
Il était une fois la natation… féminine
Si on plongeait dans l’histoire des premières brasses féminines ? Entre traversées de Paris et de la Manche, records olympiques ou encore indécence sur les plages, la femme a toujours su nager entre deux eaux.
Publié le 17 mai 2024 à 16h50, mis à jour le 22 juin 2024 à 17h26
On vous le rabâche sans cesse mais, oui, les Jeux Olympiques de Paris sont juste au coin de la rue. Cependant la petite particularité de ces Olympiades parisiennes est sans nul doute ses sports urbains comme le Skate ou le Breaking qui vont truster la piste.
Et s’il y’a bien un évènement annuel qui met en lumière ces pratiques sportives, c’est le FISE (Festival International des Sports Extrêmes) dont l’édition 2024 s’est déroulée du 8 au 12 mai dernier à Montpellier. Quelques chiffres pour vous donner l’eau à la bouche : 1 500 athlètes pro et amateurs issus de 75 pays, 15 disciplines dont le BMX Freestyle Park, le Breaking, le Skateboarding Street et le Basket 3×3 qui seront de la partie à Paris cet été. Autres chiffres qui font de ce festival un must : 45 compétitions avec 7 étapes de Coupe du monde partagées entre le Roller, la Trottinette, le Parkour et le BMX. Le tout, comme chaque année, sous le soleil des Rives du Lez à Montpellier, aucun doute le programme était plus qu’alléchant.
D’autant plus que, vous nous connaissez, on aime mettre en valeur les exploits féminins et ce festival semble être un terreau fertile pour les championnes. Les équipes de Sport Hurricane, organisateur de l’évènement, mettent plusieurs projets en œuvre afin de promouvoir la mixité au sein des compétitions. Bien qu’en sous-nombre, les femmes disposent du même temps d’entraînement que les hommes. Cette équité, on la retrouve également dans les récompenses financières, pour la plupart des disciplines comme le Basket 3×3, le BMX et Roller Freestyle Park ou même le Parkour, les cash-prizes du top 3 sont les mêmes pour les filles que pour les gars.
Et du côté de la finale de BMX Freestyle Park féminine, elle a été programmée juste après celle des hommes pour que les rideuses puissent profiter du prime time et de la diffusion en live de l’évènement. Bien pensé.
Toutes ces actions mènent à une augmentation du nombre de participantes comparé au FISE 2023. Elles étaient 218 en 2023, elles sont 272 en 2024. Sur 1500 athlètes au total, la différence reste encore énorme mais il est important de souligner ce qui reste une évolution positive. On trouve aussi un sport où la tendance est inversée, le Parkour, pour lequel plus de femmes sont inscrites que d’hommes. Un premier pas vers un avenir plus radieux en termes d’égalité.
Au-delà de ça, cette 27e édition se présente comme un tournant pour l’organisation au global puisque l’on passe du format gratuit pour les spectateurs des années précédentes à un évènement payant cette année. Une décision qui a été prise pour pouvoir assurer la survie de l’initiative sur le long terme, mais qui est également un moyen de réguler le nombre de spectateurs qui pouvait parfois devenir problématique pour les organisateurs, comme le précise Hervé André-Benoit, directeur du FISE.
Hervé André-Benoit
Alors, qu’a donné cette dernière itération ? Sur le plan comptable c’est 300 000 spectateurs qui se sont déplacés dans la Ville Millénaire. Moitié moins que l’année précédente certes, mais qui a permis aussi moins d’endroits bondés pour une expérience spectateur plus sereine.
Maintenant, les Français ont-ils brillé ? Eh bien c’est un grand OUI ! Commençons par les breloques d’argent. Il était le chouchou du public après sa victoire l’an passé, du haut de ses 19 ans Max Berguin décroche cette année la deuxième place du podium, derrière l’Américain Ivan Monteiro. Et puisque sport et belle histoire vont souvent de pair, on parlera de Matthias Dandois, nonuple Champion du Monde de BMX Flatland qui accroche lui aussi l’argent dans l’étape de Coupe du Monde de sa discipline, pour ce qu’il a annoncé être ses derniers FISE.
Voilà c’en est déjà fini des deuxièmes marches, pour le reste c’est une véritable pluie d’or tricolore qui s’est abattue sur un Montpellier ensoleillé.
À commencer par Julien Cudot, 31 ans qui a réussi à participer à trois épreuves en moins de 24 heures dont l’étape de Coupe du Monde de World Skate Freestyle Park qu’il a remporté sans être inquiété. Une domination sans partage, à l’inverse du jeune Estéban Clot qui, malgré des qualifications et une demi-finale où il n’a pas été étincelant sur sa trottinette, a su se réveiller au bon moment et décrocher l’or en finale d’étape de Coupe du Monde WS Scootering Pro Tour Park.
Et puisque gagner ne suffit pas, il faut gagner avec style, faire du jamais vu, c’est en tout cas ce qu’a fait Nathanaël Trier lors de l’étape de Coupe du Monde FIG Parkour avec une figure inédite qui lui vaut sa première place.
Deux visages que l’on pourrait retrouver cet été Place de la Concorde pour les épreuves de Breaking des Jeux, ce sont BBoy Dany Dann et BGirl Kimie. Le premier fort de son expérience à 36 ans remporte les 1 vs 1 masculin, la deuxième, aux antipodes, a utilisé la fougue de sa jeunesse pour obtenir le même résultat chez les féminines, du haut de ses 17 ans.
Enfin Anthony Jeanjean, l’enfant du pays s’est imposé dans une des épreuves les plus attendues de la semaine, l’étape de Coupe du Monde UCI de BMX Freestyle Park. Il devance l’Australien Brandon Loupos et l’Anglais Declan Brooks, une bonne opération pour le natif de Béziers qui, grâce à cette victoire d’étape, se place 3e dans la course à la victoire finale.
Bgirl Kimie
Mais chez ÀBLOCK! si on devait ne retenir qu’une seule athlète de ces FISE 2024, c’est certainement Laury Perez. Déjà parce que Girl Power ! Mais aussi parce que celle qui roulait en terrain conquis est allée chercher la breloque d’or avec classe sur le pendant féminin du BMX Freestyle Park.
C’est donc une domination totale montpelliéraine sur la discipline à roue. Un score sublime de 94.00 pour la jeune de 20 ans dans un run maîtrisé qui lui permet de distancer la Britannique Sasha Pardoe et la très jeune japonaise de 14 ans Ozawa Miharu d’un tout petit point. Alors que sur la première étape de la Coupe du Monde dans la ville japonaise d’Enoshima, l’Héraultaise s’était montrée plutôt discrète avec une 14e place, elle frappe un grand coup à domicile. Cerise sur le gâteau ? C’est sa première victoire sur le FISE.
De quoi faire le plein de confiance pour la suite de sa compétition avant de, pourquoi pas, la voir illuminer la ville Lumière de son talent en août prochain.
Laury Perez
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