Nathalie Péchalat« Être une femme n’est qu’un critère parmi tant d’autres. »
Elle a brillé sur les patinoires du monde entier avant de passer de l’autre côté de la barrière. Présidente de la Fédération Française des Sports de Glace, Nathalie Péchalat s’est donnée pour mission de redorer le blason d’une vieille maison qu’elle souhaite accueillante et surtout bienveillante. Entretien avec une fille qui ne laisse pas de glace.
Par Sophie Danger
Publié le 17 novembre 2021 à 10h28, mis à jour le 18 janvier 2022 à 18h49
Vous avez été désignée cheffe de délégation des Bleus pour les Jeux Olympiques de Pékin qui se dérouleront du 4 au 20 février prochain. En quoi consiste cette mission ? Comment vous l’appréhendez ?
C’est Brigitte Henriques, la présidente du CNOSF (Comité national olympique et sportif français, Ndlr) qui me l’a demandé. Je me suis interrogée sur ce qu’était concrètement cette mission afin de savoir si j’étais la bonne personne pour la remplir.
Le but, c’est de représenter les athlètes, d’être là pour eux, à leur écoute, mais aussi d’accueillir les partenaires, privés ou publics, et les institutionnels qui viendraient à Beijing.
Être cheffe de mission, c’est aussi prendre part au comité de sélection en vue des Jeux Olympiques. Les règles sont déjà imposées et validées mais je suis là de manière neutre afin de voir que tout se passe bien, faire le lien à Pékin.
C’est un travail collectif, je ne suis pas seule sinon j’aurais dit non. Je collabore avec des salariés très expérimentés du CNOSF. Ils m’expliquent comment ça se passe, me donnent du travail, en bref, ils m’utilisent quand ils doivent m’utiliser.
Comment concilie-t-on les fonctions de présidente de fédération et la mission de cheffe de délégation ?
C’était un des points qu’il fallait absolument éclaircir quand on m’a proposé d’être cheffe de mission. À Pékin, je ne pourrai pas être partout car la grande difficulté, c’est l’éloignement des sites olympiques.
S’ils n’étaient qu’à quelques kilomètres les uns des autres, ce ne serait pas un problème mais là, on a 200 kilomètres par exemple entre le site du biathlon et la patinoire. Il va falloir jongler, être organisée mais, encore une fois, je ne suis pas seule.
Si je ne suis pas sur place, ce n’est pas grave. Le collectif nous permettra d’être partout et les athlètes ne seront jamais seuls.
Pour ma part, j’ai dans l’idée de me partager entre deux villages : dans un premier temps, le village glace et, sur la fin des Jeux, le village biathlon et les sites de ski alpin.
Ces Jeux, vous vous apprêtez à les découvrir sous un autre jour. Vous n’y allez plus en tant qu’athlète mais en tant que représentante du Comité olympique français et présidente de la Fédération des sports de glace. Est-ce que, là aussi, il y a de la pression avant un rendez-vous de cette ampleur ?
Je ne vais pas aux Jeux de manière libérée mais, pour moi, la pression, elle est du côté de ceux qui s’entraînent durant des mois voire des années pour atteindre un objectif.
Nous, nous sommes un partenaire parmi tant d’autres. Nous avons mis en place un suivi, nous sommes à l’écoute, nous sommes là pour les accompagner, partager si besoin notre point de vue, notre expertise mais le noyau dur, c’est l’athlète et ce, quelque soit sa discipline.
L’athlète, c’est lui qui est acteur de sa carrière, qui possède tous les leviers pour faire en sorte que son ambition devienne concrète, que la performance soit au rendez-vous. S’ils sont olympiens, cela signifie qu’ils ont du talent et qu’ils travaillent, aucun doute à cela.
Moi, je n’aurai qu’à croiser les doigts le jour « J » car le sport, au haut niveau, c’est énormément de travail, un peu de talent mais aussi un soupçon de chance.
Même si votre mandat a débuté il y a moins d’un an, un président de fédération a, malgré tout, des comptes à rendre, un nombre défini de médailles à aller chercher par exemple…
Durant les derniers moments de préparation avant les Jeux Olympique, on se focalise sur les athlètes. Pour ce qui est de rendre des comptes, je veux bien que l’on me mette la pression, je veux bien avoir des ambitions très élevées mais, dans ces cas-là, il faut me donner les moyens qui vont avec, des moyens financiers, des moyens humains, des équipements, des coaches formés…
Moi, je suis là pour prendre les coups, recevoir les critiques et il n’y a pas de problème. Ce que je veux, en revanche, c’est, au même titre que nous sommes un partenaire pour les sportifs de haut niveau, sentir que les autres instances sportives nationales sont un partenaire pour chaque fédération et, en l’occurrence, pour la fédération des sports de glace.
Si on considère que l’on attend quelque chose, que l’on a de l’espoir, chacun doit faire sa part du boulot. Et aider uniquement ceux qui sont déjà sur les podiums ne suffit pas. Il faut préparer l’avenir.
Les Jeux Olympiques ont toujours eu une place particulière dans votre parcours. Ce sont eux qui ont conditionné votre carrière de sportive de haut niveau. C’est en regardant le rendez-vous d’Albertville, en 1992, que vous avez en effet décidé de tout faire pour y participer, un jour, à votre tour. Vous aviez alors 9 ans. Qu’est-ce que qu’ils ont provoqué comme émotions chez vous pour vous donner envie d’y prendre part ?
C’est Isabelle et Paul Duchesnay, un couple franco-canadien représentant la France en danse sur glace qui m’ont donné envie de participer aux Jeux Olympiques.
À l’époque, je faisais du patinage artistique individuel. Quand je les ai vu patiner, je me suis dit que c’était ça que j’avais envie de faire, de la danse sur glace et en couple mais au-delà de ça, ça m’a donné envie d’avoir ma veste équipe de France, de représenter mon pays.
En fait, j’ai eu un élan patriotique, c’est ça aussi la magie des Jeux Olympiques. On colle souvent des qualificatifs Bisounours en évoquant les valeurs du sport mais, il n’empêche que, quand on est enfant et que l’on regarde les champions s’épanouir dans leur discipline, avec la fierté de représenter leur pays, c’est ultra fédérateur.
Albertville, c’est la première fois de ma vie où je me suis sentie française et j’ai eu envie d’œuvrer, à mon niveau, pour la France.
Ça fait un peu prétentieux mais c’est comme ça que l’ai ressenti, même si, à l’époque, je ne pouvais pas mettre de mots dessus. Ça s’est confirmé par la suite : chaque fois que l’on gagnait à l’étranger (avec Fabian Bourzat, son partenaire, Ndlr) et qu’il y avait une Marseillaise, c’était plus important que la médaille en elle-même, c’est-à-dire que l’objet que l’on ramène avec soi.
Le moment de la Marseillais, c’est un moment exceptionnel, extraordinaire. On a l’impression de faire partie d’une grande nation et j’ai aimé ça.
Vous allez participer aux Jeux Olympiques trois fois avec Fabian Bourzat. Il y aura d’abord Turin en 2006 avec une 18e place, Vancouver quatre ans plus tard (7e) et puis les derniers à Sotchi en 2014 avec une 4e place qui a été bien difficile à digérer. Est-ce que, malgré tout, ce rendez-vous a été à la hauteur de ce que vous vous étiez imaginé en regardant Albertville ?
Non ! Pour ce qui est de Turin, on était tellement heureux d’avoir notre ticket que j’ai patiné comme une chèvre !
Là-bas, j’ai vécu les Jeux pour l’équipe de France. J’allais voir mes petits camarades sur leurs épreuves dès que je le pouvais et j’ai adoré ça, mais je n’étais pas du tout centrée sur ma performance. Je n’en attendais rien, enfin plus rien.
L’objectif de ma saison était rempli en étant qualifiée. À Vancouver, je me suis que c’était bon, comme je savais ce qu’étaient les Jeux, je pouvais mettre ça de côté pour me focaliser sur ma performance. J’ai été déçue parce qu’on a super bien patiné, on ne pouvait pas faire mieux, et on a fini 7e.
C’est à cette occasion que j’ai compris qu’il y avait deux mondes aux Jeux : ceux qui ont les médailles et les autres. Pour moi, il y a une scission entre athlètes d’un côté, médias et grand public de l’autre sur ce sujet.
Tu peux viser un Top10, être 7e et trouver ça extraordinaire, mais tu t’aperçois que tout le monde s’en fiche ! A contrario, tu peux avoir un athlète qui finit 3e mais qui va faire la tête parce que ce n’était pas ce à quoi il s’attendait.
Aux Jeux, les sportifs ont parfois du mal à se satisfaire de leurs propres performances parce qu’elles ne représentent pas un résultat notable pour tout le monde.
En allant à Sotchi on s’est dit : il y a eu l’épisode découverte à Turin, l’épisode performance à Vancouver, là, ça va être l’épisode concrétisation… Mais ça n’a pas marché !
On a pourtant fait ce que l’on avait à faire et on l’a fait du mieux possible mais nous avons fini 4e. 4e, on dit souvent que c’est horrible, que c’est la pire des places mais non, il y a la 5e derrière, la 6e, la 7e…
Ceci dit, pour être honnête, le soir même, j’étais au fond du trou. J’ai détesté mon sport, j’ai détesté le sport en général en somme, j’ai haï tout ce qui était ma vie. Autant de temps, autant d’énergie pour ça !
Quelques jours plus tard, j’étais encore à Sotchi, quand je me suis rendu compte à quel point cet ascenseur émotionnel par lequel le sport de haut niveau nous fait passer était génial et que c’était aussi pour cela que j’avais choisi d’en faire.
Au haut niveau, on ne gagne pas à tous les coups, on se prend des pelles, on change de coach, on change de partenaire, on se blesse, on fait des choix de vie personnelle compliqués mais, au final, médaille olympique ou pas, le compte est là.
Il y a plein de moments magnifiques, les Marseillaises, tout ce que l’on apprend au contact des différents intervenants… Tout ça ne reste pas pour le grand public, mais ça reste pour ceux qui traversent les carrières.
Dans la foulée de Sotchi, vous mettez un terme à votre parcours en amateur. La déception provoquée par votre 4e place a-t-elle joué dans cette décision ou étiez-vous arrivée au bout de cette aventure-là ?
Non pas du tout. J’insiste sur le fait que, quelques jours après notre 4e place, j’étais hyper heureuse. Ce qui nous est arrivé est génial et se prendre des claques quand on en a besoin, il n’y a rien de mieux.
Je me serais ennuyée dans une vie sans épreuves, je ne le souhaite à personne. Il faut également rappeler que, pour les sportifs de haut niveau, quatre ans, c’est une unité de mesure, pas simplement une olympiade.
Avec Fabian, au lendemain de Vancouver, on s’était dit que l’on irait jusqu’à Sotchi. Il n’a jamais été question, pour nous, de continuer après. Ce n’est pas cette 4e place qui a conditionné la suite, on avait toujours vu les choses de cette manière. C’était terminé mais c’était bien terminé.
Il y a un moment où il faut tourner la page. J’étais expatriée depuis six ans, j’avais envie de rentrer en France et je me disais que j’allais pouvoir passer Noël en famille, par exemple, ou me soigner en ne me limitant pas au Doliprane, aller au restaurant en semaine avec des copains…
En quoi cette expérience olympique peut-elle vous servir en votre qualité de cheffe de délégation à Pékin ?
Je garde à l’esprit que l’on n’est pas tous pareils, que l’on ne cherche pas tous les mêmes choses. Il y a des athlètes qui peuvent se laisser happer par tout ce qui se passe autour d’eux et être malgré tout focalisés sur leurs performances, il y en a d’autres non.
Je n’ai pas la science infuse, je ne sais pas ce qui correspond à tous les sportifs qui seront sur place mais je suis à disposition. Je suis là, s’il y a besoin de parler, pour aider à prendre du recul, j’accompagne.
J’ai le même rôle à la Fédération avec les sportifs de haut niveau. Nous sommes un partenaire parmi tant d’autres, nous avons les mêmes objectifs mais, encore une fois, l’acteur principal, c’est le sportif.
Je vais marteler mon message auprès d’eux, je veux juste qu’ils soient fiers de ce qu’ils délivrent, il faut que chacun s’y retrouve dans son expérience olympique.
Pour en revenir à votre parcours d’athlète, c’est votre mère qui en est à l’origine. Elle adorait le patinage artistique et elle vous a inscrite à la patinoire avec vos deux sœurs. C’est un sport avec lequel vous avez immédiatement accroché ?
On faisait du patinage, mais pas uniquement du patinage. Entre 4-5 ans et 9 ans, j’ai fait de la natation synchronisée, de la gymnastique, de la danse – moderne et classique -, de l’escalade, du saxophone, du piano… Je crois que mes parents voulaient se débarrasser de nous !
Tout m’intéressait mais, c’est vrai, j’ai tout de suite accroché avec le patinage. J’aimais bien me déguiser, c’était énergique… Ça rassemblait toutes les qualités que je cherchais, moi, en tant que petite fille.
Je pense aussi que l’opportunité de rentrer très vite en sports-études a joué. Mes parents nous déposaient très tôt le matin avant l’école à la patinoire et nous récupéraient en fin d’après-midi. On était rincées, épanouies, les devoirs étaient faits.
Dès le départ, nous avons été très actives et c’est chouette parce que ça donne le goût de l’effort et ça devient notre norme.
Lorsque vous avez mis un terme à votre carrière, garder des liens avec votre discipline était une évidence ? Auriez-vous imaginé, un jour, vous présenter à la présidence de votre fédération ?
Ce n’était pas du tout prévu, c’est arrivé comme ça. J’avais fait ma petite enquête sur terrain afin de voir ce que les gens cherchaient, ce que les présidents de club attendaient et puis je me suis rendu compte très vite que j’y pensais tout le temps.
Quand on pense tout le temps à quelque chose, même si on hésite, même si on ne sait pas si on est la bonne personne ou si on va savoir faire le job, c’est qu’il y a une envie. Je me suis jetée à l’eau.
Je ne connaissais pas 10 % de tout ce que j’ai découvert en 2020 mais je ne regrette pas. C’est quand on est à l’intérieur d’un système qu’on le fait évoluer, qu’on fait évoluer les mentalités. Rester à l’extérieur, commenter, je l’avais fait avec des médias. C’est bien, c’est intéressant, mais j’avais envie d’autre chose, j’avais envie d’être active.
J’aime l’action, j’aime me dire que ça ne va peut-être pas fonctionner mais, qu’au moins, j’aurais essayé.
La Fédération des sports de glace est une fédération qui a connu de gigantesques turbulences de natures diverses, notamment un énorme scandale de violences sexuelles qui a éclaté, suite aux révélations de Sarah Abitbol. Qu’est-ce qui fait que, malgré l’énormité de la tâche qui attendait celui ou celle qui allait en prendre les rênes, vous ayez décidé de vous lancer dans cette course à la présidence ?
C’est là où tu te dis qu’il y a des choses à faire et c’est ça, je pense, qui m’a attirée. Si tout avait bien été, peut-être que je n’y serais jamais allée. Je ne dis pas qu’on a besoin de moi, je ne crois pas du tout en l’homme providentiel, mais je me dis qu’il y a besoin de ressources et donc qu’il faut y aller.
Votre élection remonte à mars 2020. Quelles ont été vos premières actions concrètes ?
Les premières actions ont été tournées vers l’éthique. C’était le plus gros morceau et, j’ai envie de dire, peut-être le plus simple parce qu’on partait d’une page blanche. Il y avait tout à construire et on avait tous envie de construire ensemble.
Après, il y a eu la gestion de la crise sanitaire, de la crise économique, c’était sans fin, une année de brasse coulée, mais on a fait du mieux possible.
Aujourd’hui, mon objectif est que tous les licenciés – loisir, compétition, haut niveau, encadrants, dirigeants – soient fiers de faire partie de cette belle maison. Je veux que, sur le terrain, chacun d’entre eux s’épanouisse, se fasse plaisir.
Je veux de la bienveillance, du positif. Je veux aussi faire comprendre aux sportifs de haut niveau que l’on est là, qu’on les accompagne. On ne décide pas de tout, on a des directives de l’Agence Nationale du Sport, on n’est pas une banque mais on fait ce qu’il faut et ce qu’il y a de mieux pour que chacun s’y retrouve.
Je voudrais qu’ils soient bien dans leur peau, qu’ils aient un double parcours, qu’ils se construisent en tant qu’être humain. La fédération regroupe douze disciplines différentes, on a un point commun qui est la glace, il va falloir que l’on s’entende.
Nous sommes tous dans le même bateau et nous avons tous des choses à nous apporter mutuellement.
Est-ce que vous commencez à voir des résultats concrets aux actions que vous avez mis en place, à voir un peu de lumière au bout de ce long tunnel ?
On n’en est pas encore à la lumière, on en est à la phase de consolidation des changements que l’on a opérés, et ce à tous niveaux.
On aperçoit néanmoins des petits rayons de soleil quand il y a, par exemple, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron qui reviennent et gagnent leur premier Grand Prix ; quand, cet été, on a organisé deux Grands Prix junior et que l’on reçoit les félicitations de la Fédération internationale ou quand je fais valider les statuts par les présidents de club et que c’est accepté à près de 90 %.
Mon prédécesseur est resté en poste durant vingt ans. Je ne vois pas forcément les sports de glace ni le rôle de présidente de la Fédération de la même manière que lui. Pour moi, être présidente de la Fédération ne signifie pas s’occuper uniquement du sport de haut niveau, c’est surtout l’épanouissement des licenciés, la construction de l’être humain mais aussi la place de la Fédération au sein du mouvement sportif et sur la scène internationale.
La haute performance quoi qu’il en coûte, plus jamais ! Je ne veux pas de sportifs de haut niveau détruits par leur sport, je ne veux pas de sportifs de haut niveau qui, de par leur comportement, portent atteinte à l’intégrité de la Fédération, je ne veux pas de coaches qui salissent la réputation d’autres entraîneurs, ça, plus jamais !
Vous n’aimez pas que l’on résonne en terme de sexe, mais vous êtes pourtant l’une des rares femmes à la tête d’une fédération olympique en France avec Isabelle Lamour (escrime) et Anne-Chantal Pigelet-Grévy (ski alpin). Est-ce que, fondamentalement, ça change quelque chose sur le terrain ?
C’est le reflet de ce qui se passe dans la société, ça va dans le sens de l’histoire et ce virage est extrêmement important.
Je ne suis néanmoins pas une ultra dans le sens où il faut mettre des femmes à tout prix. C’est comme pour les résultats, le « à tout prix », c’est non ! Ceci étant, nous sommes aujourd’hui trois femmes à être présidentes et nous montrons que c’est possible.
Si un jour, il y en a davantage, tant mieux, mais si on ne trouve pas la bonne personne – femme sous-entendu – pour endosser ce rôle et que la bonne personne est un homme, il faut que ça reste comme ça.
Être une femme n’est qu’un critère parmi tant d’autres, celui que les médias, notamment, ont envie de mettre en avant. Dans mon cas personnel, on pourrait tout aussi bien dire que j’appartiens à la catégorie des jeunes ou des anciens sportifs de haut de niveau mais, ça, c’est rarement mis en avant.
Quand on souligne le fait que je suis une femme, je ne vais pas dire sans cesse : « Oui, mais pas que. » Je pense que notre vision de la présidence dépend avant tout de la sensibilité et du parcours de chacun. Elle dépend de ce que l’on est prêt à accepter, de ce que l’on ne veut plus voir sur le terrain sportif.
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