Nous sommes en 1964, l’Afrique du Sud développe sa politique de ségrégation raciale depuis maintenant seize ans. Une situation qui enfreint les droits et les libertés que le sport véhicule à l’échelle mondiale.
En vue des Jeux Olympiques de Tokyo, prévus entre le 10 et 24 octobre 1964, l’Afrique du Sud ne respecte en aucun cas le serment et les valeurs olympiques par sa pratique de l’Apartheid : d’une composition de ségrégation des espaces publics aux non-possibilités de logements et d’emplois pour les personnes de couleur noire.
Prévenue depuis deux ans par le CIO (Comité International Olympique), sommée de procéder à un changement de sa politique de discrimination avant le 31 décembre 1963 sous peine d’exclusion des Jeux Olympiques de 1964, l’Afrique du Sud accepte de transiger. Jusqu’à un certain point…
Le gouvernement sud-africain avait établi, en 1956, une politique en matière sportive : les Blancs et les Noirs n’étaient pas autorisés à faire du sport ensemble et le privilège de représenter l’Afrique du Sud était accordé aux Blancs uniquement.
Le début de cette année 1964 promettait alors une avancée majeure : celle d’envoyer des athlètes noirs aux JO. Ainsi, le pays organise des sélections olympiques séparées pour les athlètes blancs et noirs afin de constituer une équipe pouvant se rendre à Tokyo.
Les résultats sportifs étant le critère pour en faire partie, sept sportifs noirs obtiennent leur ticket pour les JO nippons. Mais si le gouvernement sud-africain accepte qu’ils représentent la nation aux Jeux, il refuse d’aller plus loin. Sa position ne change pas : les Blancs et les Noirs ne sauraient « vivre » ensemble.
Ils devront donc prendre des avions différents et ne pourront résider dans les mêmes quartiers du village olympique. Inenvisageable pour le CIO qui, le 12 août 1964, prend finalement la décision d’exclure l’Afrique du Sud. L’invitation à participer aux Jeux Olympiques est retirée.
Il faudra attendre 1992, l’édition de Barcelone, en Espagne, pour revoir l’Afrique du Sud dans les stades olympiques.
Ce sera deux ans après la libération de Nelson Mandela qui deviendra le premier président noir de la république d’Afrique du Sud, en 1994, et sera présent pour marquer le retour de son pays sur la scène olympique.
En 1837, la France accueille sa première grande régate d’aviron après celles, plus confidentielles, organisées à Cherbourg en 1831, à Paris-La Villette en 1834 et à Calais en 1836. Ce 12 août, cette régate prend le départ de Dieppe, situé en Normandie, qui en est la ville hôte.