
Pauline Peyraud-Magnin, bleue est sa cage
Comme toute grande équipe, les Bleues ont besoin d’une grande gardienne. Ça tombe bien, Pauline Peyraud-Magnin, bosseuse et déterminée, est taillée pour le rôle.
Publié le 21 juillet 2021 à 7h00, mis à jour le 03 avril 2023 à 10h41
Il est, dans une carrière, des expériences qui vous marquent infiniment plus que d’autres. Les Jeux Olympiques de Rio sont de celles-là pour Rénelle Lamote.
C’était il y a presque cinq ans. Le mercredi 17 août 2016 pour être tout à fait précis. Ce jour-là, la Francilienne s’aligne en série du 800 mètres. Dans sa tête, tout est clair. La figuration, très peu pour elle, merci, elle vise la finale et, pourquoi pas, une place sur le podium.
Des ambitions légitimes pour la demi-fondeuse qui n’a cessé d’enchaîner les performances prometteuses tout au long de la saison.
Troisième à Rabat, fin mai, elle a profité de sa virée marocaine pour porter son record personnel à 1’58’’84. Il tiendra onze jours.
Engagée à Birmingham début juin, Rénelle Lamote grappille encore 83 centièmes sur sa marque de référence. Dans la foulée, elle s’adjuge un deuxième titre de Championne de France sur double tour de piste et débarque aux Europe d’Amsterdam en pleine confiance.
Elle reviendra des Pays-Bas l’argent autour du cou, seulement distancée par l’Ukrainienne Nataliya Pryshchepa.
Il ne lui reste plus alors qu’une ultime case à cocher pour clore en beauté cette année riche en émotions : le Brésil. Ses premiers Jeux Olympiques !
L’enjeu est énorme mais elle n’en ressent pas le poids. À l’heure de se positionner pour le départ, elle est sereine. L’échauffement s’est bien passé et elle n’a qu’une hâte : se frotter au gratin mondial et s’inviter parmi les meilleures.
Rénelle Lamote n’en aura malheureusement pas l’occasion. Cinquième d’une première course ratée, elle termine 44e des séries et échoue à se qualifier pour les demies.
La déception est rude. Et va laisser des traces. Handicapée par une aponévrosite plantaire qu’elle avait cachée, la Columérienne rumine son échec.
Rénelle Lamote enchaîne les blessures, prend du poids. La dépression guette et elle songe à tirer un trait, définitif, sur l’athlétisme.
Il lui faudra deux longues années pour refaire surface. Qualifiée pour les Europe de Berlin en 2018, elle re-goûte avec bonheur aux honneurs en se hissant sur la deuxième place du podium continental à 24 centièmes seulement de sa rivale Pryshchepa, couronnée pour la deuxième fois consécutive sur la distance.
La saison 2019 sera moins flamboyante. Rénelle Lamote, finaliste des Mondiaux de Pékin (Chine) en 2015, ne parvient pas réitérer la performance à Doha (Qatar) et prend la porte après le deuxième tour. Pourtant Tokyo approche. Impossible, pour elle, de ne pas en être.
Aux grands maux les grands remèdes, la protégée de Thierry Choffin prend une décision radicale. En janvier 2020, elle quitte son entraîneur de toujours et met le cap sur Montpellier où l’attendent Bruno Gajer, ancien coach de Pierre-Ambroise Bosse, et Gilles Garcia, manager national du demi-fond.
Une collaboration qui va rapidement s’avérer payante. Le 1er juin 2021, à Montreuil, Rénelle Lamote réalise les minima pour le Japon. Un retour gagnant qu’elle confirme peu après à Chorzow (Pologne) en taquinant son record personnel.
Couronnée aux France, à Angers, pour la cinquième fois fin juin, la douzième meilleure performeuse mondiale de la saison est de nouveau prête à se frotter à l’Olympe.
Discrète quant à ce qu’elle attend de son incursion au Japon, elle laisse néanmoins entendre qu’elle se sent plus forte qu’à Rio.
Rénelle Lamote aura l’occasion de le prouver le 30 juillet prochain lors des séries.
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