Des ascensions rapides, il y en eu dans le tennis. Rafael Nadal, Roger Federer, Martina Hingis… Point commun entre ces champions et championnes : leurs noms sont en bonne place dans l’histoire de la petite balle jaune.
“Rafa”, par exemple, s’est construit un palmarès de roi : 21 tournois du Grand Chelem, dont 13 Roland-Garros (en attendant le quatorzième) ! La terre battue parisienne a plutôt bien réussi au Majorquin (doux euphémisme).
Et toutes ses victoires ont inspiré bien du monde. Il faut dire que Rafael Nadal est sur le circuit depuis 2001… et le 31 mai de cette année-là, à Varsovie, Iga Swiatek venait au monde. La jeune Polonaise a grandi en suivant de près les exploits de son idole espagnole.
Aujourd’hui, à Roland-Garros, elle foule la même terre battue. Et ce n’est pas la première fois !
Déjà en junior, Iga Swiatek se hissait jusqu’aux demi-finales de Roland-Garros 2018. Dans la foulée, elle remportait Wimbledon. En parallèle de ces tournois, la jeune fille se faisait les dents de lait sur le circuit senior.
Mais, très vite, l’ambitieuse polonaise dit adieu à la petite souris. Dès 2019, elle se plonge à 100 % dans le circuit WTA. L’apprentissage commence pour la joueuse, avec des hauts et des bas. Mais le talent est là, aucun doute.
Et quand Iga Swiatek débarque à Roland-Garros, ça se remarque ! À 17 ans, elle se hisse jusqu’en huitièmes de finale du tournoi du Grand Chelem. Par la même occasion, miss Swiatek s’installe dans le top 100 mondial. Ça commence bien.
L’Open de Melbourne 2020 est le tournoi de la confirmation pour Iga Swiatek. Elle est de nouveau en huitièmes de finale, la régularité paye pour la tenniswoman. Mais, sa performance australienne deviendra bien anecdotique quelques mois plus tard…
Pourquoi ? La Polonaise va tout déchirer à Roland-Garros. Pourtant, elle débarque à Paris en quasi-inconnue. Si vous n’êtes pas un spécialiste du circuit féminin, Iga Swiatek, 19 piges, même pas dans le top 50, vous ne la voyez pas aller bien loin.
Tout le monde a droit à l’erreur… Car si une poignée de polonais avaient parié sur la victoire finale d’Iga Swiatek, ils étaient bien les seuls ! En tout cas, la joueuse les a fait rêver lors de l’édition 2020. Et le reste du circuit avec !
Iga Swiatek ne va pas perdre un seul set de tout le tournoi (ça nous rappelle quelqu’un…). Et pas question de se griller ! En moyenne, elle passe une grosse heure sur le court par rencontre. Ce n’était pas l’année pour arriver en retard !
Simona Halep, Markéta Vondrousova, Martina Trevisan… Elles tombent toutes face à la puissance de la demoiselle qui épate. Et malgré toute sa volonté, Sofia Kenin ne fera pas exception en finale. Iga Swiatek rentre définitivement dans la cour des grands (et dans le top 20 par la même occasion).
Maintenant, il faut assumer. Fini l’effet de surprise pour la jeune championne. Il faut retourner au charbon. En 2021, Iga Swiatek déçoit un peu, pas de nouvel exploit en tournoi du Grand Chelem (pour l’instant).
Mais, c’est bien connu, les erreurs et les échecs font progresser. Iga Swiatek continue de s’améliorer. Son coup droit devient une arme destructrice. Elle gagne en expérience et s’impose de plus en plus sur le court comme la métronome des échanges.
Au début de la saison 2022, la fusée polonaise est prête au décollage. Elle commence par une demi-finale à l’Open d’Australie. Swiatek est maintenant deuxième mondiale. Et quand Ashleigh Barty décide de se retirer du circuit, elle hérite du trône. La révolution attendra !
Cette année, Iga Swiatek est arrivée à Roland-Garros en grande favorite : elle reste sur 5 tournois remportés et 28 victoires consécutives. Et alors que toutes les autres têtes de série trébuchent Porte d’Auteuil, la championne enchaîne les victoires avec une aisance déconcertante. Seul Qinwen Zheng lui arrache un set, avant de s’incliner face à la furia polonaise.
De retour en finale, Iga Swiatek était opposée à l’Américaine Cori alias « Coco » Gauff, ce samedi. En forme et à l’humeur bagarreuse, la N°1 n’a pas laissé passer cette occasion de se réapproprier la coupe Suzanne Lenglen (6-1,6-3). Deux victoires à Roland-Garros à seulement 21 ans, c’est un exploit “nadalesque”.