Gwendoline MatosLe goalball pour mieux rebondir

Gwendoline Matos, le goalball pour mieux rebondir
À 7 ans, à la suite d'une maladie génétique rare, elle perdait partiellement la vue. Vingt-trois ans plus tard, la joueuse de l'équipe de France de goalball, Gwendoline Matos, participe à ses premiers Jeux Paralympiques. Une histoire de résilience grâce au sport comme on les aime.

Par Alexandre Hozé

Publié le 28 août 2024 à 18h27, mis à jour le 03 septembre 2024 à 12h03

Here we go again ! Un peu plus de deux semaines après l’épilogue des Jeux Olympiques, les Jeux Paralympiques de Paris 2024 ont officiellement débuté ! 

Durant onze jours, les épreuves vont s’enchaîner, et dès ce jeudi 29 août, du côté de l’Arena Paris Sud, dans le hall 6 précisément, les tournois de goalball femmes et hommes commencent ! Une discipline réservée aux personnes malvoyantes et aveugles, une discipline collective qui n’existe qu’aux Paralympiques, comme l’est la boccia en individuel.

Mais c’est quoi, le goalball ? Deux équipes de six, trois remplaçants dans chacune d’elle, s’affrontent pour inscrire un maximum de buts à l’aide d’une belle à grelots. La spécificité ? Le calme absolu ! Du moins durant le jeu car à chaque but marqué, la ferveur est exigée…

Bref, nos équipes de France comptent sur leur public  pour faire silence pendant les échanges car il est d’or ! 

Vous ne connaissez pas le goalball ? En voici les règles…

Pour Gwendoline Matos, ces Jeux Paralympiques sont ses premiers. À 30 ans, l’originaire de Franche-Comté fait partie des têtes d’affiche des Bleues pour cette compet’ planétaire. Pourtant, le sport n’a jamais été une grande passion dans la famille Matos. Mais l’histoire de la jeune Gwendoline va basculer à ses 7 ans, quand une maladie génétique rare de la rétine la rend malvoyante. 

Trois ans plus tard, Gwendoline Matos quitte son village pour se rendre à Besançon, dans une structure spécialisée pour les jeunes en situation de handicap. Un lieu dans lequel le handisport est présent partout, tout le temps… La petite découvre toutes les possibilités qui s’ouvrent à elle et hésite, le para-athlétisme la tente bien mais, finalement, le collectif la séduit bien plus. Pour Gwendoline, ce sera goalball ! 

©️Gwendoline Matos/Facebook

En 2016, c’est avec le club de Besançon qu’elle se lance dans cette carrière sportive. Et la demoiselle ne fait pas dans la dentelle : un an plus tard, les portes de l’équipe de France s’ouvrent déjà pour elle. Depuis, Gwendoline Matos n’a jamais lâché ni le maillot bleu, ni son club de Besançon. Avec ce dernier, elle est devenue championne de France en 2022. Et pour ce qui est de l’équipe de France, avec ses coéquipières, elle contribue à la montée en puissance du collectif tricolore. 

Encore en division B européenne en 2021, les Françaises se sont transcendées depuis. Après le bronze lors des championnats d’Europe de division B en 2021, les Bleues vont chercher une cinquième place lors des Europes de division A, la même année. En 2022, Gwendoline Matos et ses comparses finissent douzième des mondiaux de division A, avant de décrocher une sixième place aux championnats d’Europe de cette même division en 2023. 

©️Gwendoline Matos/Facebook

Alors, certes, la médaille paralympique semble plutôt improbable pour Gwendoline Matos et ses cinq coéquipières. Mais ce n’est pas pour autant que ces filles ne vont pas nous faire rêver. La détermination à toute épreuve de Gwendoline Matos parle pour son collectif. Aujourd’hui, la championne affirme qu’au vu de sa carrière dans le goalball, elle considère son handicap comme une chance et comme un moyen de toujours avancer. Résilience, vous avez dit ? Doux euphémisme… 

Nous voilà dès lors espérant avoir la chance d’admirer Gwendoline et ses coéquipières le plus longtemps possible lors de ce tournoi paralympique de goalball. Et qui sait ? Peut-être les Bleues écriront-elles la plus belle des histoires… 

Avec ses coqéuipières, Gwendoline Matos s’est préparée de manière optimale pour ces Jeux Paralympiques…©️Gwendoline Matos/Facebook

Ouverture : ©️ Gwendoline Matos / Facebook

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