
L’hiver, je boulotte grave… faut que je m’entraîne plus, non ?
Les températures baissent et notre appétit, lui, grimpe ! Du coup, pour compenser, est-ce qu’on augmenterait pas notre rythme d’entraînement ? Sors de sous ton plaid et lis plutôt ça !
Publié le 19 mars 2021 à 15h08, mis à jour le 26 février 2025 à 17h58
Bousculer les codes institués, mettre l’être humain au cœur de notre projet et de la relance des activités, plaider pour le caractère essentiel du sport associatif et du bénévolat, affirmer l’enjeu d’un service public du sport fort doté de moyens à la hauteur, reconnaître la légitimité du mouvement sportif dans sa diversité et son rôle dans la définition de l’intérêt général.
Mais aussi, privilégier la coopération et la solidarité à la concurrence entre les acteurs du sport associatif, faire de notre diversité une richesse pour la population et ses besoins…telle est la vision que je porte pour l’avenir du mouvement sportif fédéré, en prise à une grande fragilité liée à la crise sanitaire et à trois ans seulement des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.
Découverte du walkingfoot avec la FSGT 13…
Pratiquante en club depuis toute petite, notamment dans le cadre scolaire, ma rencontre avec la FSGT en 2003 m’a transformée. Au fil des moments partagés avec des militantes et militants extraordinaires du sport populaire et de ma participation active au projet de la fédération, du local au national, j’ai compris la force émancipatrice du sport et de la vie associative.
Je défends une vision omnisport. Pas dans le sens d’une addition de disciplines sportives (je ne mets pas de “s” à omnisport !), mais dans celui de mettre le pratiquant et son développement au centre de la démarche, l’aider à acquérir des compétences, à innover pour trouver ses propres solutions lui permettant de progresser, de prendre du plaisir, de gagner.
Au départ de la course « Nage ton Canal »… ©Marie Lopez-Vivanco
Autrement dit, faire du sport n’est pas juste une finalité pour être en bonne santé, mais constitue bien un mouvement, un processus d’émancipation et une contribution à notre histoire culturelle, populaire et sociétale.
Cette approche, je l’ai développée au contact des fédérations affinitaires et multisports, avec mon club omnisport également, l’Association Sportive de la Jeunesse du 12e, à Paris.
Le sport, je ne l’ai jamais pratiqué ni de manière intensive ni à haut niveau. Mais, aujourd’hui encore, il m’arrive de participer à des compétitions ouvertes à tous et j’y prends le plus grand plaisir.
C’était le cas, en 2019, quand j’ai couru (et gagné !) avec deux collègues de la FSGT la course en relais de la Vivicitta à Vitry-sur-Seine, ou encore participé la même année à la seconde vague de « Nage ton canal » à Pantin, première course en eau vive ouverte à tous, en Seine-Saint-Denis.
Plus récemment encore, j’ai couru, avec ma mère, la dernière course d’avant confinement, les 10km du Canal en Seine-Saint-Denis, organisés par la FSGT.
Lors de la finale de la coupe Delaune… ©Jean-Yves Pencreach
Même si je ne suis pas sportive de haut niveau, je donne, à chaque fois, le meilleur de moi-même. Une conception que je veux défendre également. La compétition n’est pas l’apanage des plus forts, elle peut aussi être pensée pour toutes et tous.
Quel bonheur de franchir une ligne d’arrivée, de se dépasser, d’avoir participé à un événement collectif ! Ce plaisir devrait être accessible à toutes et tous, quel que soit son niveau, son âge, son lieu de vie.
Le plaisir, c’est également celui d’avoir accompagné ma fille dans ses apprentissages moteurs et sportifs : savoir grimper avant même de marcher, apprendre à nager sans brassard (car, oui, le corps est flottant, projecteur et propulseur, comme Raymond Catteau l’a appris à toute une génération de la natation française dont une certaine Roxana Maracineanu), glisser et rouler sous toutes ses formes, etc.
Autant d’acquisitions qui sont finalement les premiers pas de l’émancipation, savoir faire des choses qui permettent chaque jour de gagner en liberté, en autonomie, de progresser, de prendre du plaisir, de s’approprier autrement la nature… de dépasser ses propres parents.
L’éducation au sport, c’est aussi et surtout la découverte du club, de la vie associative, de ces espaces où la vie sociale ne se limite finalement pas à l’école, où l’accès à une pratique sportive ne se traduit pas par un acte d’achat et de consommation, où le bénévolat est un travail gratuit.
Ma fille en pleine ascension…
Pour un enfant, le sport peut se traduire également par la découverte de “modèles” qui parfois font rêver, toutes ces sportives que l’histoire n’aura pas retenue ou tardivement et que j’ai eu envie de lui faire découvrir : Emma Clarke, Carmen Crespo, Alice Milliat, Michaela Deprince, Yusra Mardini, Amna el Haddad, Wilma Rudolph, Lella Lombardi, Althéa Gibson et tant d’autres.
L’occasion est aussi donnée de déconstruire les préjugés sur des activités plus pour les garçons ou pour les filles, de parler d’égalité entre les femmes et les hommes, de laïcité où chacune et chacun doit trouver sa place quelque soit ses croyances ou non croyances, de racisme et des maux qui touchent le sport.
Bref, mon plus beau rôle est de l’aider à comprendre la société à travers le sport, la culture aussi, l’accompagner à devenir citoyenne.
Alors, oui, être candidate à la présidence du CNOSF revêt pour moi beaucoup de sens et d’engagement collectif.
Accompagnée par ma fédération et celles qui me soutiennent, j’y mets, avec d’autres, toute ma volonté : échanges bilatéraux avec les fédérations, rencontres thématiques tous les lundis retransmises sur BeSport pour construire mon projet, réactions aux sujets d’actualité et aux sollicitations des médias.
Mon objectif est de rendre le sport associatif fédéré plus inclusif et davantage connecté avec les enjeux de la société. Le sport n’a pas de bonnes valeurs en soi, elles se construisent.
Emmanuelle Bonnet Oulaldj…©Adeline Monnier
* Co-présidente de la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), Emmanuelle Bonnet-Oulaldj visait, en 2021, la succession de Denis Masseglia à la tête du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). En 2023, suite à la démission de Brigitte Henriques, elle se porte de nouveau candidate.
Toutes nos chroniques
Vous aimerez aussi…

Les températures baissent et notre appétit, lui, grimpe ! Du coup, pour compenser, est-ce qu’on augmenterait pas notre rythme d’entraînement ? Sors de sous ton plaid et lis plutôt ça !

Elle est la première femme à avoir atteint, en 1988, le sommet de l’Everest sans oxygène. Mais son record a longtemps été mis en doute par ses compagnons d’expédition. Une suspicion qui poursuivra la Néo-Zélandaise Lydia Bradey pendant des années avant qu’elle ne soit enfin réhabilitée. Histoire d’une alpiniste et guide de haute-montagne qui n’a jamais lâché le piolet.

Elle vient de décrocher la médaille de bronze en double aux championnats d’Europe de badminton à Horsen, au Danemark, avec son partenaire de raquette Julien Maio. Léa Palermo, joueuse du Badminton Associatif Choletais, signe ainsi sa revanche après des moments de doutes et des blessures à répétition. Elle a répondu à notre Q&A express en vidéo.

Voilà déjà un bout de temps qu’elles ont chaussé les crampons. Si elles sont encore en minorité dans les clubs d’alpinisme, elles tracent leur voie. Mais les femmes ont-elles une manière bien à elles de grimper, marcher et s’élever ? Ce Podcast riche en témoignages nous aide à mieux comprendre ce qui pousse les femmes à s’élever jusqu’aux cimes sans en faire une montagne.

Elle fut l’unique sportive de l’histoire des JO à décrocher une médaille d’or alors qu’elle attendait un heureux événement. Un sacré bout de femme qui patinait encore à plus de… 90 ans !

Elle a, sans regret, délaissé les arts pour la mécanique. Élisa Léontine Deroche, dite Baronne Raymonde de Laroche, a été comédienne avant de tout quitter pour grimper dans un aéroplane. Première femme au monde à décrocher un brevet de pilote-aviateur, la Parisienne a marqué de son empreinte les débuts de l’aviation. Récit d’une actrice devenue casse-cou.

En ce 11 juillet 2021, la Néerlandaise s’offre un quatrième Tour d’Italie. Alors qu’elle avait annoncé sa retraite pour la fin de saison, Anna van der Breggen continue de prouver qu’elle est l’une des toutes meilleures cyclistes de sa génération. Et qu’elle n’a pas volé ses multiples titres de championne du monde.

Une fille exigeante, un palmarès en or massif. Fraîchement médaillée olympique pour la deuxième fois, Sandrine Gruda est un monument du basket français. Un monument compétitif, qui ne se satisfait de rien et cherche éternellement à se dépasser. La capitaine mythique de l’Equipe de France revient sur une vie qui a valeur d’exemple.

Elle a fondé une agence d’aventures outdoor destinée aux femmes. Émilie Robert, ancienne joueuse de tennis de haut niveau, devenue dingue de trail et de rando, n’a qu’une ambition : faire en sorte que les filles osent se dépasser. Attention, good vibes !

Ils sont deux. Un gars, une fille. Pauline Courtois et Corentin Horeau s’élancent ce dimanche de Concarneau pour la 16e édition de la Transat Paprec, course au large dont la particularité, cette année, est d’avoir imposé la mixité à bord. Rencontre avec deux loups de mer qui n’ont pas peur de mettre les voiles ensemble.

Vice-championne du monde par équipe en 2023, vice-championne du monde en synchronisé l’année d’avant, Léa Labrousse, également médaillée d’argent et de bronze en individuel aux Europe, manie comme personne l’art du rebond. La trampoliniste de bientôt 27 ans est bien partie pour réaliser, aux JO de Paris, son défi : aller encore plus haut.

C’est l’athlétisme qui l’a choisie et non l’inverse. Emeline Delanis s’est mise à courir parce qu’elle était douée. Tout simplement. La jeune Francilienne, 24 ans, est rapidement montée en puissance… et en distance. Passée du 800 mètres au 10 000 mètres avec succès, double championne de France espoir 3000m steeple et 5000m en 2017, 3e aux Championnats de France élite l’an dernier, elle ne compte pas s’arrêter là et lorgne désormais du côté de la course sur route, mais aussi du marathon avec, dans un coin de sa tête, les Jeux Olympiques. Rencontre avec une fille endurante !
Abonnez-vous à la newsletter