1. Débuter le VTT à l’âge de 9 ans
Au cœur de sa Bretagne natale, Julie Bresset se découvre une âme de sportive alors même qu’elle parcourt des kilomètres à vélo.
La danse, la gymnastique, elle s’y essaye comme toutes les petites filles. Mais, elle, ce qu’elle aime, c’est le VTT. Elle a 9 ans et prend sa première licence au club VTT Côtes-d’Armor de Hillion. Julie et le cross-country, ça ne fera bientôt plus qu’un.
En intégrant l’équipe Breiz Mountain, elle remporte, en 2007, le championnat de France junior. En catégorie espoirs, à 19 ans, elle dispute ses premières coupes du monde. Qui aurait pu penser qu’elle allait porter les plus beaux maillots mondiaux ?
2. Atteindre le sommet du VTT mondial à 23 ans
Avant de s’envoler pour les Jeux Olympiques de Londres en 2012, elle s’impose partout où elle roule, illuminant le monde du VTT. Son niveau est exceptionnel.
Elle remporte la troisième manche de la Coupe du Monde en République Tchèque et prend, logiquement, la tête du classement général. Les JO se profilent et la championne se concentre sur cette échéance. Le Graal est à portée de roues.
Le 11 Août 2012, à Londres, elle est sacrée championne olympique où elle dévale les chemins à toute allure, laissant plus d’une minute d’écart entre elle et ses concurrentes.
À 23 ans, elle devient la plus jeune championne olympique de sa discipline, mais aussi la première française à décrocher le titre olympique en VTT.
Un mois plus tard, elle monte sur la première marche du podium lors du championnat du monde de VTT cross-country.
Julie Bresset est alors la quatrième cycliste à réussir le doublé JO/Championnat du Monde la même année. Et, là aussi, la plus jeune championne du monde de cross-country.
3. Avoir un mental ÀBLOCK!
En 2013, elle a 24 ans et son deuxième titre mondial sonne le début d’une période difficile, physiquement et mentalement.
Julie Bresset se fracture la clavicule durant une manche de la coupe d’Allemagne, et connaît un retour en demi-teinte après plusieurs semaines de soins. L’été de la même année, si elle est sacrée championne du monde, le moral est atteint.
Un an plus tard, souffrant d’un burn-out après deux flamboyantes années où elle a su s’imposer parmi les meilleures, elle ne se décourage pas et multiplie les compétitions.
Ses classements sont encourageants, mais malgré son mental d’acier, le corps ne suit plus.
Avant la Coupe du monde de 2016, les médecins lui diagnostiquent une mononucléose. Impossible alors d’être aussi performante qu’elle le souhaiterait, elle ne sera pas retenue comme titulaire pour les JO à suivre et son second rêve olympique s’envole.
Elle renonce aux Mondes et prend du recul. Pour mieux revenir.
Fin 2017, elle annonce son retour à la compétition et prépare les Jeux Olympiques de Tokyo. 34e rang aux Championnats du monde et 22e place aux Europes, souffrant de mal de dos, elle en bave et rate les qualifications.
Elle n’ira pas à Tokyo. Qu’à cela ne tienne, la cycliste prend date pour des compétitions tout l’été. Julie Bresset ? Toujours en selle.
4. S’offrir une dernière course pour la route
« Je ne serai pas au max de ma forme pour ces dernières courses, mais je suis très motivée et je veux finir ma carrière de la meilleure des façons. En avant pour un bel été ! », dit-elle sur son compte Instagram alors qu’elle ne fait pas partie de la délégation française aux JO de Tokyo.
Julie Bresset indique alors mettre un terme à sa carrière à l’issue de la saison 2021.
À 32 ans, elle raccroche le guidon. Et elle choisit sa course : ce sera la Coupe du Monde de Lenzerheide, le 5 septembre 2021 : « Je suis heureuse de partager ce dernier moment avec mon équipe. Après, ça reste une coupe du Monde. Je mettrai mon dernier dossard avec l’ambition de donner au maximum avec les moyens du jour. »
À l’arrivée, elle tombera dans les bras de Loana Lecomte qui vient de remporter le général, « comme moi, il y’a 10 ans, à l’âge de 22 ans », note avec nostalgie Julie Bresset sur son Insta.
Julie Bresset dans les bras de Loana Lecomte…©Facebook Julie Bresset DR
5. Être mise à l’honneur lors d’un jubilé organisé chez elle, à Plœuc-L’Hermitage
Le samedi 16 octobre, la championne de VTT, élevée au rang de Chevalier de la Légion d’Honneur en 2013, retrouvera son fief, son village, pour mettre un point final à sa carrière internationale.
En bonne Bretonne, Julie Bresset retourne en effet sur ses terres « pour un tour de VTT et une crêpe », comme elle l’écrit sur son compte Facebook.
La commune de Plœuc-L’Hermitage, les clubs de l’École VTT du lié et de l’Olympique Cyclo Ploeuc-sur-Lié, lui organisent son jubilé, histoire de boucler la boucle. Celle d’une petite fille à vélo devenue championne olympique.