Anaïs Quemener : « Le milieu de la course est un petit milieu, on se connaît toutes, il y a les podiums, on papote… »

Anaïs Quemener : « Le milieu de la course est un petit milieu, on se connaît toutes, y a les podiums, on papote, on partage nos émotions... »
Ça, c'est fait, je suis vice-championne de France de 10 000 mètres sur piste ! Je suis plutôt contente, c’était mon premier 10 000 mètres et j’étais sereine, l’ambiance est cool, bienveillante, on partage nos émotions. Il y avait aussi Marie, une copine du club, on a vécu un super moment.

Par Anaïs Quemener, championne de marathon, ambassadrice ÀBLOCK!*

Publié le 22 mai 2024 à 14h17

Voilà, c’est fait. J’ai bouclé les Championnats de France de 10 000 mètres sur piste. J’avais hâte d’y participer car c’était nouveau, un format inédit sur lequel je pouvais me tester. Je suis arrivée deuxième donc vice-championne de France. Je suis plutôt contente, c’était mon premier 10 000 mètres et j’étais sereine, l’ambiance est cool, on se connaît toutes, il y avait aussi Marie, une copine du club, on a vécu un super moment.

Je ne suis pas déçue de ne pas l’avoir remporté car tout est cohérent dans ce résultat : la première, Mélody Julien, a un super niveau, on a 30s d’écart et la troisième, Méline Rollin, a également 30s d’écart avec moi. Finalement, il y a tellement d’écart que je ne peux pas avoir de regrets. J’en aurais eus s’il m’avait manqué 2 ou 3s pour décrocher le titre, ce n’était pas le cas.

Le seul regret que je pourrais avoir, c’est que je termine 2e en 33min04 et je rate ainsi la qualification aux Europe pour 4s car il faut faire moins de 33 min. Tout le monde me criait d’accélérer pour avoir les minimas mais j’étais en fin de course, dans ma bulle, et je n’entendais personne. Sur les vidéos, ensuite, j’ai vu mon père qui me disait d’accélérer, mais j’étais trop concentrée sur la course, d’autant que ça devenait difficile. C’est évidemment dommage car 4s, ce n’est pas grand-chose.

Mais, bon, j’oublie vite car on vit vraiment des choses fortes toutes ensembles, y a les podiums, on papote, on partage les émotions de la course, on parle des JO puisque Mélody et Méline sont qualifiées. On est un groupe de championnes copines je dirais car on prend des nouvelles, on s’encourage, mais je n’irais pas jusqu’à dire qu’on est de grandes copines car on ne se voit pas en dehors de l’athlé. On fait partie du même univers sportif -la course est un petit milieu, un univers bienveillant, il n’y a pas d’animosité entre nous.

Pour la suite ? Mes prochains rendez-vous, c’est un 5 000 mètres à Saint-Maur dans le Val-de-Marne ce 22 mai. J’adore l’ambiance, c’est le soir, ça dure jusqu’à minuit sur une belle piste bleue, au stade Chéron. Ensuite, je pars à Annecy fin mai pour courir la Femina Race, c’est un trail de 16km et je ne sais pas trop dans quoi je m’embarque ! Bon, j’y vais surtout pour m’amuser, je n’y suis pas en mode “compet’, je veux gagner, battre un record” mais pour découvrir. J’ai tout le temps des envies de découverte.

Je sais, en revanche, que je ne vais pas me prendre de passion pour le trail, j’aime juste en faire quelques-uns l’été parce que ça me change un peu du bitume, des marathons, mais le dénivelé c’est vraiment pas mon truc. J’y vais donc pour le fun, ce sera aussi le cas pour un autre trail, l’Ultra Marin auquel je participe fin juin qui, lui, sera un 34km, mais contrairement à celui d’Annecy, il est roulant. Ce ne sera pas 1000m de dénivelés, mais 300m donc quasiment plat, je pourrai courir davantage.

En fait, maintenant que les grands objectifs sont passés, je peux me faire plaisir ! Et vous savez que je cours surtout pour ça ! Allez, je vous raconterai mes histoires de trail la prochaine fois. On se dit à dans quinze jours, soyez ÀBLOCK!

* Anaïs Quemener est notre ambassadrice ÀBLOCK! Elle est aide-soignante et athlète, spécialiste des courses de fond. Atteinte d’un cancer du sein, elle trouvera dans le sport une thérapie, un outil de réparation. Le , elle devient championne de France de marathon en 2h40’36, après son titre de 2016. Le  au marathon de Paris, elle bat son record en 2h32’12, première Française à passer la ligne d’arrivée. Elle s’entraîne aujourd’hui à sa qualification à l’épreuve de marathon des Jeux Olympiques en 2024 et/ou 2028.

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