Anaïs Quemener : « Je me dis parfois : qu’est-ce que je fais là ? Mais je crois, qu’enfin, je viens de dépasser mes doutes. »
Aux 20km de Paris, la semaine dernière, j'ai fait le plein d’émotions. Ça restera une des plus belles courses de ma vie ! J’ai ressenti comme un déblocage mental, comme si je m'autorisais à y croire. Oui, je peux faire de grandes choses !
Par Anaïs Quemener, championne de marathon*
Publié le 12 octobre 2023 à 13h02, mis à jour le 12 octobre 2023 à 13h04
« La semaine dernière, je n’ai pas vu le jour. Tant d’événements, mais d’émotions aussi, se sont bousculés ! Il y a d’abord eu l’avant-première du film « Anaïs » tourné par mon sponsor Salomon. Une avant-première où j’étais entourée de mes proches, de mes amis, de tous ceux qui m’accompagnent au quotidien et me donnent de la force. J’avais hâte d’y être et je n’ai pas été déçue.
J’étais hyper fière et émue de voir en images ce chemin parcouru depuis 2015, le cancer, les entraînements et les courses. Avec mon père, on n’a rien lâché et ça a payé, la passion a pris le dessus. Il y a eu des moments difficiles, on est souvent allés contre les indications des médecins, de certaines personnes qui ne pensaient pas que reprendre la course à un tel niveau était raisonnable. Si j’en suis là, c’est grâce à ma détermination, mais aussi et surtout à mon entourage qui a partagé ces moments avec moi, ça nous rend plus fort.
Lors de cette soirée, il y avait notamment des membres de l’association Casiopeea, ceux qui m’ont connue quand j’étais malade, qui savent de quoi je parle : j’étais en chimio, maintenant je suis sur la route. Et ces filles, ces aidants, je les ai retrouvés quelques jours plus tard pour donner le départ du Marathon Rose à Paris, une marche de 42 km dans la nuit du samedi au dimanche pour sensibiliser à la lutte contre le cancer du sein.
Pour la petite histoire, je suis arrivée en retard après avoir dû gérer chez moi un dégât des eaux puis une crevaison, celle du scooter de mon père qui m’emmenait pour que, justement, je sois à l’heure ! Le samedi, je me dis généralement que c’est tranquille, que j’ai un peu de temps pour moi, mais non il se passe toujours quelque chose !
Bref, j’ai pu dire quelques mots avant le départ du Marathon Rose et c’est important pour moi. Je fais partie de l’asso depuis 2015, je l’ai découverte quand j’étais en traitement pour mon cancer du sein : ces filles géniales, fortes, m’ont beaucoup aidée, je pense d’ailleurs qu’elles m’ont plus aidée que l’inverse.
Je n’ai pas pu rester pour les accompagner car, le lendemain, à 6h, j’étais au départ du 20km de Paris. Et ce fut, là aussi, le plein d’émotions, une des plus belles courses de ma vie ! J’ai ressenti comme un déblocage mental. J’étais en forme, la performance au Marathon de Berlin m’a clairement donné des ailes. Je me suis dit : « Prends confiance en toi, tu fais partie du haut-niveau, il y a bien sûr des filles meilleures que toi, mais il faut te faire confiance, tu en es capable. »
Un 20 km, ce n’est pas comme un marathon, on peut prendre des risques et c’est ce que j’ai fait : je suis partie sur des allures élevées, à près de 18km/h, rythme que j’ai gardé tout du long, à 3,21 de moyenne. J’étais bien, mais ça ne m’empêchait pas de me dire : « À quel moment ça va péter ? »
Avant la course, mon père m’avait dit : « Tu feras entre 1h07’’ et 1h07’’30 », je le trouvais très ambitieux. Mais, finalement, je passe la ligne à 1h06’’57 ! Mon père sait de quoi il parle, où il veut m’emmener. Moi, je me pose toujours des tas de questions. Là, je courais avec des Kenyanes, des filles que je vois à la télé, je me disais : « Qu’est-ce que je fais là ? » Et, au final, j’ai tenu.
Je suis la 2e Française à passer la ligne d’arrivée et c’est rare qu’il y ait deux Françaises sur le podium, d’habitude il n’y a que des kenyanes ! J’étais très contente à mon arrivée, j’avais des doutes mais je me suis surprise moi-même. Donc, la première place a été pour la Kenyane Gladys Jemaiyo, mais les deux suivantes, c’était Mekdes Woldu et moi.
J’étais très fière de courir avec Mekdes Woldu. C’est quand-même la seule Française qui ait fait les minima olympiques pour le marathon, j’étais à côté d’elle et ce n’est pas n’importe qui ! On s’est serrées dans les bras à l’arrivée, encore un moment fort !
Le 22 octobre, c’est le 10km de Rennes et je le sais maintenant : je peux faire de grandes choses !
On se donne rendez-vous dans quinze jours pour en parler ? »
*Anaïs Quemener est notre ambassadrice ÀBLOCK! Elle est aide-soignante et athlète, spécialiste des courses de fond. Atteinte d’un cancer du sein, elle trouvera dans le sport une thérapie, un outil de réparation. Le , elle devient championne de France de marathon en 2h40’36, après son titre de 2016. Le au marathon de Paris, elle bat son record en 2h32’12, première Française à passer la ligne d’arrivée. Elle s’entraîne aujourd’hui à sa qualification à l’épreuve de marathon des Jeux Olympiques en 2024 et/ou 2028.
En cinq ans, Marion Torrent est devenue une cadre du vestiaire de l’équipe de France de football. Sur comme en dehors des terrains, sa hargne et sa détermination tirent ses coéquipières vers le haut. Portrait d’une winneuse.
Elle a bien failli ne pas voir Tokyo. Handicapée par une sévère blessure au dos, la triple championne de France de lutte a finalement décroché son billet, début mai, en Bulgarie, pour les Jeux Olympiques japonais. Une joie immense pour Mathilde Rivière qui nourrit désormais un seul et unique objectif : la médaille. Rencontre avec une fille qui ne se laisse pas facilement mettre au tapis.
Le tir à l’arc pour elle, c’est avant tout une histoire de hasard. L’archère auvergnate, qui a découvert la discipline à l’école, s’est autorisée des ambitions internationales sur le tard. À 24 ans, Audrey Adiceom travaille d’arrache-pied pour assouvir ses envies de médailles et, notamment, de médailles olympiques. Même si, parfois, « ça lui broie le cœur ». Rencontre avec une athlète touchante qui a plusieurs cordes à son arc.
C’est toujours le même refrain : en football, la défense française est un casse-tête pour les attaquantes. Et quand ce n’est pas Wendie Renard que l’on craint, c’est Griedge Mbock ! La jeune défenseure brille sur les pelouses et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Ça faisait des mois que je m’y préparais. Mais, quelques jours avant le marathon, j’ai connu un épisode familial douloureux et, d’un seul coup, c’était devenu secondaire. Je ne parvenais pas à quitter Paris, ce sont mes proches qui m’ont convaincue d’y aller. J’ai donc fait ma valise.
Ma saison moto est terminée et pour ma première année en 600, je finis neuvième sur trente-trois, c’est pas mal ! On a réussi à bien progresser et c’était ça l’objectif. Maintenant, c’est l’heure de mon programme d’entre-saison et si je délaisse ma moto ces quelques mois d’hiver, ça n’en sera pas moins sportif !
Fin 2023, seuls les aficionados du tennis connaissaient Jasmine Paolini. Une année 2024 hors du commun et un doublé historique à Rome en ce début 2025 propulseront l’Italienne sur le devant du court ! Place maintenant à Roland-Garros. Et ses intentions sont claires : gagner.
En septembre 2021, la plateforme Sporteed faisait son apparition. Inspiré par Vinted, Greg Cottret, triathlète entrepreneur, a créé une application maligne qui redonne au sport un coup de jeune avec du vieux.
Avec ses deux camarades, elle est devenue la première Tunisienne à participer aux Jeux Olympiques de la Jeunesse d’Hiver. À Gangwon, Sophie Ghorbal, 15 ans, est allée chercher la douzième place en bobsleigh. Rencontre avec une jeunette qui était pourtant faite pour le handball…
On va encore atteindre des sommets ! La billetterie pour l’édition 2024 du Festival Femmes en Montagne est ouverte. Ce week-end d’exception aura lieu du 14 au 17 novembre à Annecy et ÀBLOCK! est, une fois de plus, partenaire !
Ça s’appelle le MMA et c’est l’assurance…d’un spectacle explosif. Acronyme de Mixed Martial Arts, ce sport de combat, conceptualisé il y a vingt-cinq ans, a très vite enflammé le monde. Légalisé il y a un an en France, il compte, chez nous, environ 50 000 pratiquants dont 25 % de filles. Ce 8 avril, le MMA Grand Prix sera diffusé en live mondial avec 12 “warriors“ dont 2 femmes. L’occasion de mettre en avant la discipline et quelques-unes de ses combattantes acharnées.
Sur les tapis depuis ses 6 ans, Célia Serber est l’une des meilleures gymnastes françaises de sa génération. Championne de France junior 2017, médaillée d’argent au saut et de bronze au sol sur ces mêmes championnats de France élite ou encore médaillée de bronze la saison précédente au FOJE… À 18 ans, la gamine en a encore sous les chaussons ! Elle a répondu au petit questionnaire ÀBLOCK!