Anaïs Quemener : « Quand je gagne, j’offre ma coupe à un enfant. Je vois pétiller ses yeux, c’est beau. »
Lorsque j’ai reçu ma première coupe, j’avais 9 ans. Depuis, il y en a eu bien d’autres et je ne vibre pas de la même manière quand je les reçois. La première pour laquelle j’ai ressenti quelque chose de très fort, c’était celle du Championnat de France de marathon après mon cancer, en 2016.
Par Anaïs Quemener, championne de marathon*
Publié le 28 décembre 2023 à 13h28
Dans mon dernier Carnet de route, est-ce que je vous ai dit que je devais participer au Cross de Torcy ? Oui, je vous l’ai dit. C’était donc le 10 décembre dernier, un cross de 7,5 km à côté de la maison, en Seine-et-Marne.
Je n’avais pas fait de prépa spécifique, ce cross quasi à domicile devait surtout me servir d’entraînement pour les Départementaux de cross qui auront lieu le 14 janvier prochain, mais aussi pour le marathon de Séville, en Espagne, le 18 février.
L’entrainement au cross, c’est un outil pour progresser : on se sert de l’accumulation de fatigue et on fait exprès de charger les jambes pour pouvoir travailler la résistance. Ce cross était donc une bonne occasion de me préparer aux grandes échéances futures, mais c’était aussi une belle matinée parce que l’ambiance était bon enfant, que c’était un cross mixte et c’est plutôt rare comme format, que j’ai pu courir avec les copains et copines de club.
J’ai aussi apprécié que ce soit tôt le matin : à 11h c’était bouclé, je peux alors me reposer l’après-midi et retourner à l’entraînement le soir.
Généralement, lorsque les courses ne sont pas trop longues, je refais un entraînement en soirée avec mon père. En fait, ça dépend surtout de mon planning de travail.
Quoiqu’il en soit, rien n’est gravé dans le marbre. Je n’ai pas d’heures mini ou maxi d’entraînement. On a l’habitude de faire en moyenne 15 heures de running par semaine, mais ce n’est pas significatif, ça se compte plutôt en nombre de kilomètres : en moyenne entre 140 et 160 km en période de marathon. Et si j’arrive à faire un footing ou deux en plus, je le fais, mais c’est toujours en fonction des jambes, des sensations, c’est au jour le jour.
Pour en revenir au cross de Torcy, j’ai gagné. Cela me rend heureuse et fière bien entendu, mais quand je perds, je ne suis pas malheureuse pour autant, j’en tire toujours des leçons. Rien n’est gagné d’avance.
Lorsque j’ai reçu ma première coupe, j’avais 9 ans. Depuis, il y en a eu bien d’autres et je ne vibre pas de la même manière quand je les reçois, cela dépend des compétitions, du niveau, de l’objectif. Je crois que la première coupe pour laquelle j’ai ressenti quelque chose de très fort, c’était celle du Championnat de France de marathon après mon cancer, en 2016.
Cette coupe-là, je l’ai gardée mais, souvent, en dehors de celles que je remporte lors de compétitions majeures, je ne les conserve pas, je les offre à des enfants. Mes copines me disent : « Non Anaïs, tu ne vas pas encore la donner ! ». Mais j’aime tellement voir les yeux des enfants pétiller, c’est beau.
Ma prochaine course, ce sera donc en janvier pour les Départementaux de cross. Je participerai peut-être à des petites compet’ à droite à gauche la semaine prochaine car je vais bouger en famille, mais ce sera pour le kiffe.
En attendant de vous raconter tout ça, je vais vous laisser faire la fête. Passez une belle fin d’année, amusez-vous et partagez. Vous savez comme ce mot est cher à mon cœur.
On se reparle début 2024 ?
*Anaïs Quemenerest notre ambassadrice ÀBLOCK! Elle est aide-soignante et athlète, spécialiste des courses de fond. Atteinte d’un cancer du sein, elle trouvera dans le sport une thérapie, un outil de réparation. Le , elle devient championne de France de marathon en 2h40’36, après son titre de 2016. Le au marathon de Paris, elle bat son record en 2h32’12, première Française à passer la ligne d’arrivée. Elle s’entraîne aujourd’hui à sa qualification à l’épreuve de marathon des Jeux Olympiques en 2024 et/ou 2028.
Le sport féminin est-il en danger ? Malgré les efforts entrepris depuis une trentaine d’années pour plus d’égalité en matière de pratique sportive, la situation n’évolue que doucement. La pandémie de Covid-19 n’a pas arrangé les choses. Ce serait même tout le contraire.
Décryptage avec Carole Gomez, directrice de recherche en géopolitique du sport à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) et autrice d’un rapport intitulé : « Sport mondialisé : les défis de la gouvernance ».
Dans la roue de deux cyclistes qui pédalent pour mieux se dépasser. La Jurassienne Évita Muzic et la Bretonne Cédrine Kerbaol sont deux stars du vélo français et on les a captées à l’arrivée de la 5e étape du Tour de France Femmes 2024.
Kadidiatou Diani est l’une des stars de l’équipe de France. Bourrée de talent, l’attaquante fait tourner la tête aux défenses depuis maintenant bien des saisons. Il ne lui manque plus qu’une chose… Un trophée avec les Bleues. Et elle compte bien franchir le pas.
Quadruple championne du monde et d’Europe, la para-triathlète française s’en va glaner le seul titre qui manque à son palmarès lors des Jeux Paralympiques de Paris. Devenir reine des Olympiades, voilà qui plaît bien à Élise Marc et elle a horreur qu’on lui résiste !
À l’heure où l’équipe de France féminine de handball joue son Mondial, ÀBLOCK! choisit de mettre en lumière celle qui en a été un pilier jusqu’à sa retraite internationale en novembre dernier. Retour en 5 infos sur la carrière d’Alexandra Lacrabère, légende du handball féminin.
Associé à la Grande Cause Nationale 2024 qui veut encourager l’activité physique de toutes et tous, la Matmut poursuit ses actions pour mettre les Français en mouvement. Son programme « Le Sport TRÈS Collectif » s’engage notamment en faveur des femmes dans le sport.
En hausse depuis la crise sanitaire et les interdictions de rassemblement, les courses virtuelles sont un phénomène bien réel ! Deux tendances : participer à une course en extérieur depuis son lieu de vie ou s’équiper d’un home-trainer simulant un parcours. Du sportif occasionnel au professionnel, le running virtuel fait de plus en plus d’adeptes pour ses bienfaits physiques et son côté fédérateur.
Elles sont Treize, treize coureuses cyclistes de l’association « Donnons des Elles au vélo » qui veulent prouver que le cyclisme féminin mérite qu’on se batte pour lui. Ce 6 juillet 2018, c’est la quatrième année consécutive qu’elles prennent le départ pour la Grande Boucle un jour avant les hommes. L’objectif ? Obtenir une meilleure visibilité pour les femmes dans le cyclisme et faire en sorte qu’elles puissent avoir, un jour, leur petite reine.
Elle est Parisienne, ingénieure de formation et, en 2019, à 32 ans, sans jamais avoir navigué, elle se met au défi de prendre le départ de la Mini Transat 2023, une traversée de l’Atlantique en solitaire et sans assistance. Pari relevé pour l’audacieuse Alexandra Lucas qui a été choisie pour être l’une des porteuses de la flamme olympique.
Avant même qu’elle commence, on nous avait déjà vendu une année 2024 à placer sous le signe du sport. Et ça se tient ! Bien au-delà des Jeux Olympiques et Paralympiques, d’autres compet’ un poil moins populaires (et encore !) nous promettent une année ÀBLOCK!
Elle est devenue double championne du Monde de kitefoil en 2023, chez elle à Hyères dans le Var. Lauriane Nolot est la deuxième femme dans l’histoire de ce sport, après Daniela Moroz, à remporter ce titre. Mais ce n’est qu’un début, la kitesurfeuse espère faire des vagues aux Jeux Olympiques de Paris.