![Manon Disbeaux : "En natation synchronisée, on se soutient, on se relève ensemble."](https://ablock.fr/wp-content/uploads/2022/03/Manon-Disbeaux2.jpg)
Marie Robert : « La défaite, c’est le chagrin. Mais il faut la regarder en face. »
L’échec est douloureux, mais il est inhérent à la vie humaine. Il a quelque chose de suffisamment grave pour être grandiose…
Publié le 11 avril 2024 à 19h47
On peut dire que la période est intense ! Mon documentaire « Anaïs » réalisé avec Salomon a reçu le prix du meilleur court-métrage au premier Festival du doc de sport à Deauville et c’est merveilleux car l’aventure continue !
Aussi, mon livre, « Tout ce que je voulais, c’était courir », est sorti le 3 avril. Entre soirées de lancement, rendez-vous avec les médias et ensuite le salon du marathon où j’ai fait des séances de dédicaces, je suis épuisée ! Mais tout ça c’est un kiffe, vraiment.
Les gens sont très touchés dans l’ensemble, très émus, ne retiennent que du positif et je suis contente car c’est exactement ce que je voulais. Il y a des filles qui ont également eu un cancer du sein qui m’envoient des messages, qui viennent me voir, un peu tremblantes, en me disant : « C’est extra ce que tu nous partages », et moi, je n’ai pas l’impression d’avoir fait quelque chose d’extraordinaire si ce n’est raconter un parcours de vie. Alors, ok, je suis douée en sport, on en parle peut-être plus, mais il y a une foule d’autres parcours inspirants.
J’ai aussi des gens qui ont envie de se mettre à courir parce qu’ils voient ce que j’ai réussi à dépasser et ça leur transmet un message, que tout est possible. Ce qu’il se passe avec ce livre, c’est donc hyper fort. Car le but, c’était de pouvoir aider les autres.
Lorsque je suis tombée malade, je n’ai trouvé personne à qui m’identifier. Je cherchais des sportifs qui auraient pu vivre des moments compliqués, qui auraient eu un cancer… je n’ai pas trouvé. Pourtant, j’en aurais eu besoin. J’avais 24 ans, j’étais une jeune femme qui avait envie de sortir, de voir des copines, de rencontrer des garçons, rien de plus normal en fait, mais quand tu as un cancer en plein milieu de cette période-là, c’est compliqué.
Ce que j’ai vécu moi, je ne suis pas la seule à le vivre. J’ai donc voulu partager à travers ce livre – comme je le fais aussi ici tous les quinze jours – cette force que j’ai en moi et l’idée que le sport m’a beaucoup aidée dans cette période extrêmement délicate de ma vie. En quelque sorte, c’est lui qui m’a sauvée. Comme l’on fait mes proches, il m’a portée jour après jour,
Maintenant, pour en revenir à mes entraînements, c’est vrai, c’est un peu compliqué avec toute mon actu du moment, mais j’essaye de tenir la cadence. Je me prépare toujours pour le 10 000 mètres et ça arrive très vite, dans moins d’un mois. Je remets un peu de vitesse, je fais en sorte de garder des séances qui ne sont peut-être pas aussi parfaites qu’on aimerait qu’elles soient, mais c’est important de ne pas oublier les objectifs à court-terme.
Malgré nos occupations, malgré ce que nous vivons, il ne faut pas lâcher, il faut aller courir, c’est ce qui fait la différence. Au salon du Marathon, certains sont venus me voir : « Qu’est-ce que tu pourrais nous donner comme conseils pour nous y mettre ? » Déjà, le meilleur conseil, c’est d’avoir envie, d’aimer aller courir. C’est la base. Il ne faut pas que ce soit une contrainte sinon il n’y a pas de plaisir. Et je n’aime pas l’idée de se forcer ou, en tout cas, ce n’est pas le bon mot. Tout commence par le mental, il te faut des ondes positives pour démarrer parce que si tu commences par du négatif, ça ne marchera pas.
Hier, j’ai eu une grosse journée, j’étais fatiguée, un peu malade, il pleuvait, je n’avais pas du tout envie d’aller faire ma séance, mais j’ai quand-même fait un footing et lorsque je suis rentrée, j’étais tellement satisfaite de moi ! Et c’est toujours comme ça. La puissance du sport, c’est que tu es content de toi.
D’ailleurs, je vous abandonne, je vais courir ! Encore et toujours. On se dit à dans quinze jours ?
* Anaïs Quemener est notre ambassadrice ÀBLOCK! Elle est aide-soignante et athlète, spécialiste des courses de fond. Atteinte d’un cancer du sein, elle trouvera dans le sport une thérapie, un outil de réparation. Le , elle devient championne de France de marathon en 2h40’36, après son titre de 2016. Le au marathon de Paris, elle bat son record en 2h32’12, première Française à passer la ligne d’arrivée. Elle s’entraîne aujourd’hui à sa qualification à l’épreuve de marathon des Jeux Olympiques en 2024 et/ou 2028.
Le carnet de route d’Anaïs Quemener
Vous aimerez aussi…
L’échec est douloureux, mais il est inhérent à la vie humaine. Il a quelque chose de suffisamment grave pour être grandiose…
Basket, équitation, danse moderne… Léonie a toujours eu la bougeotte. Lorsqu’elle a découvert le parkour, c’est devenu son sport de prédilection. À Lausanne, avec les traceurs (comme on nomme les pratiquants de cette discipline) de son association, Léonie Brodmann se réapproprie l’espace public à grand renfort de bonds et de roulades.
Elle était considérée comme l’un des plus grands espoirs de windsurf, la Guadeloupéenne Jamaïne Carlotti, championne de France Espoir, vient de perdre la vie lors d’un accident de la route.
Cette semaine, la saison de ski de vitesse s’ouvre avec le Championnat du monde avant de laisser la place à la Coupe du Monde puis au Speed Masters. Sensations garanties dans la station de Vars qui accueillent les meilleurs skieurs de la planète jusqu’au 26 mars. Petit récap’ des festivités sur neige.
La première division du handball féminin reprend… et, avec elle, la course au titre ! Qui pour détrôner Metz ? La capitaine messine Bruna De Paula compte bien écraser la concurrence avec ses coéquipières. Mais avant ça, elle répond à notre questionnaire de Proust à la sauce ÀBLOCK!
Pour la première fois, la Fédération Internationale d’Athlétisme lance ses championnats du monde. Du 7 août au 14 août 1983 à Helsinki, en Finlande, les athlètes entrent en piste pour se challenger. Un rendez-vous rien que pour eux !
Un photographe aux clichés détonants, une athlète aux rebonds imprévisibles, l’histoire des wonderwomen du MMA (dont Ronda Rousey sur notre photo) et la Question Qui Tue, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! cette semaine.
Elle a brillé dans les compétitions de natation synchronisée et de danse orientale. Et son petit format n’aura jamais réussi à avoir raison de sa ténacité. À l’occasion de notre partenariat avec le podcast 1m60max, celle qui enseigne aujourd’hui le modern jazz aux enfants et ados parisiens, nous raconte une vie de sportive au centimètre près.
Une aviatrice américaine au sacré culot, une joueuse de tennis aussi colorée que ses médailles (Bethanie Makett-Sands, notre photo), une pionnière de la nage qui défiait les eaux en 1900, une autre, toute jeune, sacrée championne de natation, une chronique sur le sport féminin, le fameux 5 infos sur une tenniswoman aux allures de Grand Chelem, une question qui tue, une initiative qui rassemble et un peu d’actu avec l’Euro Basket 2021, vous n’avez qu’à demander, c’est sur ÀBLOCK!
En 2015, l’ex-internationale de foot Nicole Abar participait au documentaire « Femmes de Foot » réalisé par deux adolescentes. Elle y témoignait de son enthousiasme quant à l’évolution des mentalités pour ce qui est des jeunes filles et du ballon rond. Qu’en est-il presque dix ans après ? Elle nous répond et ce n’est pas aussi « merveilleux » que ça en a l’air.
En juin dernier, elle est arrivée première de l’Ironman de Nice dans la catégorie 40-44 ans, la voilà maintenant en route pour les Championnats du monde de la spécialité qui se dérouleront à Hawaï le 14 octobre. Adeline Trazic, professeure d’arts plastiques, n’a qu’une ambition : franchir la ligne d’arrivée et faire le plein d’émotions sur la terre du triathlon.
Entre mon deuxième week-end de course, celui de Lédenon, mon circuit préféré, et mon bac blanc, j’ai la pression, mais je reste zen. Je vous raconte.
Abonnez-vous à la newsletter