo devenue championne olympique.
ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.
Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.
Dans une course digne d’un scénario de film hollywoodien, Lydia Jacoby, 17 ans, originaire d’Alaska, fait vibrer le monde de la natation en remportant la médaille d’or sur 100m brasse aux JO de Tokyo. Un exploit, une onde de choc. Nous sommes le 27 juillet 2021.
Associé à la Grande Cause Nationale 2024 qui veut encourager l’activité physique de toutes et tous, la Matmut poursuit ses actions pour mettre les Français en mouvement. Son programme « Le Sport TRÈS Collectif » s’engage notamment en faveur des femmes dans le sport.
Une athlète d’exception et maman épanouie qui se confie sans langue de bois (Manon Genest sur notre photo), une cycliste qui se lance dans un défi fou, notre marathonienne préférée qui se frotte à la piste et notre rubrique Kids, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Bon rattrapage !
Une rideuse de l’extrême, une folle histoire olympique du passé, une nouvelle chronique de notre marathonienne préférée et une championne qui sort la raquette du placard, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !
À Tokyo, en octobre 1964, l’Australienne Dawn Fraser confirme son statut de légende de la natation. Son conflit avec les autorités sportives de son pays va lui aussi atteindre des sommets, jusqu’à la rupture. Pour Miss Fraser, la Fédération australienne de natation est plus impérialiste que l’Empereur du Japon.
Préparer le sandwich, penser à mettre la gourde d’eau dans le sac, ne pas oublier la crème solaire l’été… C’est le quotidien de celles que l’on appelle les Soccer Moms, ces mamans dévouées corps et âme à la pratique sportive de leur gamin. Et c’est l’histoire de Magali Nachtergael qui la raconte dans un livre truculent.
Elle est une guerrière, sur le tatami et en dehors. Amandine Buchard n’a qu’un crédo : bats-toi, point final ! Et elle l’illustre à merveille. Récit express d’un parcours entre colères, espoirs et victoires.
On l’a toujours dit à notre petite Louison : tu peux tout faire comme les garçons ! Mais, franchement, les sports de contact, c’est hyper violent, quand-même ! Relax, ÀBLOCK! t’explique pourquoi, ces disciplines-là, c’est ok aussi pour les filles.
Pour la 3e fois, le Festival Femmes en Montagne organise une tournée scolaire. Tanya Naville et son équipe en sont bien conscientes, ce sont les jeunes filles les plus aptes à faire bouger les lignes.
Les raisons de se mettre au sport sont on ne peut plus variées. Et si parmi les plus efficaces, on retrouvait les mangas et animés ? Ça vous paraît peut-être étrange, mais force est de constater que ces étendards de la culture japonaise ne craignent pas de se frotter à l’univers sportif.
Ce n’est peut-être plus l’heure des résolutions de fin d’année, mais il n’est jamais trop tard pour se lancer dans une nouvelle aventure sportive. Et pour aider les jeunes à s’y mettre, le ministère des Sports a la solution pour en motiver plus d’un.
Juste avant les Jeux de Paris 2024, Fantine Lesaffre choisit de se retirer, renonçant à prendre la vague olympique. Son parcours de nageuse, fait de succès et d’obstacles, révèle sa détermination et son amour pour la natation. Retour en 5 infos sur la carrière d’une longiligne sirène.
Il est souvent convenu que les portes du succès trouvent leurs clés dans la détermination, les efforts ou le talent. Mais si l’audace, c’était de forcer sa chance ?
Le tennis féminin est à l’honneur au pied du Mont Blanc. Du 17 au 24 juillet, la station haute-savoyarde de Contamines-Montjoie accueille son Open international. Un splendide décor pour venir encourager les stars de demain sans dépenser un rond, parce que, oui, l’entrée est gratuite !
Voix rauque et débit de mitraillette, Lucie Bertaud est une passionnante pipelette. Cette figure de la boxe féminine française, aujourd’hui championne de MMA (arts martiaux mixtes), se raconte comme elle combat : sans triche et sans artifice. Sur le ring, dans une cage ou dans la vie, elle donne tout ce qu’elle a. Échanges percutants.
Ses aptitudes sportives auraient pu lui ouvrir les portes du circuit féminin. Sally Ride, tenniswoman prometteuse, s’orientera finalement vers les sciences. En 1983, elle entre dans l’Histoire en devenant la première Américaine à voyager dans l’espace.
Depuis toute petite, Mary-Ambre Moluh se sent comme un poisson dans l’eau. Parmi les meilleures dans toutes les catégories dans lesquelles elle a concouru, la nageuse de 18 ans plonge désormais dans le bassin des grandes et elle ne manque pas de souffle !
Son ouvrage « Du sexisme dans le sport » est une référence sur le sujet. La place de la femme dans le sport de haut niveau, elle connaît par coeur. Et en parle sans tabou sur ÀBLOCK!