La consigne était simple, le résultat est savoureux. La consigne ? Proposer des films dont le critère premier était qu’ils soient réalisés par une femme ou du moins que la moitié de l’équipe de réalisation soit féminine ou encore qu’il y ait au minimum 50 % de femmes à l’écran. Le résultat ? Des films aussi différents et inédits que Elevated (sur la grimpeuse sourde Sonya Wilson), Biclous Power (sur un projet de cyclo-alpinisme au féminin), Au Mental (qui suit des blessés qui ont dû se battre pour retrouver leur niveau), UTA, the Climb For Kosovo (sur Uta Ibrahimi devenue la première personne du Kosovo à tenter l’ascension de l’Everest – notre photo d’ouverture) ou encore Love (qui évoque la maternité à travers les yeux de la grimpeuse professionnelle Paige Claassen).
Au total trente-quatre courts et longs métrages en compétition. La 4e édition de ce festival Femmes en Montagne nous a concoctés un programme des plus alléchants. Et le rideau s’ouvre ce 2 novembre dans plusieurs salles de ciné d’Annecy pour se prolonger jusqu’en janvier 2024 puisque les films seront à découvrir également en ligne.
Projections, ateliers, rencontres au féminin, échanges avec les équipes des films, vont ponctuer ces quatre jours de cinéma où deux mille personnes sont attendues autour de thématiques aussi variées que l’environnement, la maladie, la performance, l’émancipation des femmes, la maternité, les métiers de la montagne occupés par des femmes…
Le jury décernera le prix du meilleur court-métrage amateur, le prix environnement, le prix inspiration, le grand prix du jury auquel il faut ajouter le prix du public.
Créé par Tanya Naville et porté par son association « On n’est pas que des collants » dont l’objectif est de promouvoir et de médiatiser la pratique féminine et la mixité dans les sports de montagne et d’outdoor, ce festival fait certes les grandes heures d’Annecy où il a pris place depuis quatre ans, mais il est également disponible en ligne. Pas d’ateliers dans ce cas, mais la possibilité de visionner tous les films et c’est une opportunité rare que d’avoir accès à une telle richesse cinématographique, de ces oeuvres qui proposent des regards différents sur la femme, la montagne, le sport. Alors, on grimpe ?