Justine Pedemonte : « À chaque fin de saison, tu te prends comme une claque, ça s’arrête d’un coup ! »

Justine Pedemonte : « Mon programme va forcément pas mal changer durant l'entre-saison. Mais croyez-moi, ça reste sportif ! » Kids
Ma saison moto est terminée et pour ma première année en 600, je finis neuvième sur trente-trois, c'est pas mal ! On a réussi à bien progresser et c'était ça l'objectif. Maintenant, c'est l'heure de mon programme d'entre-saison et si je délaisse ma moto ces quelques mois d'hiver, ça n'en sera pas moins sportif !

Par Justine Pedemonte*, pilote moto, 17 ans au compteur

Publié le 12 novembre 2024 à 16h22

Pour ma première année en 600, je finis neuvième sur trente-trois, c’est pas mal ! On a réussi à bien progresser tout au long de l’année, à découvrir cette moto, à emmagasiner de l’expérience… C’était ça l’objectif pour cette première saison. On ne visait pas de classement en particulier, l’important était d’avoir une progression constante du début à la fin de cette saison. Et on a réussi, je suis contente. Maintenant, le nouvel objectif est de bien se préparer pour la saison prochaine. 

Évidemment, les sensations de la moto vont me manquer, la compétition également. Surtout la compétition même. À chaque fin de saison, tu te prends comme une claque, ça s’arrête d’un coup ! Mais je suis une compétitrice, je me challenge sur pleins de choses. Je vais me mettre des objectifs sur ma préparation physique, sur l’école… Tout ça m’aidera à faire passer l’entre-saison plus vite, parce que c’est long ! Et il n’y a plus de Moto GP à regarder à la télé en plus ! Mais je sais que tout le sport que je vais pratiquer durant cette période va me servir quand je retournerai sur la moto. Et puis dès janvier, on commencera à rouler davantage pour préparer la reprise, ce n’est pas si loin… 

©️Justine Pedemonte

Forcément, mon programme d’entre-saison va changer pas mal de choses. Bon, comme d’habitude, il va y avoir du sport ! Mais la différence, c’est que je vais pouvoir monter l’intensité de mes séances. Pendant une saison, il faut que je gère ma fatigue, pour être bien à 100 % au moment d’une course. Là, le but, ça va être vraiment de travailler le physique, le programme va être chargé. 

Je vais organiser mes semaines en fonction du lycée, de la météo aussi, mais je vais avoir un nombre précis d’exercices à réaliser sur sept jours. De la muscu, du cardio, d’autres sports… En saison, je fais aussi du sport bien sûr, mais avec les courses le week-end, l’intensité est plus mesurée. Et à partir du jeudi, c’était full moto. Là, je vais me laisser un à deux jours de repos dans la semaine, mais sinon, ça va être sportif ! L’objectif de cette entre-saison est de progresser dans un maximum de domaines physiques. Tous les exercices que je vais faire sont pensés pour me servir quand je serai de retour sur la moto. Ça fait que ce sport de préparation devient également une passion, pour moi en tout cas. Avant, je n’aimais pas le footing, ni le vélo. Maintenant, j’en fais souvent ! Et les moments où je n’aurais pas envie de courir, je sais que j’irai de toute façon, car ça me servira pour la saison prochaine. Si je galère dans un col en vélo, je m’imagine sur un circuit, sur ma moto, et ça roule tout seul ! 

©️Justine Pedemonte

À partir de fin 2024, début 2025, on va aller le plus possible en Espagne pour rouler de nouveau, afin de bien préparer la reprise de la saison en mars. L’autre gros sujet de mon entre-saison, c’est mon épaule. Le problème, c’est qu’elle se luxe fréquemment. Depuis la fin de la saison, j’ai des rendez-vous avec des chirurgiens et on est face à un dilemme. Les médecins voudraient opérer, mais ça voudrait dire trois semaines d’immobilisation après l’opération, puis de la rééducation. L’autre choix serait donc de faire sans l’opération, de rééduquer mon épaule le long de l’entre-saison. On n’a pas encore pris de décision, la réflexion continue.

Personnellement, qu’il y ait une opération ou non n’est pas le plus important à mes yeux. Pour moi, l’important est que le problème de cette épaule soit définitivement réglé. J’en parle avec mon médecin qui me suit depuis longtemps, mon coach, mon manager, mes parents et bien sûr, les chirurgiens que l’on consulte. Je ne fais confiance qu’à ce cercle, ces personnes ont toujours été là pour moi. La décision sera prise entre nous. Et à partir de là, ma prépa d’entre-saison commencera réellement. Alors, opération ou pas ? Je vous raconterai tout ça la prochaine fois. En attendant, soyez comme moi, toujours ÀBLOCK! 

©️Justine Pedemonte

*Justine Pedemonte a 17 ans et est pilote moto, engagée en championnat de France de Superbike (FSBK), Championnat de France SuperSport 300. Après avoir remporté plusieurs podiums, elle a terminé en octobre 2023, vice-championne de France. Vous pouvez la suivre sur son compte Instagram @justinepedemonte 

Ouverture : ©️ Justine Pedemonte

Vous aimerez aussi…

Coralie Ducher à l'assaut du Danemark !

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Un retour sur l’histoire du water-polo conjugué au féminin, des coups de pédales pour la bonne cause (Coralie Ducher sur notre photo), une question qui tue estivale et le lancement du podcast ÀBLOCK! avec une femme qui a dompté les océans et les préjugés, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!.

Lire plus »
La Voix de Sarah

Anne-Andréa Vilério : « Le monde du sport est-il honorable ? »

Le sport, que l’on caractérise comme une série d’activités physiques pratiquées à des fins récréatives, sanitaires ou compétitives, peut constituer un catalyseur de maltraitances. Le témoignage de Sarah Abitbol a joué un rôle déterminant dans l’émergence de ce que Roxana Maracineanu décrit comme un #MeToo sportif.

Lire plus »
Ouleymata Sarr, l’agréable surprise Bleue

Ouleymata Sarr, l’agréable surprise Bleue

Ralentie par de multiples blessures, Ouleymata Sarr l’attaquante du Paris FC fait des allers-retours entre le terrain et les vestiaires. Des moments difficiles que la tricolore entend laisser derrière elle pour disputer à fond l’Euro 2022. Remplaçante de qualité pour l’équipe A, la titularisation est à portée de crampons.

Lire plus »
Kellie Harrington, la boxe comme uppercut vital

Kellie Harrington, la boxe comme uppercut vital

Elle pulvérise tous les records. Championne du monde amateure en 2018, médaillée d’or européenne 2022 et 2023, championne olympique à Tokyo et prête à squatter les rings des JO de Paris, l’Irlandaise Kellie Harrington est une bête de scène sportive. Portrait d’une ex-sale gosse devenue rôle-model.

Lire plus »
Rénelle Lamote : 
« Je me suis servie du sport pour exister. »

Rénelle Lamote : « Je me suis servie du sport pour exister. »

Elle a vécu des très hauts. Et des très bas. Rénelle Lamote est un phœnix. Après des Jeux Olympiques de Rio cauchemardesques et une lente descente aux enfers, la protégée de Bruno Gajer s’est relancée à Montpellier. Désormais en paix avec elle-même, cette spécialiste du 800 mètres aborde l’avenir avec sérénité et ambition. Son rêve : décrocher une médaille mondiale.

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner