Camille Lecointre « En voile, j’aime jouer avec l’incertitude, les éléments qu’on ne maîtrise pas… »
Matelot de l’équipe de France olympique en 470, dériveur en duo, médaillée de bronze aux JO, championne d’Europe et médaille de bronze aux Championnats du monde 2019, désignée Marin de l’année 2019 par la fédé de voile avec sa coéquipière Aloïse Retornaz, Camille Lecointre navigue avec sagesse et précision…sur l’eau, mais aussi dans la vie. Comme le vent l’emporte.
Par Claire Bonnot
Publié le 07 janvier 2021 à 17h34, mis à jour le 09 août 2021 à 17h07
Tu es aujourd’hui championne olympique et championne d’Europe de 470 en double. Cette passion pour la voile, c’est venu comment ?
Je suis née au Havre donc c’était presque une évidence… J’ai commencé par des stages d’été au club de voile en optimist (petit dériveur en solitaire, ndlr). Petit à petit, j’en ai fait à l’année, j’ai poursuivi en compétition et j’ai vraiment accroché. J’ai fait de l’optimist jusqu’à l’âge de quinze ans et j’ai débuté en 420, un dériveur double, pendant mes années lycée. Ça a été un tournant pour moi, j’étais mordue !
Je suis alors partie en sport études à Brest et c’est vraiment là où tout a commencé. Je suis passée à un tout autre rythme d’entraînement. On m’a repérée et proposé d’essayer une série olympique, comme le 470…
Et, encore aujourd’hui, tu glisses sur les flots avec ce bateau là…
Oui, le 470, série olympique de dériveur double féminin, est un bateau qui correspond bien à mon petit gabarit. Je suis plutôt petite et pas trop lourde donc c’est le bon choix pour moi !
Qu’est-ce qui te plaît dans ce sport, quels sont tes ressentis ?
J’apprécie de plus en plus le fait que ce soit un sport d’extérieur, que j’ai à jouer avec l’incertitude, des éléments que je ne maîtrise pas comme la météo, les vagues, le vent, les courants… Ce que j’aime, c’est que, finalement, c’est un sport plutôt intellectuel qui demande de mettre en place des stratégies.
Une grande partie du temps, je suis sur le bateau, concentrée sur les sensations pour le faire avancer. C’est vraiment des moments agréables, j’ai l’impression de tout sentir, d’enchaîner les manœuvres, d’être littéralement dans le flot ! Et l’autre partie, le côté stratégique, qui est de faire un plan pour dépasser les concurrents sans vouloir les écraser, mais tout simplement en étant plus malin pour prendre le vent du bon côté par exemple.
C’est aussi un sport en binôme, c’est un plus pour toi ?
C’est hyper intéressant, oui, c’est un sport d’équipe. Humainement, on apprend beaucoup sur soi et sur les autres. Avec chaque personne avec qui j’ai navigué, j’ai appris, j’ai grandi… On ne se comprend pas forcément, mais, au final, on a le même objectif en ligne de mire et on fait tout pour avancer dans la même direction. C’est top quand on arrive à trouver des solutions ensemble !
L’école de la voile, ça a été une belle école de la vie pour toi ?
Indéniablement, le fait de naviguer en double apporte énormément. Je sais que si j’avais un travail « normal » plus tard, je pourrai me servir de nombre d’expériences pour travailler en équipe. On est habitué à écouter l’autre, on est dans l’empathie…
Comment s’est formé votre duo avec Aloïse Retornaz et quel est son point fort ?
Notre duo s’est formé en janvier 2018, un an et demi après les JO de Rio et juste après ma pause maternité. On s’est contactées. Je savais qu’Aloïse était disponible et que c’était la meilleure coéquipière que je puisse trouver. Elle a sauté à deux pieds dans le bateau, il n’y pas eu d’hésitation !
On est assez polyvalentes en fait. On va vite dans à peu près tous les types de conditions de vent, de météo… Et puis, techniquement, on se débrouille très bien. Dernièrement, aussi, on a montré qu’on était mentalement plus fortes que les autres sur les finales… C’est un ascendant qu’on va absolument essayer de conserver parce que c’est primordial !
Dans l’équipage, tu es à quel « poste » de navigation ?
Ça dépend toujours de qui j’ai en face de moi ! Avec Hélène Defrance, quand j’étais plus jeune, j’étais dans ma période fonceuse. En plus, j’avais vraiment la rage de ce qui m’était arrivé aux JO de Londres, en 2012 (Camille avait manqué de peu la médaille de bronze avec sa co-équipière Mathilde Géron, ndlr).
Aujourd’hui, je suis plus dans une période de réflexion et Aloïse est la fonceuse que j’étais. Je me sens plus mûre, plus posée et c’est sûrement le fait de mon expérience passée. Je sais que je vais moins m’embarquer dans des trucs farfelus sous prétexte qu’il faut essayer. Je vais sûrement être plus conservatrice. Du coup, je pense que ça fait un bon mix avec mon acolyte qui est plus jeune que moi : on a neuf ans d’écart.
Une compétition est une régate qui dure six jours – aux JO, c’est plus long, ça dure neuf jours – avec deux manches quotidiennes de cinquante minutes. Un classement est établi sur ces six jours (fois deux manches) qui donne un nombre de points à chaque équipe. Le premier de la manche a un point, le deuxième deux, etc… Gagne celui qui a le moins de points à la fin.
Autre particularité : la compétition se termine par une Medal Race à savoir une course à la médaille. Cette dernière course est une sorte de finale qui réunit les dix premiers bateaux. Elle est notée avec un coefficient 2. Donc souvent les points sont déterminés sur cette manche-là…d’où l’opportunité quand on sait gérer ces finales alors que c’était pas forcément gagné lors des manches précédentes !
Justement, t’est-il arrivé de te sentir submergée lors d’une défaite ?
J’ai clairement eu un coup dur avec les JO de Londres en 2012… Avec ma coéquipière, Mathilde Géron, on termine au pied du podium sur cette fameuse finale alors qu’on avait les moyens d’aller chercher la médaille de bronze ! En cours de manche, le podium est virtuellement dans notre poche, mais les concurrentes nous repassent devant… Ça a été un moment très très dur mais qui m’a plutôt reboostée pour l’après !
Comment on gère mentalement quand on vit la pression du sport de haut niveau ?
Il y a forcément un moment d’abattement où on se sent vraiment nulle, on a quasiment envie de se cacher sous terre ! Mais, rapidement, quelques jours après, c’est un mélange, il y a la déception bien sûr, mais au fond de soi, on a déjà envie de faire les prochains JO, quatre ans plus tard.
C’est ce qui fait qu’on ne pleure pas pendant des années, on pense déjà à la suite, au prochain exploit sportif à relever ! C’est vraiment ce qui s’est passé dans ma tête au moment des JO de 2012…
Et, à l’inverse, à quel moment de ta carrière as-tu senti que tu volais sur l’eau ?
Sans hésiter, la finale des JO de Rio en 2016 avec Hélène Defrance. On n’était même pas sur le podium avant la finale, mais, sur un dernier bord de cette manche de finale, on réussit une super option qui nous permet d’aller chercher la médaille de bronze. Cette fois-ci, j’y suis parvenue, c’était un moment très fort !
Tu vogues désormais vers les JO de Tokyo avec ta coéquipière Aloïse Retornaz… Comment ça se passe ?
On a été sélectionnées assez tôt, en fait, à la fin de l’été 2019. La voile fait partie des sports où toute cette phase se fait très en amont car on doit ensuite choisir notre matériel, notre propre bateau, mais aussi connaître le plan d’eau des JO. Pour être préparées, on est allées naviguer là-bas durant deux étés, en 2018 et 2019.
Quand tout s’est arrêté vers le mois de mars, ça a été un choc, on était abasourdies, et on a mis du temps à reprendre la voile après le confinement. On faisait des petits travaux théoriques en visio, mais rien ne remplace la pratique. Ce n’est qu’en juin qu’on a pu naviguer à nouveau.
Mais les entraînements ont été peu intenses car les compétitions s’annulaient au fur et à mesure. Alors on s’est dit que si on mettait le feu tout de suite, on ne tiendrait jamais pendant un an… On a donc réadapté le rythme : plus cool à l’entraînement avant d’embrayer sur le sprint final. Depuis septembre, on a remonté un peu le volume d’entraînement !
L’excitation se fait sentir à l’approche tant attendue des JO ?
Oui, on a l’impression que ça se rapproche enfin. On peut à nouveau se projeter, refaire des rétro plannings, c’est vraiment une bonne sensation de pouvoir se replonger dans tout ça !
Et on a pu revoir nos concurrents et ça c’est très important pour progresser et relancer la motivation ! On a pu à nouveau organiser des camps d’entraînement avec la concurrence étrangère à Lanzarote, aux Canaries. C’était vraiment chouette de revivre ça !
Tu as déjà eu l’expérience des Jeux par deux fois, en 2012, puis en 2016 avec une médaille – de bronze – à la clé ! Tu rêves de l’or désormais ?
Comme on a fait une belle saison 2019 où on a gagné le Test Event (la répétition générale des JO de Tokyo, ndlr) avec ma coéquipière, on sent qu’on a le potentiel pour atteindre cet objectif-là. Alors autant viser la plus haute marche et aller chercher l’or !
Après les JO de Rio, tu es devenue maman, comment es-tu revenue dans la course ?
Il a fallu laisser le temps au temps évidemment, mais, malgré mes inquiétudes, le fait de savoir avec qui j’allais naviguer, donc avec Aloïse Retornaz, m’a aidé à reprendre. Et, surtout, je suis heureuse de le souligner aujourd’hui, j’étais (et je le suis toujours) en contrat avec la Marine Nationale – je fais partie des sportifs de haut niveau de la Défense et je perçois une solde tous les mois – et on m’a fait entièrement confiance.
Ça m’a permis de vivre une grossesse sereine, de pouvoir repartir en toute quiétude. Ça a été un partenaire fidèle qui a très bien accepté et accompagné mon projet de maternité. Si je n’avais eu que des sponsors avec des contrats qui s’arrêtaient après les JO, ça aurait été plus dur financièrement. Là, j’ai pu reprendre sereinement et me projeter dans une organisation.
J’avais beaucoup perdu, ça a été assez dur. J’ai mis quasiment un an à retrouver ma vraie forme de départ. Mais l’envie, elle, ne s’était pas tarie même si aujourd’hui je pense moins « bateau » quand je rentre à terre : je range le bateau, je range le dossier !
C’est simplement différent de la manière dont je fonctionnais où je m’imaginais qu’il fallait être sans cesse à 100 % sport pour réussir. Je m’aperçois maintenant que j’ai le droit d’avoir des moments où je n’y pense pas et que ce n’est pas pour autant que ça ne marche pas ! Le plus important est d’être bien dans sa tête.
Le travail du mental, c’est donc quelque chose de primordial dans ton parcours d’athlète ?
Oui, depuis les Jeux Olympiques de Londres, j’ai à mes côtés quelqu’un qui me suit à ce niveau-là. Ma coéquipière et moi avons la même psychologue. C’est vraiment important, d’autant plus quand on navigue en binôme, parce qu’on est tout le temps ensemble donc il peut y avoir des tensions et des choses à régler. La préparatrice mentale est la personne la plus importante après notre entraîneur.
Est-ce que le milieu de la voile de haut niveau est accueillant pour les athlètes féminines ?
Dans les sports olympiques, il y quand même une certaine égalité entre les hommes et les femmes. Et, à la Fédération Française de Voile on est considérées de la même manière que les athlètes masculins. Je dirais que c’est peut-être plus dur dans la course au large, dans la voile professionnelle comme dans la Coupe de l’America et autres circuits pros. Les femmes y sont moins bien considérées, il y a généralement moins de place(s) pour elles dans les équipages malgré des compétences équivalentes.
Pour autant, dans les sports olympiques, peu de femmes continuent leur carrière après avoir eu des enfants alors que beaucoup d’hommes sont pères, c’est le cas dans l’équipe de France par exemple, et ils poursuivent leur carrière… Ce ne sont peut-être que des choix personnels, mais il y a tout de même une grosse contrainte financière car il faut pouvoir emmener son enfant avec soi, c’est un tout autre projet de vie.
Moi, mon mari est entraîneur d’une équipe olympique espagnole de voile donc la question ne se pose même pas, on est en déplacement tous les deux. Donc, j’emmène mon enfant avec moi !
Qu’est-ce que la voile à haut niveau, les compétitions, les challenges, t’ont apporté dans la vie ?
Le fait d’avoir trouvé un sport qui me convenait bien et dans lequel je faisais mes preuves m’a donné confiance en moi. Je dirais que ça a impacté positivement ma manière d’être.
Le sport de haut niveau, ça te permet d’engranger de l’expérience, ça apporte énormément dans la vie perso : Une manière d’être, une confiance, une capacité d’organisation, des qualités humaines…
Que dirais-tu aux femmes pour qu’elles n’hésitent plus à se jeter à l’eau, qu’elles croient en elles, qu’elles se mettent au sport ?
Même si on ne fait pas les JO, se mettre au sport, ce n’est jamais une perte de temps !
On dit toujours : « Il n’y a qu’une place, les JO c’est dur ! ». Mais, oui, c’est possible qu’il n’y ait qu’une seule place, mais cette place-là, ce sera peut-être pour toi ! Ce n’est pas parce que ça va être dur qu’il ne faut pas essayer. Et c’est le cas même si on ne fait pas carrière.
Je crois vraiment que le sport féminin a un bel avenir. On part de loin, il y a encore beaucoup à développer, mais il va apporter des valeurs qu’on ne retrouve pas dans le sport au masculin, malheureusement un peu gâché par l’argent. Ces valeurs plairont toujours au public.
Tu as eu l’occasion de t’engager pour le sport au féminin ?
Oui, ça m’est arrivé d’intervenir lors de stages féminins de la Fédération, de prendre la parole, de partager mon expérience, de raconter comment j’en suis arrivée là. Ça me fait vraiment plaisir parce que j’ai l’impression d’apporter des réponses. Personnellement, les récits d’athlètes, c’est quelque chose sur lequel je me suis moi-même beaucoup appuyée même si ce n’était pas toujours des exemples de parcours féminins.
D’ailleurs, cette parole féminine a pu me manquer. Que ce soit une femme qui vienne témoigner de sa carrière sportive, peut inspirer des jeunes filles et les aider à se mettre au sport.
Avec le report des Jeux, j’ai du mal à me projeter loin. Pour l’instant, l’objectif c’est Tokyo 2021. Mais pourquoi pas continuer avec Paris 2024 ? Ce serait difficile de dire non à des JO en France… Donc, c’est quelque chose que j’ai en tête même si aujourd’hui je ne m’engage en rien du tout en disant ça. Sinon, je serais prête à tenter d’autres projets en voile pro si un projet me motive.
Je fonctionne comme ça, je ne pense pas à l’après ou sur le long terme. Outre l’échéance des JO, je prends les choses comme elles viennent. J’ai toujours fonctionné aux opportunités, je continuerai. C’est la passion qui me dicte mes choix, c’est elle qui me transporte vers l’ailleurs.
Camille Lecointre et Aloïse Retornaz ont décroché la médaille de bronze sur 470 aux Jeux olympiques de Tokyo 2021
Pour suivre les aventures maritimes de Camille Lecointre et Aloïse Retornaz, mettez le cap sur leur compte Instagram
Pour lui, le rugby n’a pas de sexe. Garçon ou fille, peu importe pourvu que les valeurs de la discipline soient portées haut et fort. Christian Califano, ex-international français, défend la place des femmes dans le sport avec la conviction qu’il ne peut que s’en porter mieux. Rencontre avec un « bonhomme » qui aime les guerrières.
Il y a quatre ans, à 60 ans, elle fut la première Française à concourir aux CrossFit Games, les Championnats du monde de la discipline qui a lieu aux États-Unis. Les premières épreuves de qualif’ 2021 viennent de débuter, une actu en or pour faire de la place à cette championne inoxydable qui continue de soulever du lourd et de se dépasser. Elle répond à nos petites questions Proustiennes. En toute simplicité.
Sea, windsurf and sun. C’est un peu la philosophie de vie sportive d’Alizée qui n’a jamais eu peur de se jeter à l’eau. On peut dire qu’elle est tombée dedans petite et en est ressortie avec une planche à voile dans les mains. De quoi s’envoler dans son quotidien et dans son sport !
On la surnommait « La ménagère volante ». Spécialiste du sprint, elle est la seule à avoir décroché quatre médailles d’or en une seule édition. Un palmarès d’autant plus bluffant à une époque où les femmes n’étaient pas les bienvenues dans les compétitions, encore moins les mères de famille. Récit d’une femme au foyer devenue femme médaillée.
Lorsqu’elle joue, elle oublie tout. Sonia Heckel, 35 ans, a déjà marqué l’histoire de son sport. Multi-titrée aux Mondiaux de boccia, celle qui se bat contre la myopathie s’apprête à participer à ses 2e Jeux Paralympiques. À Paris, à la maison, elle compte bien prendre la balle au bond.
Le 30 août dernier, quelques semaines après la chaîne du vélo créée par la fédé de cyclisme, Handball TV voyait le jour. Depuis quelques années, plusieurs fédérations sportives se sont lancées dans la grande bataille de la médiatisation de leur discipline en lançant leurs propres plateformes de diffusion. Zoom sur ces fédés qui se la jouent perso pour la bonne cause.
Depuis le confinement, elles n’ont jamais été autant suivies. Les sportives des réseaux sociaux, plus particulièrement sur Instagram, ont su convaincre les plus sédentaires de bouger. Petite liste (non exhaustive) de ces influenceuses qui nous poussent à sauter dans nos baskets. Et à aimer ça !
À seulement 28 ans, elle est connue et reconnue comme la meilleure triple sauteuse de l’histoire. Recordwoman du monde, championne olympique et mondiale, Yulimar Rojas porte les couleurs du Vénézuéla jusqu’aux sommets de l’athlétisme. Prochain objectif : Paris 2024…
À 25 ans, elle a été élue « Meilleure arbitre 2019 de la D1 féminine ». La Girondine Maïka Vanderstichel illustre à merveille la nouvelle génération d’arbitres féminines qui s’imposent peu à peu sur les terrains de football. Pour elle, être femme n’a rien d’incompatible avec la fonction, encore moins avec le ballon rond. Rencontre avec une footeuse bien dans ses baskets, à l’occasion des Journées de l’arbitrage qui se déroulent jusqu’au 29 novembre.
Première nageuse américaine à être sacrée championne olympique en 1920, Ethelda Bleibtrey fit des vagues. Faisant fi de l’interdiction aux femmes de montrer leurs gambettes pour aller faire trempette, cette sirène de compét’ fit trembler le patriarcat et libéra ses semblables.
Une belle glissade qui n’en finit pas. Au lendemain de son sacre sur l’épreuve simple, elle a remporté, ce dimanche, le parallèle, son deuxième titre mondial des bosses en 24h lors des Mondiaux de Bakuriani. Perrine Laffont devient à 24 ans la skieuse la plus titrée de l’histoire des Mondiaux. Zoom sur la carrière d’une skieuse qui sait si bien rouler sa bosse.