Il est temps à nouveau/Oh temps à nouveau/De nous jeter à l’eau ! Jean-Louis Aubert nous inspire lorsqu’il s’agit de plonger alors qu’il fait encore si frisquet. Mais bon, le vingt-et-unième championnat du monde de natation ayant lieu à Doha, au Qatar, nos nageurs et nageuses tricolores devraient éviter le coup de froid sans trop de soucis !
Et oui, il n’y a pas que les Jeux Olympiques en 2024. Mais on ne va pas se mentir, ce Mondial, malgré son prestige incontestable, a tout de même de sacrés airs de répétition générale…
La compétition commencera le 2 février, avant d’arriver à son terme le 18. Comme d’habitude, le programme est composé de nage en eau libre, natation sportive et artistique, le plongeon classique et celui de haut-vol, ainsi que le water-polo. Soixante-quinze ensembles de médailles sont à disposition des deux-mille six-cents athlètes annoncés pour ce mondial.
Alors, quid de la délégation française ? Malgré le talent indéniable des nageurs et nageuses tricolores qui s’envoleront à Doha, force est de constater que la liste fait mine de portion congrue en natation sportive. Pas d’Analia Pigrée, de Marie Wattel ou de Béryl Gastadello chez les dames, et les habituels leaders masculins font également l’impasse, à l’image de Florent Manaudou et Léon Marchand.
Idem pour la nage en eau libre, Aurélie Muller passe son tour. Et en natation synchronisée, aucun athlète français ne fera le déplacement. Pourquoi ? Ce n’est pas une question de performances et/ou de qualifications, mais à quelques mois des JO à domicile, la plupart des champions et championnes, français ou autres, préfèrent se concentrer sur une préparation olympique optimale. Et ce championnat du monde arrivant très tôt dans la saison, l’impasse s’avère être un choix compréhensible.
Pour autant, ne faisons pas la fine bouche, il y aura du beau monde pour faire le déplacement ! Les enjeux restent de taille : entre de potentielles médailles internationales et des places qualificatives pour les Jeux Olympiques, nul doute que les nageurs et nageuses présents comptent bien faire des vagues ! Et les tricolores en tête de liste…
À commencer par la capitaine de la délégation française, l’incontournable Charlotte Bonnet ! Plus besoin de la présenter, cette grande sirène accumule les succès depuis maintenant une dizaine d’années. Médaillée de bronze avec le relais aux JO de Londres, détentrice de dix médailles européennes dont quatre en or, ainsi que de deux bronzes mondiaux, sa récolte est déjà bien bonne, merci ! En lice sur deux cents mètres quatre nages, cent mètres nage libre et cinquante mètres brasse pour ces mondiaux, Charlotte Bonnet pourrait bien ajouter quelques lignes à son palmarès…
L’objectif est le même pour Mélanie Hénique. Aussi bien sur cinquante mètres nage libre que papillon, l’Amiénoise vise le podium, et plus si affinités… Vice-championne du monde 2022 sur cinquante mètres papillon, la nageuse tricolore est à Doha pour briller !
L’occasion est aussi belle pour Anastasiia Kirpichnikova. Double médaillée d’argent européenne en 2022 et quatrième aux mondiaux 2023, la protégée de Philippe Lucas vise du lourd en endurance. Que ce soit sur quatre-cents mètres, huit-cents mètres et mille cinq-cents mètres (le tout en nage libre), le podium est loin d’être inaccessible.
Si ces trois championnes sont les têtes d’affiche de la délégation tricolore, le reste des sélectionnés ne vient pas faire de la figuration, loin de là !
En Water-Polo, Français comme Françaises veulent confirmer leur progression lors de ce mondial. L’école du plongeon envoie ses jeunes pousses, l’occasion pour les sœurs Gillet, Emily Hallifax et Madeleine Bayon de prendre leur envol. En nage en eau libre, Océane Cassignol et Caroline Jouisse ne semblent pas manquer de grand-chose pour jouer la médaille.
Les messieurs visent haut également, aussi bien en plongeon avec Gary Hunt ou Jules Bouyer qu’en nage en eau libre avec Marc-Antoine Olivier.
Une chose est sûre, peu importe leur expérience, les cinquante-sept tricolores présents à Doha seront ÀBLOCK!. C’est un mot d’ordre chez les torpilles françaises. Tout simplement.