1. Naître dans le football
Parents norvégiens et amoureux du football, le destin d’Ada Hegerberg était déjà tout tracé.
Sa mère a joué dans le championnat féminin norvégien et son père en deuxième division. Dans sa ville natale, avec sa sœur, elle a débuté les entraînements dans le club local : Sunndal Fotball.
À 14 ans, ils déménagent et, dans son nouveau club, elle révèle un réel talent : 15 buts en 30 matchs. La voilà sélectionnée en équipe nationale.
Accompagnée de sa sœur, elle rejoint le club de Stabaek où elle découvre les compétitions européennes. À seulement 17 ans, elle signe un doublé en Ligue des Champions et un quintuplé en trente-cinq minutes dans le championnat norvégien.
Ses performances impressionnantes lui permettent d’être repérée par les plus grands clubs européens.
Ada Hegerberg se révèle en Allemagne puis poursuit son ascension à Lyon où elle explose.
2. Être un pilier de l’Olympique Lyonnais.
Ada Hegerberg s’est très vite imposée comme une pionnière de l’Olympique Lyonnais. Depuis son arrivée au club en 2014, au poste d’attaquante, elle enchaîne les performances, les records de buts et les victoires.
Avec le club de Lyon, elle remporte cinq Ligues des Champions et est élue meilleure buteuse de l’édition 2020, sept Championnats de France consécutifs, six Coupe de France.
3. Être une militante avant tout
Footballeuse certes, mais femme avant tout. Depuis 2017, la pionnière de la sélection norvégienne depuis l’âge de 15 ans boycotte l’équipe nationale. En désaccord avec la fédération norvégienne de football, elle préfère assister aux matchs de sa nation en tant que consultante.
Ada Hegerberg dénonce le manque de moyens attribués aux équipes féminines du pays contrairement aux masculines. En 2017, pourtant, c’est une petite révolution qui souffle sur le Pays du soleil de minuit : la Norvège devient le premier pays où les femmes de l’équipe nationale ont le même salaire que l’équipe masculine.
Mais Ada Hegerberg n’en démord pas : “Beaucoup de choses doivent encore être faites pour améliorer les conditions de travail des footballeuses”, dit-elle.
À 25 ans, elle rêve d’égalité et n’abandonne pas ses engagements. “Un Ballon d’or vous donne une voix plus forte. Mais je me suis toujours considérée comme quelqu’un qui représente mon sport. J’ai toujours porté des responsabilités. Mais on doit être plusieurs à le faire. Moi, je ne parle pas souvent d’argent. La base de la base, ce sont dans les attitudes, le respect pour les filles qui jouent au foot. Si cette base de respect existe, il y aura plus de moyens, d’installations, d’investissements. Tout est lié. Il y a une évolution et c’est tant mieux. Mais il y a encore beaucoup trop de beaux discours ”, explique-t-elle dans Le Parisien.
4. Être la première joueuse de l’histoire à recevoir le Ballon d’Or
En 2018 et à seulement 23 ans, Ada Hegerberg obtient la plus belle récompense du football. Avec une saison affolante : meilleure buteuse de la première division française (D1) avec 31 buts au compteur et de la ligue des champions (15 buts) ; elle a su convaincre le jury composé de 45 journalistes du monde entier.
Son rêve s’est réalisé, elle fait partie des légendes du football. Avec plus de 50 buts en une saison, elle rejoint ses modèles : Cristiano Ronaldo et Lionel Messi.
Ada Hegerberg, incontestable meilleure joueuse du monde, devient ainsi la première femme de l’histoire du foot à remporter un Ballon d’Or.
5. Avoir un mental d’acier
Malgré plusieurs blessures, dont une ancienne rupture du ligament croisé antérieur du genou droit suivie d’une fracture au tibia gauche qui n’en finit pas de se réveiller, rien ne peut entamer la ferveur d’une attaquante, surtout quand on s’appelle Ada Hegerberg. De programmes de rééducation en repos forcés, elle parvient toujours à faire un come-back gagnant. Ada Hegerberg ne lâche rien.