
Marie Robert : « La défaite, c’est le chagrin. Mais il faut la regarder en face. »
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Publié le 26 avril 2021 à 11h51, mis à jour le 11 août 2024 à 17h49
Elles ont commencé à pratiquer le basket ensemble. Main dans la main. Toutes les deux sont filles de basketteurs, rien d’étonnant alors à ce que, gamines, elles se soient rencontrées sur les parquets et non au parc de jeu.
À croire que, depuis, Iliana Rupert et Marine Fauthoux se partagent la même étoile. À 15 ans, elles intègrent l’équipe nationale de basket junior et décroche, en 2017, leur première médaille internationale, la plus belle : l’or à l’Euro des moins de 16 ans.
La majorité approche, les premiers contrats sont signés et, pour la première fois, les filles vont devoir faire l’une sans l’autre : Iliana Rupert rejoint le club de Bourges et sa fidèle coéquipière, Marine Fauthoux, celui de Tarbes.
Avant l’Euro 2019, les deux amies se retrouvent pour effectuer leur première campagne avec l’équipe de France professionnelle. L’une au centre de la France et l’autre aux pieds des Pyrénées ont réussi à se faire une place dans le groupe français et montent sur la deuxième marche du podium européen.
Ces Européennes qui s’offrent les States
Iliana Rupert
Mais alors que Marine quitte Tarbes pour l’ASVEL, le club lyonnais, en 2020, Iliana Rupert a des envies d’ailleurs et entame les démarches afin d’être draftée (sélectionnée) pour le championnat américain WNBA (Women’s National Basketball Association), le pendant féminin de la NBA.
Le rêve américain semble à portée de panier ! Pourtant, sans la présence de Marine, ça manque de sel…et de sens. C’était sans compter cette bonne étoile commune…
Le 15 avril dernier, juste après avoir été élue – pour la 2e année consécutive – meilleure jeune joueuse de l’Euroleague et moins de 24 heures après avoir été sélectionnée dans le groupe des seize joueuses de l’équipe nationale pour préparer l’Euro en juin prochain, Iliana Rupert, est, sans surprise, draftée pour rejoindre le Nevada.
Marine Fauthoux est de la fête, sans s’imaginer un instant qu’elle aussi va être draftée : « Il y avait une soirée, une très petite soirée avec les restrictions sanitaires, qui était organisée pour Iliana parce qu’on savait qu’elle allait être draftée au premier tour, explique Marine Fauthoux sur France-Bleu. Elle m’avait gentiment invitée à vivre cette soirée avec elle. Une fois le premier tour passé, lors du deuxième tour, mon agent qui est aussi celui d’Iliana vient me voir et me dit : « Marine, Marine, tu vas être draftée ! ». Je n’étais pas venue pour ça, je ne m’y attendais pas, et là il me dit encore : « Regarde, regarde, bientôt New York qui va passer et tu vas être draftée »… Iliana était déjà en train de répondre à des journalistes américains, du coup on avait coupé le son de la télé, mais les images passaient sur le grand écran et là j’ai vu ma tête, et c’était écrit que New York m’avait draftée ! »
Invitées à rejoindre les parquets américains, elles marquent ainsi l’histoire du basket-ball : c’est la première fois que deux françaises sont draftées lors de la même soirée.
Iliana Rupert a été retenue au douzième rang par les Las Vegas Aces de la côte Ouest des États-Unis, finalistes de la WNBA la saison dernière. Elle y sera entraînée dès la saison prochaine par une légende de la NBA, Bill Laimbeer, deux bagues de champion en 1989 et 1990.
Mais ce sera après les Jeux Olympiques de Tokyo qu’elle devrait disputer avec l’équipe de France de Valérie Garnier, la sélectionneuse.
Marine Fauthoux, elle, a été sélectionnée au vingt-neuvième rang par le club de New York Liberty. Même si la franchise américaine souhaite la voir rejoindre les parquets de la côte Est cet été, elle devra attendre encore un peu.
La joueuse, qui n’avait pas envisagée si vite ce coup de pouce yankee, a d’autres projets et privilégie, pour l’heure, son travail avec l’équipe de France et au sein de son nouveau club : elle devrait en effet rejoindre le Basket Landes la saison prochaine.
Cette fois, encore, et même si le timing est légèrement différent, les deux copines poursuivent leur trajectoire commune. Elles ont 20 ans et rien ne semble pouvoir les séparer. Reste qu’entre New-York et le Nevada, il y a quelques 3 666 kilomètres de distance. Pas la porte à côté, en gros !
Mais, quoi qu’il arrive, elles pourront toujours se retrouver lorsqu’elles porteront les couleurs de l’équipe de France ou à une probable finale de WNBA.
Parce que, définitivement, l’histoire d’Iliana Rupert et de Marine Fauthoux, c’est un peu celle de sœurs jumelles nées sous le signe du basket…
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