Anaïs Quemener : « Le sport m’a sauvée, il m’a portée jour après jour. »
Lorsque je suis tombée malade, je n’ai trouvé personne à qui m’identifier. Je partage dans mon livre, comme je le fais ici, cette force que j’ai en moi et l’idée que le sport m’a beaucoup aidée dans cette période extrêmement délicate de ma vie.
Par Anaïs Quemener, championne de marathon, ambassadrice ÀBLOCK!*
Publié le 11 avril 2024 à 19h47
On peut dire que la période est intense ! Mon documentaire « Anaïs » réalisé avec Salomon a reçu le prix du meilleur court-métrage au premier Festival du doc de sport à Deauville et c’est merveilleux car l’aventure continue !
Aussi, mon livre, « Tout ce que je voulais, c’était courir », est sorti le 3 avril. Entre soirées de lancement, rendez-vous avec les médias et ensuite le salon du marathon où j’ai fait des séances de dédicaces, je suis épuisée ! Mais tout ça c’est un kiffe, vraiment.
Les gens sont très touchés dans l’ensemble, très émus, ne retiennent que du positif et je suis contente car c’est exactement ce que je voulais. Il y a des filles qui ont également eu un cancer du sein qui m’envoient des messages, qui viennent me voir, un peu tremblantes, en me disant : « C’est extra ce que tu nous partages », et moi, je n’ai pas l’impression d’avoir fait quelque chose d’extraordinaire si ce n’est raconter un parcours de vie. Alors, ok, je suis douée en sport, on en parle peut-être plus, mais il y a une foule d’autres parcours inspirants.
J’ai aussi des gens qui ont envie de se mettre à courir parce qu’ils voient ce que j’ai réussi à dépasser et ça leur transmet un message, que tout est possible. Ce qu’il se passe avec ce livre, c’est donc hyper fort. Car le but, c’était de pouvoir aider les autres.
Lorsque je suis tombée malade, je n’ai trouvé personne à qui m’identifier. Je cherchais des sportifs qui auraient pu vivre des moments compliqués, qui auraient eu un cancer… je n’ai pas trouvé. Pourtant, j’en aurais eu besoin. J’avais 24 ans, j’étais une jeune femme qui avait envie de sortir, de voir des copines, de rencontrer des garçons, rien de plus normal en fait, mais quand tu as un cancer en plein milieu de cette période-là, c’est compliqué.
Ce que j’ai vécu moi, je ne suis pas la seule à le vivre. J’ai donc voulu partager à travers ce livre – comme je le fais aussi ici tous les quinze jours – cette force que j’ai en moi et l’idée que le sport m’a beaucoup aidée dans cette période extrêmement délicate de ma vie. En quelque sorte, c’est lui qui m’a sauvée. Comme l’on fait mes proches, il m’a portée jour après jour,
Maintenant, pour en revenir à mes entraînements, c’est vrai, c’est un peu compliqué avec toute mon actu du moment, mais j’essaye de tenir la cadence. Je me prépare toujours pour le 10 000 mètres et ça arrive très vite, dans moins d’un mois. Je remets un peu de vitesse, je fais en sorte de garder des séances qui ne sont peut-être pas aussi parfaites qu’on aimerait qu’elles soient, mais c’est important de ne pas oublier les objectifs à court-terme.
Malgré nos occupations, malgré ce que nous vivons, il ne faut pas lâcher, il faut aller courir, c’est ce qui fait la différence. Au salon du Marathon, certains sont venus me voir : « Qu’est-ce que tu pourrais nous donner comme conseils pour nous y mettre ? » Déjà, le meilleur conseil, c’est d’avoir envie, d’aimer aller courir. C’est la base. Il ne faut pas que ce soit une contrainte sinon il n’y a pas de plaisir. Et je n’aime pas l’idée de se forcer ou, en tout cas, ce n’est pas le bon mot. Tout commence par le mental, il te faut des ondes positives pour démarrer parce que si tu commences par du négatif, ça ne marchera pas.
Hier, j’ai eu une grosse journée, j’étais fatiguée, un peu malade, il pleuvait, je n’avais pas du tout envie d’aller faire ma séance, mais j’ai quand-même fait un footing et lorsque je suis rentrée, j’étais tellement satisfaite de moi ! Et c’est toujours comme ça. La puissance du sport, c’est que tu es content de toi.
D’ailleurs, je vous abandonne, je vais courir ! Encore et toujours. On se dit à dans quinze jours ?
*Anaïs Quemener est notre ambassadrice ÀBLOCK! Elle est aide-soignante et athlète, spécialiste des courses de fond. Atteinte d’un cancer du sein, elle trouvera dans le sport une thérapie, un outil de réparation. Le , elle devient championne de France de marathon en 2h40’36, après son titre de 2016. Le au marathon de Paris, elle bat son record en 2h32’12, première Française à passer la ligne d’arrivée. Elle s’entraîne aujourd’hui à sa qualification à l’épreuve de marathon des Jeux Olympiques en 2024 et/ou 2028.
La joueuse de l’équipe de France de rugby à sept parie sur 2021 où, la même année, se disputeront les JO de Tokyo et la Coupe du monde de rugby à XV, pour relancer le sport au féminin.
Une étoile de la piste. À 21 ans, la coureuse cycliste, multi-médaillée en France et à l’international, est aussi précoce qu’impressionnante. Passionnée, la gagne au corps, Mathilde Gros est une pistarde qui a la vitesse dans le sang. Ses résultats décevants aux derniers Mondiaux digérés, la voilà décidée à s’imposer aux JO de Tokyo, l’an prochain. Rencontre avec une atypique intrépide.
Il est considéré comme l’un des meilleurs sprinters français de l’histoire. Mais Roger Bambuck fut aussi secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports de 1988 à 1991 et c’est sur cette période de sa carrière que nous avons souhaité revenir avec lui, plus précisément sur la place du sport féminin lorsqu’il était en fonction. Pour en comprendre l’évolution, les avancées ou non, il est précieux de regarder dans le rétro. Le sport féminin est un enjeu de société aujourd’hui, mais l’était-il à la fin des années 80 ?
L’ex-championne d’Europe et championne de France d’aviron, Clara Valinducq, affirme avoir été victime, au sein de la fédération, de harcèlement moral jusqu’à tomber dans des troubles du comportement alimentaire sévères et dans la dépression. Aujourd’hui, elle dit vouloir tout raconter afin d’être « aidée » et de recommencer « à vivre ». Contacté par ÀBLOCK!, le directeur de la Fédération française d’aviron demande à l’auditionner pour éclaircir les faits.
Sous les rayons du soleil du Lot et de l’Aveyron, je cherche le contraste de ces corps en mouvement face à la réalité de nos quotidiens. Seules les respirations haletantes de ces esthètes de la bicyclette nous laissent imaginer la générosité nécessaire pour filer le bitume.
Elle est une des meilleures kitesurfeuses de la planète. Armelle Courtois, vice-championne du monde de kite speed, met son sport au service d’une plus grande cause que la simple compet’ : l’écologie. Déterminée à agir, elle n’a pas hésité à grimper les Andes et l’Himalaya pour passer à l’action. Avant de pousser d’autres à faire de même…
Une nouvelle ambassadrice ÀBLOCK! qui nous partage ses exploits de triathlète, le questionnaire sportif d’une légende du coaching, une boxeuse qui a fait du ring son cocon, une escrimeuse maman avant tout et notre spécial Kids bi-mensuel avec notamment l’ado de 14 ans star du skate français (Lucie Schoonheere sur notre photo), c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!
Championne du monde à 15 ans, la Française Suzanne Lenglen a grandi avec une raquette de tennis dans les mains. Six fois gagnante à Wimbledon et six fois à Roland-Garros, elle sera la première star internationale du tennis féminin ouvrant la voie aux grandes tenniswomen. Son audace vestimentaire sur les courts libérera pour des générations la sportive qui sommeille en chaque femme. Jeu, set et match !
Cette fille-là semble n’avoir peur de rien et surtout pas de la fonte qu’elle soulève avec une hargne jubilatoire. Témoignage d’une nana qui aimerait faire comprendre aux femmes que la force n’est pas toujours là où l’on croit.
La kayakiste française a déjà tâté les eaux tumultueuses des JO en 2016 à Rio. Marie-Zélia Lafont, dix fois Championne de France, médaillée d’Or par équipe à la Coupe du monde 2020, championne du monde par équipe en 2018 et championne d’Europe par équipe en 2019, a plus d’un tour dans sa pagaie. Son moteur ? L’éclate ! Et elle s’élance sur le slalom féminin aux Jeux Olympiques de Tokyo. Objectif : rapporter une médaille olympique !