Iolanda Balas, ce n’est pas n’importe qui. Le 8 juillet 1961, l’athlète roumaine améliore son propre record du monde du saut en hauteur et en établit un nouveau à 1,90m… pour la treizième fois, s’il vous plaît !
C’est simple, entre 1957 et 1967 elle règne de façon incontestée sur sa discipline.
Sa carrière mondiale avait pourtant mal démarré. Tout du moins, comparé à ce qui adviendra par la suite.
Lors de sa première participation aux Jeux Olympiques, à Melbourne en 1956, alors âgée de 19 ans, elle échoue à la 5e place. Honorable pour une première fois, mais ce n’est pas l’avis de son pays. En rentrant en Roumanie, elle est accusée d’avoir fait en sorte de perdre…
Des accusations qui ne tiendront pas longtemps. Après sa défaite en Australie, Iolanda Balas ne perdra plus une seule compétition jusqu’en 1967, année où elle prendra définitivement sa retraite sportive.
Non seulement, elle gagne tout, mais elle le fait avec panache, sans que personne ne puisse lui opposer la moindre résistance. Pour sa première médaille d’or olympique à Rome en 1960, elle s’impose avec un saut à 1,85m.
Soit, quatorze centimètres de plus que la Polonaise Jarosława Jóźwiakowska et la Britannique Dorothy Shirley qui se partagent la deuxième marche du podium avec un saut à 1,71m.
Quatre ans plus tard, elle rentrera encore un peu plus dans l’histoire en conservant son titre de championne olympique du saut en hauteur lors des JO de Tokyo 1964.
Encore aujourd’hui, Iolanda Balas est la seule femme à avoir empoché l’or sur deux olympiades consécutives.
Des années plus tard, la Roumaine fait toujours figure de légende de l’athlétisme mondiale. Treize jours après son record du monde du 8 juillet 1961, elle améliora une dernière fois sa marque, l’élevant à 1,91m.
Tous ses records, Iolanda Balas les a établis en sautant avec cette façon bien à elle, sa technique de saut en ciseaux sophistiqué.
Ce n’est que dix ans plus tard, avec l’avènement de nouvelles techniques comme le rouleau costal, le rouleau ventral ou le Fosbury, que son record tombera.
L’Autrichienne Ilona Gusenbauer franchira, avec ce deuxième procédé, la barre des 1,92m.