
Simone Biles, un destin hors norme pour une championne absolue
Du haut de son 1,45 mètre, la gymnaste Simone Biles continue d’écrire sa légende. En souplesse.
Publié le 19 mars 2024 à 19h47
Vous le savez, ce que nous voulons ici, c’est faire bouger les lignes… et les jeunes filles par la même occasion ! Pourtant, encore aujourd’hui, certaines ont du mal à assimiler les bienfaits d’une activité physique régulière. Et plusieurs études récentes tendent à démontrer que, sur ce point, nous allons même dans le mauvais sens… Filles ou garçons, pas de jaloux, c’est idem.
Le postulat de départ est simple : les chiffres de l’obésité sont en croissance constante partout dans le monde, et donc aussi en France, y a pas de raison. Les chiffres de l’Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale (INSERM) attestent d’une augmentation de près de 10 % des personnes en situation d’obésité en une quinzaine d’années.
En 1997, 8,5 % de la population française pouvait être considérée comme obèse. Aujourd’hui, les derniers chiffres parlent de 17 % des Français et Françaises dans cette situation. Et, malheureusement, cette croissance de l’obésité touche également les enfants. En 2022, toujours selon l’INSERM, 5 % d’entre eux sont obèses.
Comment en est-on arrivé là ?
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Plusieurs pistes d’explication : le développement de la malbouffe à des prix sans concurrence et plus récemment la crise du Covid-19 et le confinement, mais aussi les écrans auxquels les jeunes sont de plus en plus addicts…
Et le sport dans tout ça ? Ne serait-ce pas la, ou du moins l’une des potentielles solutions, pour combattre cet état de fait ? Plus besoin de démontrer les bienfaits d’une activité physique régulière, on les connaît par coeur ! Et pourtant… les derniers chiffres en la matière chez les enfants et adolescents ne poussent pas à l’optimisme.
C’est en tout cas la conclusion à tirer de l’étude sur la capacité physique des jeunes menée par le Professeur François Carré* pour le collectif « Pour une France en forme ». Le Professeur Carré a ainsi observé 9 000 élèves de sixième lors de tests de course à pied. Et les résultats des jeunes d’aujourd’hui sont clairement en-deçà de ceux de leurs aînés…
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En 1987, la vitesse moyenne maximale que pouvaient tenir les collégiens du même âge durant quatre à six minutes était de 11,2 kilomètres par heure. Pour les élèves observés par le Pr François Carré, la vitesse moyenne est de 9,8 kilomètres par heure.
Des chiffres de l’Observatoire National de l’Activité Physique et de la Sédentarité (ONAPS) témoignent également d’un manque de pratique sportive régulière chez les jeunes.
Les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en la matière sont de trente minutes de sport par jour. Mais les jeunes n’y sont pas… et encore moins les filles que les garçons !
Seules 33 % des jeunes filles entre 6 et 17 ans atteignent les recommandations vues plus haut, contre 50 % des garçons. La répartition des licences sportives va dans le même sens, 61,5 % sont masculines. Encore aujourd’hui, les jeunes filles ont majoritairement du mal à s’accrocher au sport. À l’heure de la puberté, nous savons que l’adolescence est une passe particulièrement compliquée en la matière pour elles.
Toujours d’après les observations de l’ONAPS, 37 % des enfants de 6 à 10 ans ne sont pas au niveau des recommandations en matière d’activité physique. Mais entre 11 et 17 ans, ils sont 73 %, pas si loin du double !
Et si bien évidemment, tous ces enfants ne sont pas obèses, un manque d’activité physique régulière entraîne une baisse des capacités physiques, comme l’atteste l’étude du Pr François Carré, qui elle-même peut provoquer des conséquences déplorables sur la santé…
« Cela signifie un risque de maladie, voire de mortalité plus précoce, explique-t-il. Aujourd’hui, les enfants ont globalement une pression artérielle et des taux de glycémie et de cholestérol plus élevés que ceux d’il y a vingt ans. »
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Le bilan n’est donc pas très positif… mais il est loin d’être irréversible ! Après sa première observation, le Pr Carré a divisé les collégiens en deux groupes. Un qui, en plus des cours d’Education Physique et Sportive (EPS), a suivi dix séances d’exercices spécifiques, et l’autre, qui s’est contenté de l’EPS.
Et, cette fois, les résultats semblent encourageant… Les jeunes du premier groupe, qui ont donc bénéficié de dix séances supplémentaires, ont augmenté leur capacité physique de 4,6 %, contre 1,9 % pour les élèves du second groupe.
Maintenant, si nous nous projetons sur 30 minutes de pratique sportive quotidienne, imaginez les potentiels bénéfices pour la santé des enfants ! Corriger le cap à cet âge, ils et elles en ont tous et toutes les capacités !
Sans compter que le champ du sport ne se limite pas à l’aspect physique, mais également au mental. Être en forme aussi bien dans sa tête que dans son corps paraît être une bien bonne idée… Alors, vous attendez quoi les jeunes ?
*Physiologiste cardiovasculaire et cardiologue du sport. CHU Pontchaillou-Université Rennes 1-INSERM 1099
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