Jeux Olympiques de Paris 2024Ces Françaises qui ont décroché l'or

Pauline Ferrand-Prévot
C'est désormais officiel, les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont arrivés à leur terme (en attendant les Paralympiques du 28 août au 8 septembre). Les championnes nous ont fait rêver, se dépassant à chaque instant. Au total, cinq médailles d'or olympiques ont été obtenues par nos tricolores féminines.

Par Alexandre Hozé

Publié le 12 août 2024 à 10h52, mis à jour le 12 août 2024 à 12h32

This is the end… Après 17 jours de compétition, les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont officiellement terminés. 

On l’espérait, et on n’a pas été déçus : la fête fut incroyable ! Tous les acteurs et actrices de ces JO nous ont fait vibrer, et particulièrement les tricolores ! 64 breloques sont tombées dans la besace française, un bilan à la hauteur d’un public incandescent. Parmi ces médailles, 16 brillent davantage… 16 titres olympiques pour la France. Une performance extraordinaire et qui n’aurait pas été possible sans des championnes ÀBLOCK!. 

Sur les 16 médailles d’or françaises, 5 ont été obtenues par des femmes, en individuel ou en équipe, durant cette quinzaine olympique. 

La première est tombée le dimanche 28 juillet. Multiple championne du monde, incontestable légende du cyclisme, Pauline Ferrand-Prévot n’avait qu’une seule ligne manquante à son palmarès : championne olympique. Après de multiples désillusions lors des précédentes olympiades, la pression était sur les pédales de la Française. La course s’annonçait difficile, mais en fin de compte, pas pour elle. Avant même le premier quart d’heure de course, Pauline Ferrand-Prévot prend le large. Aucune concurrente ne la reverra, la tricolore semble voler au-dessus du parcours. Peu importe les pièges, elle creuse l’écart, restant très concentrée. 

Le masque se fissure après une ultime bosse. La ligne d’arrivée en vue, la concurrence loin derrière, Pauline Ferrand-Prévot laisse monter les émotions, et devient championne olympique de VTT. Le titre d’une vie pour la porte-drapeau tricolore lors de la cérémonie de clôture des Jeux parisiens. 

Le lendemain, lundi 29 juillet, le rêve se poursuit, mais cette fois au Grand Palais. L’escrime français promettait de grands résultats, et il a tenu son rang ! Lors des combats individuels de sabre, deux Françaises brillent de mille feux. Sara Balzer, une des cadors de la discipline, et la quatrième aux Jeux de Rio en 2016 et médaillée de bronze en 2021 à Tokyo, Manon Apithy-Brunet, . 

Les deux filles ne peuvent s’affronter qu’en finale. Et c’est ce qui arriva. Destin savoureux, mais à la fois cruel. Une Marseillaise est assurée, mais une des deux tricolores laissera passer le titre olympique. Déterminée à faire encore mieux qu’en 2021, Manon Apithy-Brunet prend les choses en main dès les premières passes d’armes de la finale. L’escrimeuse gère son avance, jusqu’à l’ultime touche, sur un contre bien senti. 

L’émotion la saisit instantanément. Cette fois, la championne olympique, c’est elle. Logiquement déçue, Sara Balzer salue avec grande classe la victoire de sa compatriote. Tout le groupe France célèbre les deux championnes, le temps est à la fête ! Manon Apithy-Brunet est au sommet de l’Olympe. 

Deux jours plus tard, nous sommes alors le mercredi 31 juillet. Le triathlon féminin part tôt le matin. Contre toute attente, la Seine est baignable et les championnes se lancent dans le grand bain. Cassandre Beaugrand, malheureuse lors des JO de Tokyo, est dans le coup. Quand le moment de se mettre en selle arrive, la Française est parmi les favorites, comme attendu. Concentrée, elle évite les pièges de la course, jusqu’à ce qu’elle prenne les jambes à son cou et file jusqu’à la ligne d’arrivée, le running c’est son point fort. 

Issue de l’athlétisme, Cassandre Beaugrand fait partie des quatre rescapées en tête. Prudente dans un premier temps, elle lance une attaque à 1 500 mètres de l’arrivée. Elle se retourne… ses concurrentes sont distancées. La Française allonge la foulée, il faut désormais tenir ! En plein Paris, poussée par un public survolté, Cassandre Beaugrand franchit la ligne d’arrivée en première. Le titre olympique est sien, la championne a écrit la plus belle des histoires. 

Samedi 3 août. Dernière journée de compétition pour le judo lors de ces JO de Paris 2024. Jusque-là, les Françaises ne sont pas satisfaites. Bien que médaillées pour plusieurs d’entre elles, aucune judokate n’a obtenu l’or. Seul Teddy Riner, chez les hommes, a fait retentir une Marseillaise. Mais ce samedi 3 août, c’est le moment du tournoi par équipes. Champions olympiques en titre, les tricolores comptent bien décrocher le gros lot à domicile. 

Huit combattants et combattantes sont alignées, quatre hommes et quatre femmes, dont deux remplaçants. Romane Dicko, Sarah-Léonie Cysique et Clarisse Agbégnénou sont les judokates tricolores choisies. Marie-Ève Gahié est remplaçante. 

L’équipe de France se hisse en finale où, comme en 2021, les Japonais sont leurs adversaires. Le choc au sommet. Un choc qui commence assez mal, le Japon menant trois combats à un. Romane Dicko et Sarah-Léonie Cysique se sont fait surprendre. Les combattants du pays du soleil levant sont à une victoire du sacre olympique. Mais le panache français se révèle. 

Joan-Benjamin Gaba crée la surprise en battant un adversaire normalement supérieur à lui. Trois à deux, l’espoir renaît dans une salle incandescente. C’est ensuite au tour de Clarisse Agbégnénou. La championne, médaillée de bronze en individuel, veut de l’or. Au bout du golden score, elle fait finalement chuter son adversaire. 

Trois partout, place à la manche décisive. Le combattant ou la combattante qui réussira à dompter son adversaire donne l’or à son pays. Au tirage au sort, le légendaire Teddy Riner est désigné. Après avoir allumé la vasque olympique, un troisième titre olympique en individuel, le judoka tricolore ne tremble pas. Au bout de la fatigue, il inflige un ippon à son jeune adversaire Tatsuru Saito. Les Français sont champions olympiques ! 

Et c’est toute l’équipe de France qui reçoit une médaille d’or. Les quatre combattantes du jour évidemment, mais également Shirine Boukli, Amandine Buchard et Madeleine Malonga sont sur la plus haute marche du podium avec leurs coéquipiers et coéquipières. Une conclusion parfaite pour le judo français. 

Samedi 10 août, avant-dernier jour des Jeux Olympiques. Le taekwondo tricolore est toujours à la poursuite de son premier titre olympique. Et voilà qu’une jeune demoiselle de 22 ans, médaillée de bronze à Tokyo en 2021, entre en lice. 

Althéa Laurin, d’habitude assez réservée, sort de sa boîte pour chauffer le public. Particulièrement à son aise au Grand Palais, elle écarte ses adversaires les unes après les autres, sans jamais concéder le moindre round. Le moment de la final, c’est maintenant et la Française a rendez-vous avec son histoire, devant son public. Althéa Laurin ne fait pas dans la dentelle, touchant à deux reprises son adversaire au visage. Le verdict tombe, elle est championne olympique ! Pour la première fois de son histoire, le taekwondo tricolore a de l’or entre ses mains ! Un épilogue olympique de rêve. 

Grâce à ces onze championnes olympiques 2024, cinq « Marseillaise » ont retenti, et des souvenirs qui ne s’effaceront jamais ont été ajoutés aux livres d’Histoire. La fête a été bien belle. 

Vous aimerez aussi…

Serena Williams, This is the end…

Serena Williams, this is the end…

C’est désormais officiel, sa carrière va prendre fin. Après un dernier US Open fin août, Serena Williams bouclera quatre décennies de succès. En simple comme en double, avec ou contre sa sœur, elle est devenue une, si ce n’est LA référence, du tennis féminin. Décryptage d’une icône en 5 infos.

Lire plus »
Emeric Clos : « Les petites filles qui font de l'escrime sont souvent celles qui n'ont peur de rien. » Kids

Emeric Clos : « Les petites filles qui font de l’escrime sont souvent celles qui n’ont peur de rien. »

Si les escrimeuses françaises ont brillé lors des JO parisiens, les jeunes filles demeurent minoritaires dans les clubs. Pourquoi et comment inverser la tendance ? Réponses à fleurets mouchetés d’Emeric Clos qui a longtemps donné des cours, chez lui, à Aix-en-Provence, avant de s’occuper du haut niveau et d’entraîner l’équipe de France masculine de fleuret.

Lire plus »
François Ratier : « Les Françaises ont tout pour aller au bout de la Coupe du monde de rugby. »

François Ratier : « Les Françaises ont tout pour aller au bout de la Coupe du monde de rugby. »

Après un parcours de joueur du côté d’Angoulême, François Ratier met le cap sur le Canada pour y fourbir ses armes en tant que coach des Arrows de Toronto et prendra notamment en main la destinée du XV féminin. Aujourd’hui, revenu en France, il entraîne l’équipe des Lionnes de Bordeaux avec lesquelles il vient de remporter un deuxième Championnat de France. Des Lionnes qu’il espère voir briller, à partir du 22 août, lors de la Coupe du monde féminine de rugby.

Lire plus »
Nita Korhonen

Nita Korhonen : « Le monde de la moto s’ouvre, mais le cas “Sharni Pinfold“ prouve qu’il y a encore du boulot. »

“L’affaire“ Sharni Pinfold a fait l’effet d’un réveil d’après-cuite pour les motards. Une pilote qui se retire de la compet’ pour cause de misogynie, ça plombe les paddocks. La FIM (Fédération Internationale de Moto) a rapidement réagi, déplorant cette décision et rappelant que le monde de la moto devait être bienveillant. Rencontre avec Nita Korhonen, la directrice de la Commission FIM “Femmes et Motocyclisme“.

Lire plus »
Justine Wong-Orantes

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une volleyeuse de haut-vol (Justine Wong-Orantes sur notre photo), une ex-infirmière crossfiteuse devenue coach mentale pour cause de burn-out sportif ou une reine du disque qui va entrer en piste pour ses 7e Jeux Olympiques, c’est le best de la semaine !

Lire plus »
Becky Hammon

Becky Hammon : la basketteuse qui s’offre une révolution de parquet

« Big shot Becky » est dans la place ! À 45 ans, Becky Hammon, après être devenue la première femme à coacher une équipe en NBA, marque un peu plus l’histoire du basket nord-américain en enchaînant les victoires en WNBA, la ligue féminine, et en étant élue entraîneure de l’année. Récit d’une fille qui sait prendre la balle au bond.

Lire plus »
Virginie Verrier : «  Mon film sur Marinette Pichon va-delà du football. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une légende paralympique, une déclaration d’amour aux sportives, une réalisatrice qui met en lumière une footeuse du nom de Marinette Pichon (interprétée par Garance Marillier sur notre photo), l’histoire des femmes dans les stades et un décryptage du rendez-vous d’athlétisme de l’année, c’est le meilleur d’ÀBLOCK!

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner