Adélaïde : « En parkour, pas besoin de faire des vrilles ou de grimper sur les toits pour s’amuser ! » Adepte de PK, présidente de l’association Pink Parkour, 32 ans
Elle a découvert ce sport acrobatique par hasard. Et n’a plus jamais cessé de pratiquer depuis. Adélaïde Gandrille, traceuse et présidente de l’association Pink Parkour, a trouvé dans le PK comme on appelle le parkour chez les initiés, un moyen de s’épanouir, physiquement et intellectuellement. Témoignage d’une fille qui sait comment franchir tous les obstacles.
Propos recueillis par Sophie Danger
Publié le 01 juin 2022 à 17h31, mis à jour le 18 juillet 2023 à 12h46
« J’ai découvert le parkour par hasard, en 2014. J’étais étudiante à la fac et je souhaitais m’inscrire à une activité sportive. Au départ, je pensais à quelque chose de plus classique, mais j’ai raté la rentrée sportive. Conséquences : soit il n’y avait plus de places dans ce qui me plaisait, soit c’était très orienté compétition et je n’avais plus l’âge requis.
C’est un ami qui, après avoir entendu mes doléances, m’a parlé du parkour. Je ne connaissais pas cette discipline. J’ai effectué des recherches sur internet et je suis tombée sur l’association Pink Parkour. Je me suis inscrite et je n’ai plus jamais arrêté de pratiquer depuis.
Avant le parkour, j’avais testé différents sports comme la GRS, la danse, l’équitation… J’en changeais régulièrement car, si le côté social de l’activité physique m’attirait, ces disciplines en elles-mêmes ne me parlaient pas forcément et je n’avais pas réussi à trouver quelque chose qui me correspondait vraiment.
Le parkour, c’était autre chose. J’ai découvert une discipline facile d’accès, pratiquée en extérieur dans des lieux différents et qui ne nécessitait, pour tout équipement, qu’une paire de baskets.
L’autre avantage avec le parkour c’est que, contrairement aux sports d’équipes par exemple, ce n’était pas engageant dans le sens où le groupe ne dépend pas de toi. J’ai également été séduite par le fait que c’était à la fois un sport solitaire, car tu es seule face aux obstacles, mais avec un effet de groupe très important : on s’entraîne ensemble, on se soutien, on se donne des conseils. C’était un juste milieu entre sport individuel et sport collectif.
Lorsque j’ai rejoint l’association, elle existait depuis quatre ans. À l’origine, il y avait deux traceuses : Stella Bencteux et Charlène Léglise qui ont débuté le parkour dans des structures qui se voulaient mixtes mais qui, dans les faits, ne l’étaient pas. Pink Parkour est née de leur envie de se rassembler entre femmes pour partager les difficultés que l’on peut rencontrer dans la pratique.
Au début, c’était plus un rassemblement de pratiquantes. L’augmentation de la demande les a conduits à se structurer. Pink Parkour est alors devenu une association. Dans les premiers temps, elle proposait un cours par mois, puis un cours par semaine, deux cours par semaine…
Aujourd’hui, nous sommes toujours sur ce même rythme, deux cours par semaine, avec, en plus, des activités pendant les vacances et des à-côtés durant les week-ends.
Quand j’ai commencé, nous étions cinq-six. L’hiver, quand il faisait froid, nous pouvions nous retrouver à deux-trois et j’ai beaucoup aimé le côté cours particulier, le fait d’avoir les coachs rien que pour nous et de pouvoir bénéficier d’un entraînement très ciblé. Aujourd’hui, nous sommes une quarantaine d’adhérentes et les filles sont plus régulières.
Cela ne nous empêche pas d’essayer de garder cette philosophie en tête en divisant notre gros groupe en petits groupes. Pink Parkour s’est fait connaître petit à petit grâce au bouche-à-oreille. La différence, aujourd’hui, c’est que les gens commencent à connaître la discipline et y viennent plus facilement.
À ses débuts, l’image du parkour véhiculée au cinéma ou dans les médias, mettait plutôt en avant sa seule facette spectaculaire. On nous montrait des gars hyper forts, torses nus, qui faisaient des sauts énormes à des hauteurs vertigineuses. Ça n’a pas beaucoup évolué depuis alors que le parkour ne se limite pas à ça. On peut très bien pratiquer sans faire ce genre de choses.
J’ai l’impression, malgré tout, que de plus en plus de personnes ont envie de s’y essayer même si certaines se disent encore, en voyant ça, qu’elles n’ont pas le niveau ou ne parviennent pas à se projeter dedans à long terme.
Ça change peu à peu mais, même si ces freins s’atténuent avec le temps, ils sont toujours présents. Cela étant, il y a beaucoup d’associations qui se montent partout en France et de plus en plus de créneaux féminins. Il y a une volonté de trouver des solutions pour engager un public à qui, à cause de cette image, la discipline ne parle pas forcément. Les femmes représentent désormais 15 % des licenciés de la Fédération.
Il existe également des événements, à l’étranger, créés en priorité à destination de ce public-là. Tout cela est très positif. On sent également que le profil des adhérentes évolue.
Quand j’ai commencé, la plupart des filles, comme moi, cherchaient une association qui ne leur coûterait pas trop cher, où elles pourraient évoluer en petit comité pour reprendre la pratique sportive de manière agréable. Aujourd’hui, il y a un côté plus engagé, plus militant, car l’accès au parkour n’est pas aussi facile pour les filles que pour les garçons.
Pour autant, même si la pratique reste majoritairement masculine, nous avons découvert que le fait de n’être qu’entre filles pouvait poser problème. Nous nous sommes rendu compte que, lorsque nous nous déplacions sur de gros rassemblements fédéraux qui peuvent réunir entre cinq-cents et huit-cents participants, nous nous retrouvions en minorité, situation dont nous n’avions pas l’habitude et qui pouvait se révéler perturbante.
C’est pour cela que nous avons décidé d’organiser des évènements mixtes. Ce n’est pas tant le fait de se retrouver avec des garçons qui est important mais le fait d’évoluer avec des personnes différentes.
Ça peut être des garçons mais aussi des filles qui ne s’entraînent pas de la même manière que nous. Tout cela permet de sortir de sa zone de confort, de ses habitudes, d’échanger. La mixité permet cependant à nos adhérentes d’ouvrir la pratique à leurs amis si ces derniers ont envie d’essayer.
En huit ans de pratique, le parkour m’a apporté beaucoup de confiance en moi. Lorsque tu te rends compte que tu es capable de te débrouiller toute seule, de faire des sauts que tu n’imageais pas pouvoir réaliser un jour, tu te dis c’est incroyable !
Ce sport qui semble n’être accessible qu’aux gens a priori très enclins au risque ou très musclés ne l’est pas, tout cela vient avec la pratique. On n’est pas obligées de faire des vrilles ou de grimper sur les toits pour s’amuser, se renforcer, être bien et fortes. Il existe différents styles de parkour, certains se rapprochent plus de l’escalade, d’autres de la danse, ce qui permet de séduire un public varié.
Et puis, le parkour, c’est très ludique. Avec lui, le renforcement musculaire devient un plaisir. Grâce à cette discipline, je dirais que je me suis épanouie physiquement mais aussi intellectuellement car, quand je me suis inscrite, je ne ressentais pas spécialement le besoin d’être entourée de filles.
Depuis, j’ai compris l’importance d’avoir des modèles, des personnes avec qui échanger. Finalement, je crois que nous sommes toutes pareilles. Nous avons toutes hésité, toutes eu des blocages, toutes eu peur avant de commencer mais, lorsque nous nous y sommes mises, on s’est toutes dit que c’était dommage d’avoir attendu si longtemps !
Pour celles qui aimeraient se jeter à l’eau, il ne faut surtout pas hésiter, écouter sa petite voix intérieure.Si on est attiré par le parkour, c’est que l’on est prête à sauter le pas. »
Pour découvrir l’association Pink Parkour, rendez-vous sur leur site.
Suite à une anorexie mentale, Maureen Marchaudon découvre la pratique du street workout, un sport encore jusque-là réservé aux gros bras masculins. Piquée de ces figures qui allient force, agilité et technique, elle devient vite insatiable jusqu’à décrocher le titre de vice-championne de France 2024 de street workout freestyle et à l’enseigner aux femmes qui veulent r(re)trouver la confiance en elles. Who run the world ? Girls !
Il y a peu, elle n’était jamais montée sur un bateau. Pas de quoi arrêter cette professionnelle de la com’ qui s’est engagée, dès le début, aux côtés de Benjamin Ferré, pour son premier Vendée Globe. Confidences d’une fille de l’ombre qui travaille à mettre en lumière un skipper d’exception.
Elle est ingénieure en agroalimentaire de formation, passionnée par le milieu de la voile, et c’est elle qui a la responsabilité de l’avitaillement dans l’équipe du skipper Benjamin Ferré qui prendra le départ du Vendée Globe le 10 novembre prochain. Confidences d’une fille habituée à vivre dix journées en une.
Elle a 17 ans, l’aventure chevillée au corps et des projets plein la tête. Lena Kurbiel, engagée cet été avec l’Australienne Liz Wardley dans la World’s Toughest Row Pacific, est devenue la plus jeune, filles et garçons confondus, à avoir traversé le Pacifique à la rame. Un défi monumental qui en appelle d’autres !
Ce mercredi 25 septembre, elle s’élance pour la première fois lors d’un championnat du monde. Laula Captien, 16 ans, est une des prodiges de la nage avec palmes française, elle se raconte pour la rentrée des Kids sur ÀBLOCK!.
Elle s’appelle Emma Gongora , nom de scène : Valkyria. Combattante professionnelle, cette Marseillaise d’adoption qui a tout plaqué pour vivre sa passion pour la boxe anglaise court depuis 2018 après un rêve, celui de devenir championne du monde. Confidences d’une warrior.
À 32 ans, la cycliste Alice Puech s’est élancée sur les routes du Tour de France Masculin avec le collectif « Donnons des Elles au vélo ». Celle qui est également capitaine du club Skoda « We Love Cycling » de sa région Nouvelle-Aquitaine est toujours impatiente de se mettre en selle !
Elle est Parisienne, ingénieure de formation et, en 2019, à 32 ans, sans jamais avoir navigué, elle se met au défi de prendre le départ de la Mini Transat 2023, une traversée de l’Atlantique en solitaire et sans assistance. Pari relevé pour l’audacieuse Alexandra Lucas qui a été choisie pour être l’une des porteuses de la flamme olympique.
Pleine de peps, cette fana de running est un vrai guépard. Dopée aux marathons et aux entraînements ultra matinaux, elle a découvert la course par hasard et n’en décroche plus. Go pour un shoot d’endorphines !
À 17 ans, elle a déjà fait face à de nombreux revers. Mais, à chaque fois, elle est revenue sur les courts, raquette fermement en main, bien décidée à gagner. Aujourd’hui, Oriane Raguin se sent prête pour entrer dans la cour des grandes.
Grande blonde explosive au sourire franc, l’athlète et coach sportif Anouk Garnier, double championne du monde de course à obstacles, est une adepte des parcours du combattant. Son nouveau défi : battre le record du monde de grimper de corde où, à la force de ses bras, elle se hissera jusqu’au deuxième étage de la Tour Eiffel.
Maman d’un enfant en bas âge, la trentenaire Noëlie n’a pourtant jamais lâché le guidon et s’est fait une place de choix dans le monde du vélo. Son prochain défi ? La course reine de l’ultra-cyclisme, la RAF 2500km, sans assistance et en totale autonomie. Avec sa coéquipière Elsa, elles seront le premier duo féminin de toute l’histoire de la RAF. De vraies Indiana Jones au féminin !
Les amateurs de ballon ovale le connaissent mais, pour les autres, impossible de poser une image sur ce terme. Alors que la Coupe du Monde féminine de rugby à XV se joue en Nouvelle-Zélande, séance de rattrapage pour impressionner son monde. Les sportifs et sportives, les coachs, ont leur langage, selon les disciplines qui, elles aussi, sont régies par des codes. Place à notre petit lexique pratique, le dico « Coach Vocab ».
Sous le soleil, exactement… Du 1er au 3 juillet, la ville de Lacanau accueille le tournoi international de Beach Handball. Entre exploits sportifs et spectacle à ciel ouvert, c’est la deuxième édition de ce Lacanau Beach Handball Xperience qui se tient en bord de mer. De quoi découvrir un sport méconnu et pour le moins original.
Superstar et pionnière du para athlétisme dans son pays, la double championne olympique italienne Martina Caironi, 34 ans, s’apprête à prendre d’assaut la piste des Jeux Paralympiques de Paris 2024. Amputée de la jambe gauche à 18 ans, elle a su se reconstruire grâce au sport, le sport qui a réenchanté sa vie. Une inspiration !
Ce 31 juillet, la blonde hurdleuse au regard clair et au sourire franc s’élancera sur le 100m haies dans l’objectif de se qualifier pour les demi-finales des JO de Tokyo. Championne olympique de la jeunesse en 2015 et multi médaillée dans les compétitions nationales et internationales, Laura Valette la fonceuse veut vivre son rêve olympique à fond.
La pole dance française sera à l’honneur ce week-end… À Paris, au théâtre de La Cigale, les 14e championnats de France de Pole Dance tiennent bon la barre pour vous emmener dans l’univers aérien d’une discipline décoiffante.
Le come-back de l’instant philo, un fait de société fédérateur, un questionnaire express pour handballeuse qui ne rigole pas, une nouvelle question qui tue, une rugbywoman forte et engagée ou une multi-sportive à l’emploi du temps bien chargé, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!.
Elle est née dans un corps d’homme et s’est longtemps servie du rugby comme d’un exutoire. Alexia Cerenys, 35 ans, est la première joueuse transgenre à évoluer dans l’élite féminine. La troisième ligne de Lons, dans les Pyrénées-Atlantiques, est une femme engagée qui veut désormais montrer à tous et toutes que sport et transexualité peuvent naturellement fonctionner de pair. Rencontre avec une militante qui a brillamment transformé l’essai.
En avril, elle remportait la compétition internationale d’apnée qui se tenait au Blue Hole de Dahab, en Égypte, battant à trois reprises le record de France en se propulsant en bi-palmes à 85, 87 et 89 mètres. L’apnésite française Alice Modolo est de nouveau dans la place pour le Championnat de France en eau libre, ce week-end.
Elle est l’une des étoiles montantes de la piste de breakdance, cette danse acrobatique urbaine issue de la culture hip-hop qui fera son entrée dans l’arène olympique en 2024. Kimie Alvarez alias Bgirl Kimie, 15 ans, trimballe sous ses longues nattes de petite fille-modèle une dégaine ultra relax, celle d’une sportive heureuse et appliquée qui « kiffe » danser avant tout. Championne de France et du monde des moins de 16 ans, ce petit ange tournoyant pourrait bien faire un bond pour les JO de Paris.
La marine bleue compte des torpilles de qualité dans son armada. Parmi les plus rapides, Analia Pigrée, une vraie fusée une fois le top départ donné. Championne d’Europe 2022, la nageuse guyanaise compte bien poursuivre sur sa lancée jusqu’au sommet du mont Olympe…
Je n’ai jamais pris le trail comme une compétition pure, ça n’a jamais été mon terrain de jeu favori, je l’ai toujours vu comme un bonus, un moyen de s’amuser avec les copains. Et ça me rappelle mon enfance.
Elle vient tout juste de fêter ses 31 ans avec deux médailles olympiques autour du cou. Auriane Mallo-Breton, vice-championne olympique d’épée en individuel et par équipe aux Jeux de Paris, a consacré douze ans de sa vie au haut niveau. La Lyonnaise, maman d’un petit garçon, souhaite désormais prendre du temps pour elle et sa famille. Avant, peut-être, de revenir… si l’envie est toujours là.