Anaïs Quemener : « En ce moment, je vis un autre marathon, un marathon maternel ! »
Habituellement, j'ai un planning de course bien établi mais, en ce moment, c’est un tout autre planning qui s’impose à moi et il est bien chargé : chambre du bébé, décoration, ameublement… et encore de la course évidemment !
Par Anaïs Quemener, championne de marathon, ambassadrice ÀBLOCK!*
Publié le 09 octobre 2024 à 15h53
Pour débuter cette chronique, je ne vais pas parler de moi… ou presque. Ce week-end, c’est mon homme qui était à l’honneur. Il participait à l’Ironman de Barcelone et j’étais là pour le soutenir. En même temps, c’est tellement intense un Ironman que même si tu es supporter, tu es à 100 % dans la course ! Tout s’est bien passé et j’ai pu profiter du moment. Je suis dans mon cinquième mois de grossesse, je vais sur le sixième et je me sens bien.
Je continue donc à courir, je sens que mes allures commencent à diminuer doucement. J’évite la piste, car j’ai peut-être encore un peu tendance à comparer mes chronos d’aujourd’hui et d’avant grossesse, je lui préfère les footings. Quand je pars, je n’hésite pas à me dire : ok, aujourd’hui je vais faire 8 ou 20 km mais si au bout de 5 ou 6 km, j’arrive dans le parc et que je me sens un peu fatiguée, je fais demi-tour et je rentre à la maison !
Je parle beaucoup du sport pendant la grossesse aux deux sage-femmes qui me suivent. Il y a celle qui fait mes échographies et celle qui assure mes consultations et c’est surtout elle qui répond à toutes mes questions. Tous les mois, elle vérifie que tout va bien car même s’il est conseillé de continuer à faire de l’activité physique, la course reste un sport un peu traumatisant pour le corps, en raison des chocs répétés. Et puis, je suis bien entourée, notamment par mes deux hommes : mon père et mon compagnon.
Mon père est aussi mon entraîneur comme vous le savez, et il sait adapter les exercices aux situations. Comme je vous le disais déjà dans une précédente chronique, on est trois nanas dans le club à être enceintes, et quasiment au même terme, on devrait presque toutes accoucher en même temps. Toutes les trois, on n’a pas d’allure prédéfinie, c’est juste écrit « à la sensation ». Ça me va parfaitement parce que je ne peux plus me donner comme avant, le poids du ventre commence à se faire sentir un peu…
Côté compétitions, évidemment je ralentis, mais ma saison n’est pas terminée pour autant, je vais participer aux 20 km de Paris, le week-end prochain. Je pense que je vais faire comme à Tours, en septembre, où j’ai couru en 1h20 les 20 km. Après, pour Paris, je serai à six mois de grossesse. En théorie, je me sens capable de le faire, mais je ne prendrai aucun risque, je ralentirai si besoin.
Ce bébé, en fait, ça ne bouleverse pas tant que ça mes projets. Nous, on a l’impression que ça ne va rien changer. Alors, tout le monde nous dit : « Vous verrez, quand il sera là, ce sera différent. » Et évidemment, on sait que ce sera différent, mais pour l’instant, sur le papier, rien ne nous fait peur. En tout cas, on est ultra-optimistes et ultra-positifs. D’ailleurs, je suis déjà inscrite sur une course en juillet de l’année prochaine. Ce n’est pas seulement pour avoir un objectif en tête, mais c’est parce que la compétition est quelque chose qui me motive au quotidien. J’accouche en février, soit quatre-cinq mois après, ça peut le faire. Je regarde pas mal d’autres athlètes qui ont eu un bébé, qui se sont remises à la compétition ensuite.
Même si je sais que c’est du cas par cas et que chaque femme est différente, chaque accouchement est différent, chaque naissance est différente, j’essaie quand même de me faire plus ou moins mon idée de ce qui est possible. Et je me dis que si tout se passe bien, entre quatre et six semaines après mon accouchement, je pourrai reprendre les entraînements.
Cette course en juillet, c’est le quintuple marathon de Colmar, un petit challenge assez intéressant, vous ne trouvez pas ? Et donc l’idée, c’est de faire 5 marathons en 5 jours. Et j’aimerais bien faire 3 heures à chaque marathon. Après, c’est en théorie, si côté chrono, ça passe tant mieux, si ça ne le fait pas, ce n’est pas grave.
Après les 20km de Paris, je ne sais pas ce que je ferai, je serai au-delà des six mois de grossesse, je verrai comment je me sens. Habituellement, j’ai un planning de course bien établi mais, en ce moment, c’est un tout autre planning qui s’impose à moi et il est bien chargé : chambre du bébé, décoration, ameublement… C’est une autre sorte de marathon, un marathon maternel ! On pense même à la reprise, à acheter un home trainer à la maison. Car, en février, lorsque j’aurai eu mon petit garçon, il va faire froid, je ne vais pas sortir la poussette pour un footing alors que mon bébé aura un ou deux mois. Avec un tapis de course, je pourrai ainsi commencer à marcher, courir, dès que le petit fera la sieste. Mais au moins, je pourrai reprendre mon entraînement.
En attendant, on se reparle dans quinze jours, je vous raconterai les 20km de Paris. Comme toujours, soyez ÀBLOCK!
*Anaïs Quemenerest notre ambassadrice ÀBLOCK! Elle est aide-soignante et athlète, spécialiste des courses de fond. Atteinte d’un cancer du sein, elle trouvera dans le sport une thérapie, un outil de réparation. Le , elle devient championne de France de marathon en 2h40’36, après son titre de 2016. Le au marathon de Paris, elle bat son record en 2h32’12, première Française à passer la ligne d’arrivée. Elle attend son premier enfant, mais n’exclue pas de reprendre ensuite son entraînement pour sa qualification à l’épreuve de marathon des Jeux de Los Angeles en 2028.
Triple médaillée en athlétisme aux Jeux de Londres, Micheline Ostermeyer ne pratiquait le sport que pour la divertir de ses cours de piano… À la fois sportive et virtuose, elle est l’une des figures françaises les plus atypiques des JO.
Sourire franc, énergie contagieuse, elle est toujours prête à bondir sur le prochain défi sportif. Caroline, paraplégique depuis six ans, a la bougeotte et enchaîne les aventures outdoor pour faire bouger les lignes côté accessibilité. Une fille en or qui fait avancer l’« handistoire » !
Plus petite que ses coéquipières, on ne voit pourtant qu’elle sur le terrain. Le 4 de l’équipe US féminine de volley-ball est un sacré numéro. Unique, puisqu’elle est le seul libéro de sa team, Justine Wong-Orantes a récolté l’or olympique à Tokyo et se prépare à offrir un jeu de haute volée aux JO de Paris 2024.
Après le marathon de Berlin et les 20km de Paris, j’ai enchaîné sur le 10km de Rennes. C’est toujours un peu bizarre de courir le soir, mais j’ai aimé l’ambiance et je n’avais pas de pression, juste l’envie, comme toujours, de battre mon record. Je vous raconte.
Équipements et moto rose, comme un étendard, elle tient à démontrer que, sur la piste, les femmes aussi font surchauffer le moteur ! En 2019, cette douanière de 23 ans rafle le titre de Championne de France 600cc lors de la Women’s Cup. Surnommée « l’extraterrestre », Margaux Hubeny est une autodidacte du deux roues. Cette victoire est le premier titre d’une longue série pour une prodige de la piste qui n’est pas prête d’en sortir. Accrochez-vous, ça va secouer !
Une victoire historique. Vahine Fierro est devenue, en mai dernier, la première Française à remporter le Tahiti Pro à Teahupo’o, l’une des étapes cruciales du championnat du monde de surf et de qualif’ pour les JO. La surfeuse de 24 ans remporte ainsi la médaille d’or sur une compétition qui fut bannie, pendant longtemps, du circuit professionnel féminin.
Ses aptitudes sportives auraient pu lui ouvrir les portes du circuit féminin. Sally Ride, tenniswoman prometteuse, s’orientera finalement vers les sciences. En 1983, elle entre dans l’Histoire en devenant la première Américaine à voyager dans l’espace.
En septembre, celles que l’on appelle les « Chouettes » vont s’envoler vers les sommets. Le petit club d’Issy-les-Moulineaux, GPSO 92 Issy, sera à l’affiche d’une rencontre de Division 1 Arkema de football féminin face à Le Havre AC. Une première depuis 2014 où après avoir concouru avec les meilleures équipes de France, le club avait été relégué jusqu’en division régionale. Récit d’une ascension compliquée, mais victorieuse, pour rejoindre l’élite.
Elles ont couru, nagé, sauté, pédalé, milité. Bien avant que le sport féminin ne soit reconnu, des femmes ont bravé les interdits pour s’imposer sur tous les terrains. Et toi, tu les connais ?
Hey pssst, les inscriptions pour La Parisienne 2023 sont ouvertes ! Cette 26e édition nous replongera dans les années 80. Comme d’hab’, les femmes, le sport et le bien-être seront célébrés pendant tout un week-end . Sortez les baskets et les paillettes, réveillez la Jane Fonda qui est en vous !
Elle s’apprête à s’élancer, le 10 novembre, pour son 4e Vendée Globe et fera ainsi partie des six femmes au départ de ce tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. Samantha Davies, Anglaise de naissance mais Bretonne d’adoption, est une figure emblématique de la voile. Elle a répondu à notre questionnaire sportif avant de larguer les amarres.
La revanche. Sarah-Léonie Cysique, qualifiée aux Jeux Olympiques de Paris dans la catégorie des -57 kg, compte bien conquérir l’or après sa défaite amère en finale des JO de Tokyo en 2021. Retour sur le parcours de cette combattante déterminée en 5 infos.