
Une Georgette ? Cékoiça ?
En selle, cavaliers ! Notre petit lexique pratique pour mieux comprendre le langage des coachs s’offre une échappée dans l’univers de l’équitation. Et je demande le G…comme Georgette.
Publié le 11 juin 2024 à 18h16, mis à jour le 13 janvier 2025 à 16h12
Vous êtes le rapporteur de l’étude « Le sport terrain d’éducation » publiée par le Think Tank « VersLeHaut » dédié aux jeunes et à l’éducation. Qu’est-ce qui vous a amené à piloter cette étude ?
J’ai toujours travaillé dans le secteur de l’éducation, du développement de l’humanitaire et donc de l’économie sociale et depuis une petite quinzaine d’années, de manière plus spécifique, sur les enjeux liés au sport.
D’abord au travers de Play International, premier dispositif international dédié à l’innovation sociale par le sport, dont j’ai été le directeur général pendant huit ans. Puis, davantage en électron libre ces trois dernières années : je continue en effet d’agir sur ces questions de sport et d’éducation, sport et inclusion, mais sur différents projets. Ce qui m’ amène à collaborer avec d’autres organisations, dont VersLeHaut, qui cherchait un expert pour travailler sur ces questions d’éducation et de pratiques sportives.
David Blough…©Géraldine Aresteanu
De quoi traite cette étude et pourquoi s’être attaqué à ce sujet ?
L’étude part du constat de la sous-exploitation des pratiques sportives dans le domaine éducatif, que ce soit à l’école ou en dehors. En fait, on sous-utilise les potentialités des pratiques sportives. L’étude consiste à essayer de comprendre pourquoi, de faire une sorte d’état des lieux de la situation, pour justement proposer des pistes qui permettent de repenser l’éducation au travers des pratiques sportives à l’école, dans les clubs et dans les associations socio-sportives.
Le sport comme vecteur d’éducation donc, mais est-ce que ce n’est pas encore plus difficile d’établir ce lien entre les deux lorsqu’il s’agit de jeunes filles ?
Le sport moderne a été développé par des hommes, pour des hommes. Toute l’histoire de la pratique sportive chez les femmes est une lutte pour cesser de souffrir de stéréotypes ou de violences, et on voit, malgré tout, que ces stéréotypes continuent d’exister. C’est le cas dans des fédérations, dans le cadre de l’école et de l’EPS, où il y a une pratique moindre de la part des filles.
Un exemple qui est assez frappant c’est que, dans les lycées professionnels, le taux de dispense pour le sport chez les filles est bien plus important qu’ailleurs et cela montre qu’on a une forme d’inégalité qu’on retrouve également dans les cours de récré, et ça, c’est avéré.
Les espaces sont occupés principalement par les jeunes garçons, d’où cette idée de design actif, de repenser comment les cours de récréation sont organisées, pour qu’il y ait d’avantage d’égalité entre les garçons et les filles.
©Pexels
L’étude mentionne que les disciplines plébiscitées par les garçons sont plus accessibles que celles plébiscitées par les filles. Pouvez-vous nous en dire plus là-dessus ?
Il y a des études qui montrent que même quand les filles sont volontaires, les créneaux qui sont réservés à leurs pratiques sont moins fréquents et moins pratiques d’un point de vue logistique.
Quand il s’agit, sur l’année, de caler des activités sur un gymnase, sur un stade, ce sont les pratiques privilégiées par les garçons qui malheureusement prédominent.
L’étude précise également qu’il est parfois difficile pour une fille de trouver un club féminin lorsqu’elle quitte la mixité aux alentours de 11 ans et que le taux de dispense des ados au baccalauréat est deux fois supérieur chez les filles que chez les garçons, autant de problématiques à résoudre pour que les filles ne décrochent pas du sport. Mais il y en a d’autres…
Oui, l’offre sportive privilégie la dimension très compétitive alors qu’il y a d’autres manières de voir le sport, on peut pratiquer le sport pour différentes raisons. Malheureusement, il n’y a pas la diversité d’offres qui permet à tout le monde, et notamment aux filles de s’y retrouver.
Ça dépend des clubs mais ça dépend aussi de ce qu’on propose à l’école. Si l’EPS a beaucoup évolué en trente ou quarante ans, s’est beaucoup structuré, il y a encore un enjeu : s’assurer que garçons et filles pratiquent des activités en mixité. C’est en particulier important à l’école, puisque c’est un sport qui est obligatoire et qui permet de pallier certaines inégalités dès lors qu’on sort de l’école.
Et c’est vrai que le taux de pratique des garçons dans les clubs, par exemple, est encore bien plus important que chez les filles malgré les efforts des fédérations pour féminiser les licenciés et les encadrants.
©Pexels
Quelles sont les solutions pour lutter contre ces problématiques ?
Il existe une étude dont je parle dans le rapport qui traite de la manière dont les professeurs d’EPS envisagent leur métier, et on voit que les femmes ont une vision un peu plus englobante de l’éducation par le sport. Quelque part, il faudrait peut-être avoir une approche plus féministe de l’EPS, ça c’est une piste pour l’école.
Et en dehors, il faut plus d’opportunités de pratique, et ça, ça signifie repenser l’offre sportive dans les clubs, permettre à la dimension loisir d’être plus importante. Il faut réfléchir à la place des filles au sein des clubs, et s’assurer qu’il y a suffisamment de possibilités pour elles.
*David Blough est l’auteur de deux essais aux éditions Rue de l’échiquier : Sportwashing. Que sont devenues les valeurs du sport ? (2020) et Le Sport des solutions. Voyage en terre des possibles (2023, 2024).
D'autres épisodes de "Dans les coulisses du sport au féminin"
Sandy Montanola : « L’idée est toujours la même : le sport masculin est l’étalon de mesure et le sport féminin vise à y ressembler. »
Fatma Samoura, la Madame FIFA qui pourrait changer le destin du football féminin…
Festival Femmes en Montagne, préparez-vous à en prendre plein la vue !
Kim Ng, la nouvelle boss du baseball qui frappe fort
Voir tous les épisodesToutes nos rencontres
Vous aimerez aussi…

En selle, cavaliers ! Notre petit lexique pratique pour mieux comprendre le langage des coachs s’offre une échappée dans l’univers de l’équitation. Et je demande le G…comme Georgette.

Elle a traversé la dépression, l’exil, les doutes. Aujourd’hui, figure mondiale du fitness et du bien-être, influenceuse, coach, entrepreneure, Massy Arias s’est donné pour mission d’aider les femmes à s’aimer. Portrait d’une battante qui a fait du sport sa renaissance.

Elle est une incontournable du para athlétisme. Trois fois championne du monde du 200 et 400m, championne paralympique du 400m aux Jeux de Rio 2016, Nantenin Keïta, 36 ans, ultra-déterminée avec un mental de lionne, s’est élancée pour la finale du 400m T13 femmes ce samedi après avoir terminé première de sa série pour les qualifications. Son objectif ? Aller chercher une médaille, peu importe la couleur.

Ultra compétitive et un rien hyperactive, cette championne haute comme trois pommes fait figure de prodige du tennis de table. Double championne de France en benjamines et multi-sélectionnée en équipe de France, Albane Rochut est carrément ÀBLOCK!

Même si la Fédération française de cyclisme demande à ses afficionados de ne plus rouler afin de respecter les consignes de confinement en cette période de crise sanitaire, l’organisateur du Tour de France ne souhaite pas se prononcer pour l’instant sur un éventuel report de la Grande Boucle qui doit partir de Nice le 27 juin.

Les footeuses tricolores à la poursuite du Graal, le récap’ des mondiaux de para-athlétisme, deux podcasts ÀBLOCK!, un événement glaçant, le lancement de la Grande Boucle féminine (avec notre Juliette Labous nationale sur notre photo) ou une jeune triathlète inspirante, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Enjoy !

Terminée la passe compliquée. Karolina Muchova, en délicatesse depuis l’US Open 2021, a créé la surprise en s’invitant en finale du tournoi de Roland-Garros après une remontée spectaculaire face à la Biélorusse Aryna Sabalenka, N°2 mondiale. La Tchèque devra réitérer l’exploit ce samedi face à la patronne du circuit Iga Swiatek.

Les sports motorisés et les femmes, ça a toujours été compliqué. Mais aujourd’hui, certaines se frottent à l’asphalte et n’hésitent plus à rouler sur les préjugés. En pôle position, l’Allemande Sophia Flörsch, une prodige du volant pour qui la ligne d’arrivée n’est rien moins que la Formule 1.

Devenir le premier festival français de films sur les femmes en montagne, c’est fait ! Et c’est l’association « On n’est pas que des collants » qui nous donne, pour sa deuxième édition, rendez-vous en novembre, à Annecy, pour des soirées ciné au plus haut des sommets ! Mais avant, ferventes montagnardes, n’oubliez pas votre caméra…

Et de quatre ! Depuis 2017, pas une édition des CrossFit Games n’aura eu raison de sa hargne. Le 25 octobre dernier à Aromas, en Californie, Tia-Clair Toomey a de nouveau été sacrée « Femme la plus en forme sur Terre ». L’Australienne qui ne cesse de repousser ses limites marque ainsi de son empreinte musclée l’Histoire de sa discipline. Portrait d’une guerrière.

Il était temps ! Après plus d’un siècle d’existence le Real crée sa première équipe féminine professionnelle. Ce mercredi 1er juillet, le club madrilène a officialisé la nouvelle. Les joueuses fouleront pour la première fois les pelouses à la prochaine saison, lors du championnat espagnol.

C’est un sport vieux de 127 ans qui a mis du temps à se faire remarquer… Alors que les volleyeuses du Cannet Voléro viennent tout juste de remporter la Coupe de France, ÀBLOCK! revient sur l’histoire de la « mintonette » au féminin.
Abonnez-vous à la newsletter