L’ouverture des Jeux Olympiques est illustrée par l’embrasement de la vasque et se clôture par son extinction.
Tous les quatre ans, la flamme olympique est un symbole spectaculaire. Elle incarne à la perfection « un idéal de paix et d’amitié entre les peuples ».
Pourquoi une flamme ? Elle fait référence aux Jeux de l’Antiquité. Des messagers partaient alors annoncer dans le monde grec les dates des compétitions, en relais, une flamme à la main.
Tous les athlètes et les spectateurs devaient arrêter de combattre pour se rendre à Olympie, situé sur la péninsule grecque du Péloponnèse. La flamme représente une trêve.
À l’époque, un feu brûlait en permanence sur les différents autels des dieux. Constamment surveillé : si l’un des feux venait à s’éteindre, les vestales devaient le rallumer en convergeant les rayons du soleil dans ce qui était l’ancêtre du miroir parabolique, un récipient appelé « skaphia ».
Le feu a une origine sacrée dans la mythologie grecque. Seuls les dieux pouvaient le posséder, jusqu’à que Prométhée (Titan grec, figure héritée du transmetteur du feu) le subtilisa pour en faire don aux Hommes. Il est le symbole de la connaissance, mais aussi de l’énergie, de la force, de la volonté.
Depuis, c’est devenu un rituel, l’allumage de la flamme est un événement incontournable, « s’inscrivant dans un ensemble de cérémonies, de rites et de principes qui confèrent aux Jeux son caractère sacré ».
Les membres du CIO (Comité International Olympique), des athlètes, des personnalités de la sphère sportive… se rendent à Olympie quelques mois avant l’ouverture des Jeux. C’est toujours devant le temple d’Héra (maintenant en ruines) et à proximité du stade où se déroulaient les Jeux de l’Antiquité que la flamme est allumée.
Encore aujourd’hui, la cérémonie d’allumage de la flamme est emplie de rites sacrés antiques : pour garantir sa pureté et respecter la tradition, on utilise toujours les rayons du soleil pour embraser la torche…
Une torche construite pour résister aux effets du vent et de la pluie, qui porte des motifs uniques représentant le pays hôte et l’esprit des Jeux.
Toute flambante, elle part pour un relais jusqu’au stade olympique de la ville hôte où elle y demeure pendant toute la durée de la compétition.
Son trajet ? D’Olympie, elle court jusqu’à Athènes pour ensuite prendre des chemins différents, plus ou moins longs, et transportée de diverses façons.
À l’origine, le transport était la marche, maintenant, elle prend l’avion et parfois des transports atypiques : pour les Jeux de Montréal, en 1976, d’Athènes à Ottawa, la flamme fut transmise par satellite. À Sydney, en 2000, elle visita la Grande Barrière de Corail.
Elle a fait halte dans tous les continents et a gravit l’Everest avant de rejoindre Beijing en 2008. Une flamme sportive !
Rendez-vous le 23 juillet prochain, à Tokyo, pour voir la flamme s’embraser dans un feu de joie et de jeux !