
Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine
L’histoire au féminin d’une future discipline olympique, la nouvelle numéro 1 de l’organisation des JO et une super-héroïne qui veut inspirer, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !
Publié le 29 décembre 2021 à 17h48, mis à jour le 24 septembre 2023 à 11h37
On a longtemps cru les femmes incapables de courir les 42,195 km d’un marathon…
Il y eut quelques échappées belles, notamment en France où, le 29 septembre 1918, Marie-Louise Ledru s’engagea au milieu des hommes pour un « Tour de Paris » en 5 heures et 40 minutes, terminant à la 38e place sur 78 concurrents.
Même si d’autres lui ont volé la vedette, elle est considérée comme la première femme à avoir participé à un marathon.
Ou encore la Britannique Violet Piercy, officiellement déclarée première détentrice du record au marathon pour une femme par l’Association internationale des fédérations d’athlétisme. C’était le 3 octobre 1926, entre Windsor et Londres, et elle affichait un temps de 3 heures 40 minutes et 22 secondes.
Marie-Louise Ledru…©Source Gallica BNF
Des exceptions trop vite oubliées et en dehors des grandes compétitions. Jusqu’en 1960, la plus longue course féminine des Jeux Olympiques était le 800m.
À cette époque, la femme, même athlète, est encore vu comme un vaisseau : elle ne doit rien faire qui puisse potentiellement l’empêcher d’enfanter. Et encore moins pour s’enlaidir. Or, la course rend les femmes « disgracieuses » dit-on alors…
« Ce peut être très laid de voir une femme courir sur une piste… » Extrait du documentaire « Free to run » de Pierre Morath, 2015…©Rue du bien-être
En décembre 1963, Mary Lepper participe clandestinement au marathon de Culver City, en Californie. À ses côtés, une autre intrépide, sa copine Lyn Carman qui ne terminera pas le marathon mais s’écriera à l’attention des officiels qui tentent de les arrêter : « J’ai le droit de courir dans la rue ! »
Mary Lepper, elle, bouclera le marathon en 3h 37 min et 07 sec. Même si l’histoire l’a laissé sombrer dans l’oubli, elle est considérée comme l’une des premières recordwomen de la discipline.
Mary Lepper à droite, au côté de sa partenaire de course, Lyn Carman.
Trois ans plus tard, une autre jeune femme s’élance sans autorisation sur un marathon, celui de Boston.
Roberta Gibb, surnommée « Bobbi » n’avait alors que deux années d’expérience dans la course. Ce qui ne l’empêcha pas de jaillir d’un buisson, au milieu du cortège de coureurs, « déguisé » en homme.
Lorsque ses homologues masculins la démasquent, ils forment un cercle autour d’elle pour s’assurer qu’elle arrive au bout de son marathon. Ce qu’elle fit, en 3h 21min 40 sec !
Ce jour-là, seul un tiers des 415 concurrents obtint un meilleur chrono que Roberta…
La Une du Record American en 1966 : Bobbi Gibb courant le marathon incognito et sans dossard.
L’un des coureurs dépassés par Bobbi Gibb, un certain Tom Miller, se trouve être le petit ami d’une autre jeune Américaine prénommée Kathrine Switzer.
Ensemble, ils s’entraînent à la course à l’Université de Syracuse, New York. Inspirée par « Bobbi », Kathrine décide que l’année suivante, elle aussi participera au marathon de Boston… Mais pas clandestinement.
Elle s’inscrit donc sous le nom « K. V. Switzer » et, le 19 avril 1967, prend le départ du marathon avec le dossard n° 261 accroché au maillot.
©Running Heroes
Kathrine court la tête haute, suivie de près par son petit-ami et son coach, Arnie Briggs. Lorsqu’un des officiels réalise qu’une femme participe à la course, il va tout faire pour l’arrêter.
Les photos de Jock Semple poursuivant Katherine, bien décidé à l’arrêter avant d’être envoyé dans le décor par le (très) costaud Tom Miller, ont fait le tour du monde !
La jeune femme a pu terminer sa course, en 4h 20 min.
Bobbi Gibb, qui elle aussi courait cette édition (toujours officieusement), n’a jamais pu passer la ligne d’arrivée. Les officiels formèrent une chaîne humaine pour l’en empêcher.
Quant à Kathrine Switzer, elle est disqualifiée et suspendue par la Fédération américaine d’athlétisme (AAU).
Trente ans plus tard, en 1996, la Boston Athletic Association (BAA) a enfin officialisé les temps de Roberta Gibb pour les années 1966, 1967 (3h27) et 1968 (3h30).
Roberta alias « Bobbi » Gibb… ©Running Heroes
La course mythique de Boston ne s’est ouverte aux femmes qu’à partir de 1972. Cette année-là, l’américaine Nina Kuscsik est la première des neuf participantes à finir la boucle, en 3h 10 min et 26 sec.
À l’époque, les femmes sont autorisées à courir à condition qu’elles partent dix minutes avant les hommes. Nina et cinq autres coureuses s’assirent sur la ligne de départ pour protester contre cette règle absurde.
Nina Kuscsik s’est battue pour que les femmes aient le droit de participer aux marathons dans les mêmes conditions que les hommes.
Environ dix ans plus tard, le marathon féminin a fait son entrée aux championnats du monde d’athlétisme (1983) puis aux JO 1984 de Los Angeles qui marquera les esprits avec cette arrivée titubante de la Suissesse Gabrielle Andersen.
D'autres épisodes de "Running, après quoi courent les filles ?"
Camille : « J’ai beaucoup couru pour perdre du poids. C’était une obsession malsaine. »
En piste avec Anaïs Quemener (chapitre 2)
Alice Finot : « Les jalousies, la prise de risque, ont été des moteurs de ma performance en athlétisme. »
Anaïs Quemener : « Ma plus grande victoire a été de revenir au niveau après ma maladie. »
Voir tous les épisodesD’autres actus en brèves…
L’histoire au féminin d’une future discipline olympique, la nouvelle numéro 1 de l’organisation des JO et une super-héroïne qui veut inspirer, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !
En 2024, la Fédération Française de Baseball et Softball (FFBS) fêtait ses 100 ans et aux prochains JO de Los Angeles, le softball fera partie des sports additionnels. L’occasion de zoomer sur un sport méconnu en France et de s’interroger : quand a-t-on laissé les femmes s’emparer de la batte ?
Ce samedi 15 mars, la 7e édition de la Sine Qua Non Run débutera à 18 heures. La soirée appartiendra aux participantes et participants, qui seront tous là pour piétiner les violences sexistes et sexuelles subies par les femmes. Le tout dans une ambiance festive, en pleine Ville Lumière.
Plus le temps passe, et plus tu te dis qu’il faut se rendre à l’évidence : ton cardio est pourri. Au moindre effort un peu intense, ton cœur s’emballe, tu cherches ton air… Bref, il est temps de bosser un peu cette endurance cardio-vasculaire essentielle pour boucler un effort sur la durée.
L’histoire du lacrosse féminin, future discipline olympique, une championne qui bouscule le hand tricolore, un décryptage juridique et deux témoignages passionnés (dont celui de Joanna sur notre photo), c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Bon rattrapage !
Aux JO 2028 de Los Angeles, on assistera au grand retour olympique du Lacrosse. ABLOCK! opère un zoom sur ce sport intense qui n’a pas toujours été tendre avec les femmes.
Une course pour les amoureux de l’inclusivité, une histoire qui mène au sommet, une autre sur les hauteurs urbaines, des kids et un sélectionneur on ne peut plus ÀBLOCK!, c’est le meilleur de la semaine !
Certains l’ont (vraiment) découvert à l’occasion des JO, la majorité connaît déjà ce sport qui ne s’arrête plus de gagner en popularité. En compétition ou sur falaise, les grimpeuses visent les plus hauts sommets. Et elles sont ÀBLOCK!
Pour la vingt-sixième fois, le 15 février, la Course de la Saint Valentin prendra possession du Parc des Buttes-Chaumont. Cet événement, organisé par l’association Front Runners de Paris, sera une fête du sport et de la générosité.
Une femme qui ne craint pas de prendre de la hauteur (Liv Sansoz sur notre photo), une championne du ballon orange, l’histoire du flag football au féminin ou encore le retour de notre spécial KIDS, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! cette semaine. Enjoy !
À nouvelle année, nouvelles résolutions. Si nos kids ont toujours de l’énergie à revendre, il faut parfois contrer leur flemme. On vous parie que vos girls vont bondir du canapé grâce à cette sélection 100 % féminine, inclusive et bon délire. Allez les filles, passez-vous le flambeau pour faire bouger les lignes !
Un an pour se préparer à gravir la plus haute montagne d’Afrique. C’est le défi que s’est lancée Sophie Moreau, entourée de ses coéquipiers « Passeurs d’espoir », pour mieux contrer le cancer du sein et aider la recherche. Départ en août prochain. Si on lui faisait la courte-échelle ?
Vous aimerez aussi…
Pour la 3e fois, le Festival Femmes en Montagne organise une tournée scolaire. Tanya Naville et son équipe en sont bien conscientes, ce sont les jeunes filles les plus aptes à faire bouger les lignes.
La queen de la glisse a encore frappé ! On ne parle pas de Lindsey Vonn, mais de sa cadette, Mikaela Shiffrin. Si leur talent est comparable, la plus jeune des deux est bien partie pour supplanter le palmarès de son aînée. Une skieuse américaine qui détrône Lindsey Vonn ? Ça mérite bien un 5 infos pour cerner le personnage…
Le jeune président de la fédé de badminton qui entend faire de son mandat une réussite sur le plan des enjeux sociétaux et ainsi « mettre l’humain au cœur de la performance sportive et sociale du badminton » a bien l’intention d’attirer les filles dans ses filets…des terrains de bad. À l’heure où, hélas, les compétitions interclubs se transforment en championnat masculin faute de compétitrices.
Elle a donné un an de sa vie pour la Transat Jacques Vabre qui vient de s’élancer du Havre. Elle, c’est Charlotte Cormouls-Houlès, 27 ans, navigatrice passionnée qui n’aurait jamais imaginé pouvoir s’embarquer dans pareille aventure. Nous l’avons rencontrée deux jours avant son grand départ. Avec sa co-skippeuse Claire-Victoire de Fleurian, la voilà à flot pour voguer vers un rêve devenu réalité.
Elle est Anglaise de naissance, Bretonne d’adoption. À 46 ans, Samantha Davies a déjà roulé sa bosse sur tous les océans de la planète. Contrainte à l’abandon lors du dernier Vendée Globe après que son bateau, Initiatives-Cœur, ait heurté un ofni, la jeune louve de mer n’a qu’une idée en tête : repartir à l’assaut de ce tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. Rencontre avec une fille qui sait garder le cap en toutes circonstances.
Elles seront deux. Deux Françaises à porter fièrement les couleurs de l’équipe de France lors des épreuves de skateboard qui auront lieu le 25 juillet (street) et le 4 août (park) aux JO de Tokyo. Charlotte Hym et Madeleine Larcheron auront l’occasion de marquer l’Histoire des Jeux Olympiques en s’invitant sur le premier podium consacré à la discipline. Faisons les présentations.
Abonnez-vous à la newsletter