Marie Robert : « La défaite, c’est le chagrin. Mais il faut la regarder en face. »
L’échec est douloureux, mais il est inhérent à la vie humaine. Il a quelque chose de suffisamment grave pour être grandiose…
Publié le 31 janvier 2024 à 12h50, mis à jour le 02 février 2024 à 13h09
Il est temps à nouveau/Oh temps à nouveau/De nous jeter à l’eau ! Jean-Louis Aubert nous inspire lorsqu’il s’agit de plonger alors qu’il fait encore si frisquet. Mais bon, le vingt-et-unième championnat du monde de natation ayant lieu à Doha, au Qatar, nos nageurs et nageuses tricolores devraient éviter le coup de froid sans trop de soucis !
Et oui, il n’y a pas que les Jeux Olympiques en 2024. Mais on ne va pas se mentir, ce Mondial, malgré son prestige incontestable, a tout de même de sacrés airs de répétition générale…
La compétition commencera le 2 février, avant d’arriver à son terme le 18. Comme d’habitude, le programme est composé de nage en eau libre, natation sportive et artistique, le plongeon classique et celui de haut-vol, ainsi que le water-polo. Soixante-quinze ensembles de médailles sont à disposition des deux-mille six-cents athlètes annoncés pour ce mondial.
Alors, quid de la délégation française ? Malgré le talent indéniable des nageurs et nageuses tricolores qui s’envoleront à Doha, force est de constater que la liste fait mine de portion congrue en natation sportive. Pas d’Analia Pigrée, de Marie Wattel ou de Béryl Gastadello chez les dames, et les habituels leaders masculins font également l’impasse, à l’image de Florent Manaudou et Léon Marchand.
Idem pour la nage en eau libre, Aurélie Muller passe son tour. Et en natation synchronisée, aucun athlète français ne fera le déplacement. Pourquoi ? Ce n’est pas une question de performances et/ou de qualifications, mais à quelques mois des JO à domicile, la plupart des champions et championnes, français ou autres, préfèrent se concentrer sur une préparation olympique optimale. Et ce championnat du monde arrivant très tôt dans la saison, l’impasse s’avère être un choix compréhensible.
Pas de mondial pour Marie Wattel, la préparation olympique a la priorité…
Pour autant, ne faisons pas la fine bouche, il y aura du beau monde pour faire le déplacement ! Les enjeux restent de taille : entre de potentielles médailles internationales et des places qualificatives pour les Jeux Olympiques, nul doute que les nageurs et nageuses présents comptent bien faire des vagues ! Et les tricolores en tête de liste…
À commencer par la capitaine de la délégation française, l’incontournable Charlotte Bonnet ! Plus besoin de la présenter, cette grande sirène accumule les succès depuis maintenant une dizaine d’années. Médaillée de bronze avec le relais aux JO de Londres, détentrice de dix médailles européennes dont quatre en or, ainsi que de deux bronzes mondiaux, sa récolte est déjà bien bonne, merci ! En lice sur deux cents mètres quatre nages, cent mètres nage libre et cinquante mètres brasse pour ces mondiaux, Charlotte Bonnet pourrait bien ajouter quelques lignes à son palmarès…
L’objectif est le même pour Mélanie Hénique. Aussi bien sur cinquante mètres nage libre que papillon, l’Amiénoise vise le podium, et plus si affinités… Vice-championne du monde 2022 sur cinquante mètres papillon, la nageuse tricolore est à Doha pour briller !
L’occasion est aussi belle pour Anastasiia Kirpichnikova. Double médaillée d’argent européenne en 2022 et quatrième aux mondiaux 2023, la protégée de Philippe Lucas vise du lourd en endurance. Que ce soit sur quatre-cents mètres, huit-cents mètres et mille cinq-cents mètres (le tout en nage libre), le podium est loin d’être inaccessible.
Pour ce mondial, la capitaine de la délégation française, c’est Madame Charlotte Bonnet !
Si ces trois championnes sont les têtes d’affiche de la délégation tricolore, le reste des sélectionnés ne vient pas faire de la figuration, loin de là !
En Water-Polo, Français comme Françaises veulent confirmer leur progression lors de ce mondial. L’école du plongeon envoie ses jeunes pousses, l’occasion pour les sœurs Gillet, Emily Hallifax et Madeleine Bayon de prendre leur envol. En nage en eau libre, Océane Cassignol et Caroline Jouisse ne semblent pas manquer de grand-chose pour jouer la médaille.
Les messieurs visent haut également, aussi bien en plongeon avec Gary Hunt ou Jules Bouyer qu’en nage en eau libre avec Marc-Antoine Olivier.
Une chose est sûre, peu importe leur expérience, les cinquante-sept tricolores présents à Doha seront ÀBLOCK!. C’est un mot d’ordre chez les torpilles françaises. Tout simplement.
L’équipe de France de Water-Polo veut se servir du Mondial pour s’élancer vers les JO…©️ Fédération Française de Natation
Toutes nos enquêtes
Vous aimerez aussi…
L’échec est douloureux, mais il est inhérent à la vie humaine. Il a quelque chose de suffisamment grave pour être grandiose…
Après des années à batailler pour intégrer le giron des sports olympiques, le karaté a obtenu gain de cause et sera (enfin !) de la partie aux Jeux Olympiques de Tokyo, du 23 juillet au 8 août. Avant de disparaître aussi vite du programme des JO 2024, à Paris. Retour sur une épopée éprouvante.
Elle en a fait du chemin ! Championne de natation précoce, Charlotte Bonnet, médaillée olympique alors qu’elle n’avait que 17 ans, a traversé, malgré elle, une longue et douloureuse période de doute. Presque dix ans plus tard, la Brestoise a radicalement changé. Plus mûre, plus forte, elle est parvenue à retrouver le goût de la compétition. Confessions touchantes d’une fille pour qui la natation n’est pas un long fleuve tranquille.
Des femmes à Tokyo ! Mais pas que… Une pongiste qui y croit, une femme jamais sans son canoë, une lanceuse de disque qui rêve d’or, une sprinteuse adepte de records, une hurdleuse qui avale les haies sont de la partie pour les Jeux. En bonus, un sauvetage dans le grand bassin des JO de 1960, un nouveau record de France pour la sirène de l’apnée (Alice Modolo sur notre photo) et une rencontre avec une femme qui borde ses voiles. Un peu de lecture pour boucler juillet !
Cette année encore, nous avons tendu le micro à ces femmes pour qui le sport a été une clé à un moment de leur vie. Ce ne sont pas des championnes du monde, mais ce sont nos championnes du quotidien. Petit recap’ de ces voix que l’on n’entend pas assez.
Des joueuses sur les courts à Roland-Garros, le nouveau podcast ÀBLOCK! qui accueille une femme qui n’a pas sa langue dans sa poche ou encore un championnat où tenir bon la barre, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Bonne lecture !
Elle a tout gagné mais elle a encore faim ! À 27 ans, la skateboardeuse brésilienne rêve désormais d’un sacre olympique. Une nouvelle occasion, pour la quintuple médaillée d’or aux X-Games, de continuer à marquer l’Histoire de sa discipline.
Elle a consacré sa thèse au roller derby. Orlane Messey, docteure en STAPS à l’Université de Franche-Comté, revient sur les débuts de cette discipline mixte devenue, au fil des ans, une pratique féministe. Avant de rentrer – un peu – dans le rang en intégrant le giron fédéral.
Marie-Laurence est totalement ÀBLOCK ! sur le sport depuis le plus jeune âge. Avec lui, elle a trouvé sa bouée de sauvetage, un moyen de canaliser son énergie. Mais c’est avec le football américain qu’elle a définitivement plaqué au sol tous ses conditionnements de vie : maintenant, le sport est un pur plaisir dans lequel elle s’engage à fond, comme une professionnelle. Elle souhaite passer le ballon aux plus jeunes, filles comme garçons : le sport peut changer des vies !
Les championnats du Monde de surf viennent de boucler leur dixième étape à Teahupo’o, en Polynésie Française. Et, à domicile, les surfeuses tricolores ont brillé. De bon augure pour la suite des événements…
Grande prêtresse de la highline, elle passe sa vie à marcher sur des sangles au-dessus du vide, là où le vent l’emporte. Le monde lui tend les bras et elle nous raconte son histoire, celle d’une étudiante en médecine devenue nomade pour s’offrir une existence vertigineuse. Zoom sur une fille d’exception.
Elle est en pleine campagne pour rafler la présidence du Medef. Mais au micro du podcast ÀBLOCK!, elle partage bien plus que ses ambitions de cheffe d’entreprise engagée, elle se confie sur son passé d’athlète de haut-niveau, une période bousculée qui lui aura apporté autant de joies que de désillusions. Confidences.
Abonnez-vous à la newsletter