
Camille : « J’ai beaucoup couru pour perdre du poids. C’était une obsession malsaine. »
« J’ai toujours fait du sport. Ça fait partie de mon équilibre, je m’y sens à
Publié le 21 avril 2025 à 20h14
Je vous avais laissé alors que j’étais en pleine rééducation après mon opération à l’épaule. J’avais prévenu l’équipe médicale du CERS de Capbreton, le Centre Européen de Rééducation du Sportif, lorsque j’y suis retournée : dans trois semaines, je roule ! Ils ont d’abord pensé que c’était trop tôt, mais ils m’ont tout de même accompagnée pour que je puisse reprendre dès ma sortie du centre, ce qui a pu se faire début mars, avec pour consigne d’être prudente.
Forcément, avant de remonter pour la première fois sur ma moto, j’avais un peu d’appréhension. Ma reprise arrivait tout de même assez tôt après mon opération. En plus, je ne savais pas trop ce que mon retour allait donner, alors que je devais préparer la 1ère manche du FSBK du Mans, moins d’un mois plus tard, le 28 mars. Cette échéance rajoutait un peu de stress. Mais je savais que le fait de remonter sur ma moto me ferait du bien, même si j’allais doucement.
Et je me suis fait vraiment plaisir, ça faisait trop longtemps ! J’avais forcément quelques douleurs et un petit manque de mobilité, mais en travaillant, j’ai vite récupéré tout ça. La force dans mon épaule reviendra avec de l’entraînement, mais j’ai très vite senti que l’articulation était plus solide, ça m’a donné confiance.
On n’a pas regardé les chronos lors de cette reprise, l’objectif était simplement de rouler autant que possible, pour reprendre le rythme. C’était nécessaire après cinq mois sans moto, j’étais un peu rouillée ! Au Mans en revanche, pour la première course de la saison 2025, j’étais bien plus en mode compétition. Je n’y allais pas pour faire un résultat, la priorité était de finir la course. Je n’étais pas encore à 100 % au niveau de mon épaule. Mais juste le fait de sentir que ça n’allais plus se luxer pour pas grand-chose a tout changé. Pour la première fois depuis près de deux ans, j’ai complètement confiance en mon épaule, je suis donc confiante sur ma moto.
Cette course du Mans s’est plutôt bien passée. Les premiers tests étaient bons, j’avais fait de meilleurs chronos que l’an passé ! Pour le week-end de course, je voulais avant tout me faire plaisir, sans me mettre trop la pression.
J’ai l’impression de louper un peu mes qualifs, mais je fais tout de même un meilleur chrono qu’en 2024. Je pars donc cinquième de ma catégorie, les 600 cc Challenger (pour les moins de 19 ans, Ndlr), et seizième du scratch, toutes catégories d’âges confondues. Sur la première course, je finis dixième du scratch et quatrième en Challenger, et lors de la seconde session, onzième du scratch et de nouveau quatrième de ma catégorie. Le tout en améliorant mes chronos de l’année dernière de près d’une seconde ! Je me suis vraiment amusée.
©️Justine Pedemonte
Une fois les courses terminées, en descendant de ma moto, j’ai pleuré de joie. Ça faisait deux ans que je n’avais pas ressenti tout ça en course. Après l’opération et le CERS, pouvoir de nouveau prendre du plaisir comme ça, c’était incroyable. Mes proches étaient présents au Mans en plus, ça ajoute à la satisfaction. Mon coach était sûr que j’allais performer. Il ne faisait que me dire qu’il fallait attendre le déclic, que j’aie davantage confiance en moi. Ce week-end lui a donné raison, il était vraiment content que je passe ce step ! Et ma famille était très heureuse aussi, ils m’ont suivi et soutenu dans toutes mes galères, donc me voir épanouie sur ma moto leur a fait évidemment plaisir.
Après ce week-end au Mans, je suis retournée au CERS pour suivre un programme de rééducation et de réathlétisation pour mon épaule. Et, ça y est, clap de fin ! Il y a maintenant la course à Lédenon, le 25 avril.
©️Justine Pedemonte
Ça va tout de même me faire quelque chose de ne plus retourner au CERS. Même si ça reste une bonne nouvelle, ça veut dire que j’ai récupéré, mais c’est vrai que ces séjours ont provoqué de bons moments et de belles rencontres. Et surtout, je me sens plus forte qu’avant, je connais mieux mon corps… Cette blessure et cette longue rééducation m’auront tout de même beaucoup apporté, aussi bien physiquement que mentalement.
Maintenant, pour la course à Lédenon, je vise forcément de faire mieux qu’au Mans. Et pour cette saison, je ne mets pas de limites. Je vais prendre les courses les unes après les autres, revenir au plus vite au top de ma forme, l’objectif reste avant tout de ne rien avoir à regretter à la fin du championnat. Je vous raconterai bien sûr ! À très vite, soyez ÀBLOCK!
©️Justine Pedemonte
*Justine Pedemonte a 18 ans et est pilote moto, engagée en championnat de France de Superbike (FSBK), Championnat de France SuperSport 300. Après avoir remporté plusieurs podiums, elle a terminé en octobre 2023, vice-championne de France. Vous pouvez la suivre sur son compte Instagram @justinepedemonte
Vous aimerez aussi…
« J’ai toujours fait du sport. Ça fait partie de mon équilibre, je m’y sens à
Elle était, selon ses dires, un peu garçon manqué, s’habillant tout le temps en survêt’, refusant d’être vue comme une fille dans la boxe. Aujourd’hui, c’est avec une robe et des paillettes qu’Elhem Mekhaled entame ses combats.
En ce mois de février, il n’y a pas que les Mondiaux de ski au programme. Comme toujours, sur ÀBLOCK!, on fait des vagues pour mettre en lumière des événements détonnants. C’est le cas du Red Bull Ocean Rescue qui va se dérouler le 18 février, sur la côte Basque. Une compétition de sauvetage côtier qui promet de l’animation.
Victime d’une agression sexuelle dans le métro, elle naviguait entre détresse, rage et culpabilité. La découverte de la boxe lui a rendu une sérénité qu’elle ne pensait plus possible. Témoignage.
Sous l’eau, elle respire. Vice-championne du monde d’apnée, championne de France, Alice Modolo vient de signer son retour dans les profondeurs en remportant la Coupe d’Europe en poids constant monopalme. Singulière et attachante, cette sirène qui se défend d’être « illuminée » ne laisse personne lui dicter sa vie, même si c’est de la folie. Rencontre avec une apnéiste qui ne manque pas de souffle.
Lorsqu’un chef étoilé fait équipe avec un champion de judo, ça donne une asso inédite. Pass’Sport pour l’emploi, ce sont des formations professionnalisantes intégrant à part entière une activité physique quotidienne. Faisons les présentations.
En avril dernier, le Think Tank « VersLeHaut » publiait une étude sur « Le sport terrain d’éducation » visant à mieux exploiter les pratiques sportives dans le domaine éducatif, à l’école et en dehors. Alors, qu’en est-il des jeunes filles, sont-elles suffisamment prises en compte sur les terrains ? Le rapporteur de l’étude, David Blough, a planché sur le sujet.
Une fille exigeante, un palmarès en or massif. Fraîchement médaillée olympique pour la deuxième fois, Sandrine Gruda est un monument du basket français. Un monument compétitif, qui ne se satisfait de rien et cherche éternellement à se dépasser. La capitaine mythique de l’Equipe de France revient sur une vie qui a valeur d’exemple.
Sa mère était une femme de tête, son épouse une championne d’athlétisme et il défend l’idée que les femmes n’ont pas à se comparer aux hommes, dans le sport comme ailleurs. Entretien (d)étonnant au micro d’ÀBLOCK! avec Aton, héros du GIGN, acteur et auteur. Un mec doux comme un agneau mais qu’il convient de ne pas trop chatouiller.
En cette année 1984, Los Angeles est le théâtre d’une bataille épique sur les pistes olympiques. Parmi les moments les plus mémorables de ces jeux se trouve la performance de Gabriela Andersen-Schiess lors du tout premier marathon féminin. Nous sommes le 5 août 1984.
L’histoire du cyclisme féminin est pavée de pionnières comme le sont les rues du Paris-Roubaix qui reprendra la route dans sa version féminine à partir du 16 avril. Car pour que nos rouleuses d’aujourd’hui puissent pédaler sans entrave, d’autres avant elles ont fait en sorte que le vélo se conjugue au féminin. Qui étaient ces filles audacieuses qui leur ont montré la voie ?
Première historique ! La triathlète originaire des Bermudes remporte le triathlon des JO de Tokyo le 27 juillet 2021. Plus qu’une récompense pour le travail fourni depuis des années par une athlète qui en veut, c’est aussi la toute première médaille d’or olympique pour l’histoire de son pays.
Abonnez-vous à la newsletter