Zinedine Zidane, Cristiano Ronaldo, Lionel Messi… Megan Rapinoe les vaut tous !
Pourquoi ? Elle aussi a été sacrée Ballon d’Or, en 2019 – rappelons que la catégorie féminine n’a été ouverte qu’en… 2018. Et c’est lors de la dernière Coupe du Monde de foot féminine que sa côte de popularité a explosé !
Les journaux français parlent alors d’une « Purple reine » pour cette attaquante imparable aux cheveux colorés violets et au maillot blanc floqué du numéro 15.
La USNWT, l’équipe des États-Unis féminine de soccer, remporte alors son quatrième titre mondial avec Megan Rapinoe en co-capitaine et co-meilleure buteuse avec six réalisations.
Elle est désignée meilleure joueuse du tournoi, empoche le Ballon d’Or et le prix « The Best » de la FIFA de la meilleure joueuse de l’année. Rien que ça…
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Une star du ballon rond
Tous sont unanimes. Elle est une footballeuse extraordinaire qui allie puissance et vision du jeu sur le gazon :
« Ça a toujours été une combattante sur le terrain, quelqu’un d’unique, et en dehors, c’est aussi une guerrière. Elle m’inspire. Elle ne recule pas, elle n’est pas timide face aux plus hauts obstacles, elle devient même encore plus grande », la félicitait sa coéquipière Christen Press lors de la Coupe du Monde.
Son palmarès de superstar ? Championne olympique en 2012, Championne du Monde par deux fois, en 2015 et 2019. L’Américaine dégomme tout sur le gazon mais marque aussi des points sur un autre terrain : celui du militantisme !
Un rôle modèle badass
Se démarquer, voilà l’action qui décrit le mieux Megan Rapinoe. Que ce soit armée du ballon rond ou de sa seule voix et personnalité, la franc-tireuse ne mâche aucun de ses mots et enchaîne les prises de parole ou actions engagées.
« C’est une sorte de ‘fuck you’ adressé au gouvernement », déclare-t-elle en 2019 avant le lancement de la compétition internationale.
En effet, depuis 2016, la joueuse boycotte l’hymne américain avant les matchs, en soutien au joueur de football américain Colin Kaepernick qui proteste ainsi contre les violences policières à l’égard des Afro-Américains.
Elle s’engage aussi pour plus d’équité pour le sport féminin. Avec ses consœurs américaines, elle a lancé une action en justice contre la fédération nationale au motif d’une « discrimination basée sur le genre » soulignant l’énorme disparité de rémunération et de conditions entre elles et leurs homologues masculins.
Celle qui a fait son coming-out en 2012 se bat contre toutes formes de discriminations.
Durant la Coupe du Monde, elle affirme à plusieurs reprises son refus de se rendre à la Maison Blanche – « Je ne vais pas à la f *** ing Maison Blanche », avait-elle même prononcé – en cas de victoire de l’équipe nationale.
Le principal visé ? Le président des Etats-Unis himself, Donald Trump, qui lui avait d’ailleurs vertement répondu sur Twitter.
Megan Rapinoe ne compte pas « faire des courbettes devant (Donald Trump) qui, clairement, est contre tout ce en quoi (elle croit) ».
« Je sais que cela peut me coûter cher », reconnaissait-elle auprès de l’AFP. « Au propre comme au figuré. Mais je me vois comme un porte-voix et c’est un rôle que j’assume complètement. »
Une voix qui porte
Quand son équipe rentre en héro(ïne) à New York, elle prononce un discours inspirant et fondateur, à la manière des grands leaders qui ont changé le monde ou des héros de films hollywoodiens :
« C’est de mon devoir de vous dire cela : nous devons être meilleurs… Nous devons aimer davantage, haïr moins. Nous devons écouter plus et moins parler. Nous devons savoir que c’est de la responsabilité de chacun. C’est de notre responsabilité de rendre ce monde meilleur.
Je pense que cette équipe fait un travail incroyable pour porter tout cela sur ses épaules. Oui, on fait du sport ; oui, on joue au football ; oui, on est des femmes athlètes, mais on est beaucoup plus que ça (…) Comment rendez-vous vos proches meilleurs au quotidien ? (…) Donnez plus, soyez plus grands, meilleurs que vous ne l’avez jamais été. »
Le mot de la fin ? Celui de sa coéquipière et capitaine en sélection, Alex Morgan : « Toutes les équipes ont besoin d’une Megan Rapinoe, sur le terrain et en dehors. »
Et pour nous, ça veut dire être… ÀBLOCK!
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