Justine Pedemonte : « J’ai adoré mon été, je suis allée au circuit sans me préoccuper des devoirs ! »

Justine Pedemonte : « J'ai adoré mon été, je suis allée au circuit sans me préoccuper des devoirs ! » Kids
À la rentrée, ça s'est corsé, j'ai dû me faire opérer. J'espère être remise pour le 29 septembre, je dois participer à une de mes courses favorites...

Par Justine Pedemonte*, pilote moto, 17 ans au compteur

Publié le 24 septembre 2024 à 12h43, mis à jour le 24 septembre 2024 à 12h47

Pendant mes vacances d’été, j’ai fait beaucoup de moto ! J’avais deux compétitions, avec forcément les entraînements qui vont avec, c’était bien chargé. Mais moi, j’adore, l’été est vraiment le meilleur moment, je peux aller au circuit sans me préoccuper des devoirs ! J’en ai aussi profité pour pratiquer d’autres disciplines… Le sport était clairement le thème de mes vacances ! 

Mais j’ai dû faire une pause obligatoire début septembre… Le jour de la rentrée, je ne me sentais pas bien et je suis allée à l’hôpital. Je me suis fait opérer de l’appendicite et d’une hernie ombilicale. Après ça forcément, repos obligatoire. Pour rester positif, ça m’a tout de même fait un peu de bien, l’accumulation de sport commençait à se faire sentir. 

Au moment de l’opération, j’étais inquiète : ma prochaine course a lieu le dimanche 29 septembre, au Castellet, dans le Var. J’attends encore l’accord de mon chirurgien pour y aller. Normalement, ça devrait le faire, je me sens mieux et on en avait déjà parlé après mon opération. 

©️Justine Pedemonte

En plus, le circuit n’est pas le plus exigeant physiquement. Ça reste de la moto, bien évidemment que ça va être dur, mais par exemple il y a une grande ligne droite pour respirer, ça fera du bien. Mais voilà, je suis un peu dans le flou, je n’ai pas piloté depuis mon opération… Il faut que j’attende l’aval des docteurs pour me projeter un peu plus sur le week-end de course. Ça fait maintenant deux semaines que je suis en pause, je suis en manque de sport ! J’ai envie de bouger.

La première semaine qui a suivi l’opération, je ne devais pas trop bouger, mais de toute façon, je n’étais pas vraiment en état de faire grand-chose ! J’avais mal, surtout avec mon hernie. Ensuite, j’ai recommencé à marcher. Donc, quand je n’allais pas encore en cours, je faisais les parcours de mes différents footings en marchant, pour reprendre petit à petit. J’espère que les médecins vont me dire que je peux reprendre le vélo au moins !

©️Justine Pedemonte

L’opération a également décalé ma rentrée, j’ai loupé les deux premières semaines de ma Terminale. J’ai pas mal rattrapé le travail que je manquais au lycée, notamment pour mes spécialités, ça m’a occupée ! Une de mes profs m’envoyait les cours directement, que je puisse préparer les contrôles. Sinon, j’avoue, je me faisais des pauses Moto GP. Je voulais voir un peu de moto quand même ! 

Mon but est de faire une bonne récupération pour que je puisse rouler le 29. Il ne faut pas que je me précipite, pour finalement ne pas pouvoir être au départ. Je vais reprendre au fur et à mesure, je sais bien que ce ne sera pas la course la plus simple, ma condition physique sera forcément moins bonne que d’habitude. Mais ça ne m’empêchera pas de me donner à fond, et si je dois finir sur les rotules une fois la course terminée, au moins j’aurai tout donné ! 

©️Justine Pedemonte

Le circuit du Castellet est un de mes préférés, c’est là que j’ai fait mon premier podium lors d’un championnat de France. Ce circuit, c’est comme à la maison pour moi ! D’ailleurs, j’ai le record de la piste en 300 centimètres cube. Et quand j’ai roulé dessus en 600, je me suis aussi éclatée. C’est un circuit rapide, donc avec une moto puissante on a vraiment des sensations de fou. Des partenaires seront là, ma famille aussi… C’est ce que je préfère dans cette course, il y a toujours beaucoup de monde pour m’encourager. 

Forcément, je suis un peu frustrée de ne pas pouvoir être à 100 % pour cette course. J’ai un peu d’appréhension, notamment à cause de mon hernie. Tout est un peu flou, mais d’un autre côté, c’est comme ça ! Je ne suis pas la première à laquelle ça arrive. Ce qui est sûr, c’est que je vais tout donner, mais sans me mettre en danger non plus. Si mon physique ne me permet pas de courir aussi vite que je le voudrais, je ne vais pas risquer de tomber pour aggraver les choses. Surtout que vu les dernières semaines, ce serait déjà une victoire que je sois au départ ! 

©️Justine Pedemonte

*Justine Pedemonte a 17 ans et est pilote moto, engagée en championnat de France de Superbike (FSBK), Championnat de France SuperSport 300. Après avoir remporté plusieurs podiums, elle a terminé en octobre 2023, vice-championne de France. Vous pouvez la suivre sur son compte Instagram @justinepedemonte 

Ouverture ©️Justine Pedemonte

Vous aimerez aussi…

Il était une fois le judo… féminin

Art martial, il a longtemps été une « histoire de bonhommes ». Les compétitions de judo, littéralement « voie de la souplesse », ne se sont ouvertes aux femmes qu’en 1980. Une certaine Rena « Rusty » Kanokogi trouva pourtant un subterfuge pour fouler les tatamis bien avant l’heure…

Lire plus »
Sharni Pinfold

Sharni Pinfold, portrait d’une motarde désenchantée

Fatiguée de se battre contre la misogynie. Éreintée après des années à tenter de trouver sa place dans le monde des sports mécaniques. Sharni Pinfold, 25 ans, lâche le guidon. Amère. L’Australienne avait tout quitté pour un rêve, devenir pilote professionnelle de moto, aujourd’hui, elle fuit les circuits. Et laisse sur le bitume une carrière prometteuse et quelques illusions.

Lire plus »
Clara Direz, la skieuse qui s'envole

Clara Direz, la skieuse qui s’envole

Elle a la glisse dans le sang. Depuis ses jeunes débuts, la skieuse savoyarde trace sur les pistes. Peu importe les blessures, Clara Direz est toujours revenue, la hargne aux skis. Pour les championnats du monde de Méribel et Courchevel, sa détermination est plus grande encore.

Lire plus »
Camille Grassineau, « Le tout, c'est de faire ce dont on a envie. »

Camille Grassineau : « Il y aura toujours des critiques sur une fille qui joue au rugby, moi je fais ce que je veux. »

Avec ses coéquipières de l’équipe de France de rugby à 7, elle vient de décrocher une médaille de bronze au mondial, en Afrique du Sud. Pour Camille Grassineau, c’est le signe de la grande forme d’un rugby féminin qui poursuit son développement discrètement mais sûrement. De bon augure à moins de deux ans de Paris 2024. Rencontre avec une rugbywoman dans une forme olympique.

Lire plus »
Charlotte Yven : « En voile, il est urgent d'ouvrir les portes aux filles. »

Charlotte Yven : « Les courses au large, ça te transforme. »

Après avoir remporté la Transat Paprec, disputée en équipage mixte pour la première fois, elle vient de s’élancer pour sa 3e Solitaire du Figaro. Navigatrice professionnelle, membre du programme Skipper Macif, Charlotte Yven espère que son exemple ouvrira la voie à d’autres femmes, trop rares au départ des courses au large.

Lire plus »
Léa Labrousse

Léa Labrousse : « En trampoline, voir un garçon aller plus haut que moi, ça me booste ! »

Pétillante, fraîche et aérienne, elle pourrait bien faire ses plus belles figures aux prochains JO de Tokyo. En attendant, Léa Labrousse, trampoliniste française, continue de prendre d’assaut la toile en compétitions internationales. Du haut de ses 23 ans, elle sait comme personne déchausser les baskets pour se propulser dans les airs avec une puissance et une précision dont elle seule a le secret. Rencontre avec une fille d’une autre dimension. En toute légèreté.

Lire plus »
sport femme banlieue

Les filles, pas de quartiers !

Longtemps oubliée, la problématique de l’accès des filles au sport dans certains quartiers est désormais mieux traitée, et les actions se multiplient pour réinjecter un peu de mixité dans ces territoires délaissés.

Lire plus »
Charlotte Bonnet

Charlotte Bonnet : « Quand on fait de la compétition, il faut savoir revenir plus forte, rebondir, apprendre à se faire battre. »

Elle en a fait du chemin ! Championne de natation précoce, Charlotte Bonnet, médaillée olympique alors qu’elle n’avait que 17 ans, a traversé, malgré elle, une longue et douloureuse période de doute. Presque dix ans plus tard, la Brestoise a radicalement changé. Plus mûre, plus forte, elle est parvenue à retrouver le goût de la compétition. Confessions touchantes d’une fille pour qui la natation n’est pas un long fleuve tranquille.

Lire plus »
Melvine Malard, d’attaque pour l’Euro

Melvine Malard, d’attaque pour l’Euro

Tout droit venue de la Réunion, la carrière de Melvine Malard s’envole lorsqu’elle débarque en métropole. L’OL, mais aussi l’équipe de France, l’attaquante enchaîne les buts et remporte un Soulier d’Or. L’Euro ? Elle est prête. Portrait d’une joueuse partageuse.

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner