Hortense : « Lorsque je rencontre des sportifs, j'ai des étoiles dans les yeux. »Métier : journaliste sportive
Elle a toujours adoré regarder des matchs à la télé… aujourd'hui, elle est en backstage. Hortense, journaliste sportive en alternance à Francetv sport, n’a jamais lâché son rêve de vivre et de faire ressentir l’intensité du sport en direct. Témoignage d'un esprit de gagnante qui devrait susciter des vocations…
Propos recueillis par Claire Bonnot
Publié le 28 janvier 2021 à 11h20, mis à jour le 28 février 2021 à 13h16
10 métiers du sport, 10 femmes, 10 témoignages. À l’occasion de l’opération « Sport Féminin Toujours » lancée par le ministère des Sports et le CSA, ÀBLOCK! s’associe à Femix’Sports avec pour mission de promouvoir le sport au féminin. Ensemble, nous avons choisi de mettre en lumière les métiers de la sphère sportive, ces métiers à féminiser d’urgence pour davantage d’équité et d’équilibre dans cet univers encore trop masculin.
« Le sport, ça m’a pris quand j’étais petite, en primaire. J’ai eu une passion pour le foot et, plus particulièrement, le LOSC, le club de Foot de Lille, où j’habitais. L’anecdote est rigolote : tout est parti d’un concours de calcul mental que j’ai gagné dans ma classe. La récompense ? Un poster du LOSC. C’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à apprendre tous les noms des joueurs par cœur.
J’ai donc bien évidemment voulu faire du foot, mais il n’y avait pas beaucoup d’équipes féminines à l’époque alors j’ai fait du tennis. J’ai ensuite fait du handball en club féminin, en enchaînant les championnats départementaux ou régionaux jusqu’à mes 20 ans. Avec les études, je n’avais ensuite plus trop le temps.
Je crois que j’ai toujours eu envie de devenir journaliste sportive. Je me souviens avoir lu, quand j’étais au collège, un article dans « Le monde des ados » qui présentait le métier. Comme mon rêve de devenir footballeuse me paraissait compliqué, journaliste sportive, ça m’a inspiré ! Et puis, j’ai toujours aimé regarder des matchs à la télé donc être payée pour le faire, c’est tout aussi bien. J’y prends autant de plaisir !
Ce que j’aime avec le sport c’est l’esprit collectif, le but de partager des moments, de s’amuser avec d’autres autour du sport. J’ai donc envie, en tant que journaliste sportive, de partager cette passion et, surtout d’intéresser les gens qui, de base, ne sont pas attirés par le sport.
À partir de là, j’ai fait tous mes stages du collège au lycée dans ce milieu : j’ai été au service communication du LOSC puis, rédactrice, à 17 ans, d’un site sur le foot féminin pendant la Coupe du monde féminine de football en 2015.
Je suis alors rentrée en double licence à l’Académie ESJ Lille pendant trois ans où j’alternais les cours à la fac et les cours à l’école de journalisme pour préparer les concours des écoles de journalisme reconnues. J’ai réussi l’école de journalisme de Sciences Po Paris et j’ai poursuivi en master pour deux ans. Je suis en deuxième année actuellement.
Avant Francetv sport, j’ai fait un stage au service des sports d’Europe 1. J’étais pas mal sur le terrain, c’était jouissif ! Je me souviens, l’an dernier, du dernier match de préparation pour l’Euro de l’équipe de France de handball masculine. J’étais accréditée donc je me suis retrouvée dans la tribune de presse pour la première fois de ma vie de jeune journaliste, mêlée à tous les autres journalistes, à tendre mon micro pour récupérer les réactions des joueurs.
Le lendemain, je me retrouvais à la maison du handball pour les interviewer. C’était incroyable de voir en vrai tous les joueurs de l’Équipe de France que j’admirais, mais seulement derrière ma télé !
Chez Francetv sport, je suis en alternance au numérique, au « desk ». Je fais des interviews par téléphone et des comptes rendus de matchs. J’ai eu notamment Martin Fourcade au téléphone et j’ai eu la chance d’assister à une conférence de presse en visio avec Eugénie Le Sommer … Ça me rend à chaque fois super heureuse de me dire que j’interviewe des grands sportifs. J’ai vraiment des étoiles dans les yeux dans ces moments-là !
Cette année, j’ai aussi eu la chance d’aller couvrir Roland-Garros. J’étais chargée du live sur le site et l’application de Francetv sport. Ce qui était super, c’est que j’ai aussi pu aller sur les cours et j’ai vu, entre autres, la fin du match où Hugo Gaston a gagné contre Stanislas Wawrinka.
Aujourd’hui, je préfère regarder du sport qu’en faire. Ma pratique a considérablement diminué. Pourtant, je m’étais engagée dans l’équipe de foot féminine de mon école de journalisme à Sciences Po Paris. On voulait disputer le tournoi entre écoles, ça devait être super sympa et, avec le coronavirus, tout a été annulé.
C’est un peu un crève-cœur. Alors, aller courir seule à côté, c’est sûr que ça me tente beaucoup moins… Mais j’ai déjà un objectif pour l’année prochaine : m’inscrire pour la première fois dans un club de foot !
Comme j’avais envie de faire ce métier depuis longtemps, je n’avais pas d’appréhension à intégrer ce milieu. Je n’ai jamais eu de soucis en tant que femme, je suis toujours tombée sur des gens très bienveillants et nous sommes de plus en plus nombreuses dans ce métier.
Pour être journaliste sportive, je pense que la toute première chose, c’est la passion ! Ensuite, il faut être persévérante et s’accrocher à son rêve. Si c’est quelque chose dont on a vraiment envie, c’est possible, même s’il n’y a pas énormément de débouchés.
Pour la suite, je me souhaite d’aller un peu plus sur le terrain et dans les stades mais aussi j’aimerais continuer à travailler sur des sujets transversaux, le sport en lien avec la culture, les sujets société et l’économie. Je rêve aussi de pouvoir couvrir les JO de Paris 2024, un événement incroyable !
En fait, je suis journaliste sportive et je me dis parfois que c’était écrit. Le jour de ma naissance, comme pour mes autres frères et sœurs, mon père est allé acheter le journal du jour. Pour moi, ça a été L’Équipe ! »
Devenir Journaliste sportif
En résumé, le journaliste sportif est spécialisé dans la couverture médiatique des événements sportifs et leurs acteurs. Il peut être commentateur en direct à la radio ou à la télévision ou écrire des articles et réaliser des interviews dans la presse écrite ou web. C’est un métier passion.
Quelle formation ? Aucun diplôme n’est formellement exigé et certains peuvent se former « sur le tas », mais des études supérieures restent la voie d’entrée la plus efficace. L’école de journalisme, souvent accessible à Bac+3 est une formation privilégiée telle que l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ) ou l’École de journalisme de Sciences Po Paris.
Le témoignage d’Hortense a été recueilli dans le cadre de notre opération visant à féminiser les métiers du sport. En partenariat avec Femix’Sports, l’association qui accompagne le développement et la promotion du sport au féminin et en mixité.
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Suite à une anorexie mentale, Maureen Marchaudon découvre la pratique du street workout, un sport encore jusque-là réservé aux gros bras masculins. Piquée de ces figures qui allient force, agilité et technique, elle devient vite insatiable jusqu’à décrocher le titre de vice-championne de France 2024 de street workout freestyle et à l’enseigner aux femmes qui veulent r(re)trouver la confiance en elles. Who run the world ? Girls !
Il y a peu, elle n’était jamais montée sur un bateau. Pas de quoi arrêter cette professionnelle de la com’ qui s’est engagée, dès le début, aux côtés de Benjamin Ferré, pour son premier Vendée Globe. Confidences d’une fille de l’ombre qui travaille à mettre en lumière un skipper d’exception.
Elle est ingénieure en agroalimentaire de formation, passionnée par le milieu de la voile, et c’est elle qui a la responsabilité de l’avitaillement dans l’équipe du skipper Benjamin Ferré qui prendra le départ du Vendée Globe le 10 novembre prochain. Confidences d’une fille habituée à vivre dix journées en une.
Elle a 17 ans, l’aventure chevillée au corps et des projets plein la tête. Lena Kurbiel, engagée cet été avec l’Australienne Liz Wardley dans la World’s Toughest Row Pacific, est devenue la plus jeune, filles et garçons confondus, à avoir traversé le Pacifique à la rame. Un défi monumental qui en appelle d’autres !
Ce mercredi 25 septembre, elle s’élance pour la première fois lors d’un championnat du monde. Laula Captien, 16 ans, est une des prodiges de la nage avec palmes française, elle se raconte pour la rentrée des Kids sur ÀBLOCK!.
Elle s’appelle Emma Gongora , nom de scène : Valkyria. Combattante professionnelle, cette Marseillaise d’adoption qui a tout plaqué pour vivre sa passion pour la boxe anglaise court depuis 2018 après un rêve, celui de devenir championne du monde. Confidences d’une warrior.
À 32 ans, la cycliste Alice Puech s’est élancée sur les routes du Tour de France Masculin avec le collectif « Donnons des Elles au vélo ». Celle qui est également capitaine du club Skoda « We Love Cycling » de sa région Nouvelle-Aquitaine est toujours impatiente de se mettre en selle !
Elle est Parisienne, ingénieure de formation et, en 2019, à 32 ans, sans jamais avoir navigué, elle se met au défi de prendre le départ de la Mini Transat 2023, une traversée de l’Atlantique en solitaire et sans assistance. Pari relevé pour l’audacieuse Alexandra Lucas qui a été choisie pour être l’une des porteuses de la flamme olympique.
Pleine de peps, cette fana de running est un vrai guépard. Dopée aux marathons et aux entraînements ultra matinaux, elle a découvert la course par hasard et n’en décroche plus. Go pour un shoot d’endorphines !
À 17 ans, elle a déjà fait face à de nombreux revers. Mais, à chaque fois, elle est revenue sur les courts, raquette fermement en main, bien décidée à gagner. Aujourd’hui, Oriane Raguin se sent prête pour entrer dans la cour des grandes.
Grande blonde explosive au sourire franc, l’athlète et coach sportif Anouk Garnier, double championne du monde de course à obstacles, est une adepte des parcours du combattant. Son nouveau défi : battre le record du monde de grimper de corde où, à la force de ses bras, elle se hissera jusqu’au deuxième étage de la Tour Eiffel.
Maman d’un enfant en bas âge, la trentenaire Noëlie n’a pourtant jamais lâché le guidon et s’est fait une place de choix dans le monde du vélo. Son prochain défi ? La course reine de l’ultra-cyclisme, la RAF 2500km, sans assistance et en totale autonomie. Avec sa coéquipière Elsa, elles seront le premier duo féminin de toute l’histoire de la RAF. De vraies Indiana Jones au féminin !
Ils se sont terminés dimanche 24 juillet après dix jours de compétition. Le sport féminin a brillé de mille feux sous le soleil américain lors de ces championnats du monde d’athlétisme de Eugene 2022 , alors si vous avez raté ça, ÀBLOCK! vous fait un rapide récap de la compétition !
Une génie tactique, une surfeuse en vogue (Sarah Baum sur notre photo), une pilote historique, une dame attachée au ballon rond ou encore notre ambassadrice qui parle cross, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! Enjoy !
J’en ai moi-même gravi quelques-uns de sommets, pourtant alors que j’écris ces lignes, je sens la fragilité de ma plume face à la rugosité de la montagne.
Son nom nous donnerait presque des envies de bouger. Yvonnette Hoareau Vela Lopez a le hip hop qui lui colle aux basques depuis ses débuts quasi révolutionnaires dans son quartier strasbourgeois. Danseuse, chorégraphe, précurseure du hip hop en Alsace, celle qui se nourrit de tout pour faire progresser sa pratique, n’oublie jamais d’où elle vient et a fait de la transmission son plus beau mouvement. Dénicheuse de nouveaux talents, elle mise tout sur les filles, « la nouvelle génération du hip hop » !
Une gymnaste qui a dépassé la dépression et les embûches pour mieux performer, une warrior qui a passé la corde au cou à la Tour Eiffel (Anouk Garnier sur notre photo) ou encore une nageuse ambitieuse et une runneuse qui nous emmène dans les coulisses de sa vie, c’est le meilleur d’ÀBLOCK!
Son ambition ? Entrer dans le top 10 mondial. Flora Vautier, 19 ans, a trouvé dans le para tennis de table un outil de reconstruction après l’accident qui l’a rendue tétraplégique. Les Jeux Paralympiques sont pour elle bien plus qu’un événement sportif planétaire, c’est un moyen de prouver que « tout est possible. »
Le repos aide à ma progression, voilà pourquoi je sais me mettre en mode pause. Mais lorsque je ne cours pas, je marche, je promène mon chien, je fais du vélo ! Je ne me sens bien qu’en mouvement, le ciné, la télé, tout ça c’est pas pour moi !
Elle fait partie d’une asso qui met notamment en avant les sports de glisse et plus particulièrement du wakeboard. Plus largement, elle s’engage pour que les filles se fassent une place dans tous les sports extrêmes. Capucine est une « Demoiselle Shreddeuse » qui ne veut plus avoir peur de rien.
La veste du karatégi sanglée à la perfection, la tête sur les épaules, les pieds ancrés sur le tapis… la karatéka française, multi médaillée, qui a raflé l’an dernier le titre de championne d’Europe, vit sa passion intensément et viscéralement. Pour elle, le karaté est un code moral. Et un épanouissement joyeux qu’elle partage sans retenu. Conversation avec une grande Dan.
Pour lui, le rugby n’a pas de sexe. Garçon ou fille, peu importe pourvu que les valeurs de la discipline soient portées haut et fort. Christian Califano, ex-international français, défend la place des femmes dans le sport avec la conviction qu’il ne peut que s’en porter mieux. Rencontre avec un « bonhomme » qui aime les guerrières.
Depuis quatre jours, les Championnats d’Europe de dressage se sont installés à Aix-la-Chapelle, en Allemagne. Les plus grands cavaliers sont présents. La Britannique Charlotte Dujardin en a sous les sabots !