Jeux Olympiques de Paris 2024Des nouveaux sports avec de nouvelles championnes... tricolores ?

Johanne Defay
Pour ces Olympiades parisiennes 2024, quatre nouveaux sports, aussi appelés sports additionnels sont au programme. Le breaking, le skateboard, l'escalade et le surf. Et dans chacune de ces disciplines, les Françaises arrivent en force et visent haut pour ces JO. Passage en revue des effectifs tricolores...

Par Alexandre Hozé

Publié le 22 juillet 2024 à 11h10, mis à jour le 08 août 2024 à 16h38

Plus que cinq jours ! Vendredi prochain, les Jeux Olympiques de Paris 2024 commenceront enfin ! Et si on y retrouvera toutes les disciplines classiques, comme l’athlétisme, la natation, l’escrime et bien d’autres, un vent nouveau soufflera pendant cette olympiade parisienne. 

Quatre nouveaux sports sont au programme de ces JO. Mais il y a une subtilité… Pour l’un d’entre eux, le breaking, ce sera bien une première fois. Pour l’escalade, le skateboard et le surf, pas tout à fait. Ces trois disciplines étaient déjà au programme il y a trois ans, aux Jeux de Tokyo. Mais étant considérés comme sports additionnels au Japon, rien ne les prédestinait à intégrer également le programme des Jeux de Paris. Ces trois disciplines sont donc toujours considérées comme nouvelles pour ces JO 2024. 

Explication technique faite, penchons-nous sur le sujet qui nous intéresse : les Françaises qui se sont qualifiées pour ces sports. 

La bataille pour la qualification fût ardue, peu de places étant réservées aux pratiquants et pratiquantes de ces quatre sports. Autant vous dire que les survivantes de cette purge olympique, c’est la crème de la crème ! 

Plus que quelques jours avant que le sport ne prenne ses quartiers à Paris…

Commençons par nos B-Girls tricolores… Seulement seize places étaient donc disponibles pour le breaking féminin. Un sacré tri a donc été effectué au cours des TQO, tournois de qualification olympique. Et à la fin, il n’en reste que deux : Sya Dembélé, alias B-Girl Syssy, et Carlota Dudek, alias B-Girl Señorita Carlota. 

Avec ces deux championnes, la jeunesse est au pouvoir ! Carlota a 21 ans et Sya seulement 17 ans. Mais ne leur parlez pas de leur âge car ces nanas ont déjà fait un sacré bout de chemin. B-Girl Señorita Carlota a été championne de France et n’hésite pas à sortir des sentiers battus, mêlant des pas de salsa à ses chorégraphies. Une originalité qui provient de ses origines cubaines. 

B-Girl Syssy, quant à elle, a obtenu le bronze aux championnats d’Europe et aux championnats du Monde ! Les deux Françaises assurent, ce qui est une bonne chose car la compétition s’annonce très relevée. Les Japonaises notamment arrivent avec une casquette de favorites. Mais avec le public présent Place de la Concorde, les 9 et 10 août, peut-être bien que nos B-Girls nationales se surpasseront… 

Sya Dembélé, alias B-Girl Syssy, compte bien briller sur le dance-floor olympique…©️Département de la Loire

Si on restait Place de la Concorde pour la prochaine discipline ? Le skateboard aura également lieu en plein Paris. Cette fois, ce sont trois Françaises qui se produiront devant leur public. Emilie Alexandre et Louise-Aïna Taboulet en park, et Lucie Schoonheere en street. 

Petit rappel : quelle est la différence entre ces deux disciplines ? Là où le street propose des obstacles de formes très urbaines, comme des trottoirs, rampes, etc ; le park ressemble davantage à un grand trou, avec des sortes de vagues qui vont permettre aux skateurs et skateuses de prendre davantage de vitesse et de hauteur. Dans les deux cas, les sessions s’annoncent spectaculaires.

Bonne nouvelle pour le public : le programme du skateboard est réparti entre le 27 juillet et le 7 août, l’occasion donc d’admirer nos championnes tricolores tout au long de cette olympiade. 

À l’identique du breakdance, la jeunesse tricolore impressionne, et c’est peu dire ! Lucie Schoonheere et Louise-Aïna Taboulet, toutes les deux championnes de France dans leur spécialité, ont seulement 14 ans ! Les deux adolescentes font passer Emilie Alexandre pour une taulière, alors que cette dernière a 18 ans. On ne sait pas si nos Françaises iront jusqu’au podium, la concurrence s’annonce très forte, mais une chose est sûre, ces gamines n’ont pas fini de nous épater ! 

Du haut de ses 14 ans, Lucie Schoonheere arrive aux JO de Paris pour démontrer l’étendue de son talent… ©️CREPS Bordeaux

Place à l’escalade maintenant ! Là encore, deux épreuves sont au programme : la vitesse et le combiné. Pour la première, le but est on ne peut plus simple : deux adversaires font face à des murs identiques de 15 mètres de hauteur. Le plus rapide à arriver au sommet et toucher le buzzer élimine son concurrent et continue dans la compétition. Pour ce qui est du combiné, deux épreuves sont réunies dans ce format : le bloc et la difficulté. Le bloc étant des murs d’environ 4 mètres 50 à grimper en un temps imparti avec le moins d’essais possibles, et la difficulté un mur de 15 mètres sur lequel les grimpeurs et grimpeuses n’auront qu’un essai pour arriver le plus haut possible. Le tout donnant un nombre de points aux grimpeurs selon leurs performances dans ces deux épreuves. 

Du 5 au 10 août, ce ne sera pas moins de quatre françaises qui vont tout donner à Bourget. Manon Lebon et Capucine Viglione en vitesse, et Oriane Bertone et Zélia Avezou en combiné. Là encore, les places ont été compliquées à décrocher, plusieurs gros noms sont restés sur la touche, comme Fanny Gibert. 

En combiné, tous les espoirs sont permis ! Si la Slovène Janja Garnbret semble ultra-favorite, le podium est bien accessible pour nos tricolores. Oriane Bertone notamment, vice-championne du monde 2023, fait partie des grandes prétendantes à la médaille. Mais attention à ne pas sous-estimer le jeune Zélia Avezou, qui ne fait que monter en puissance en cette année 2024. 

Pour la vitesse, cette épreuve est on ne peut plus compliquée à pronostiquer, tout se jouant pour quelques centièmes de seconde à chaque fois. L’espoir de réaliser un exploit est donc bien envisageable pour Manon Lebon et Capucine Viglione. 

Zélia Avezou pourrait bien créer la surprise pour ces JO…©️Zélia Avezou/Instagram

Pour finir ce tour d’horizon des qualifiées françaises dans ces nouveaux sports, sortez votre board et direction Tahiti et la mythique vague de Teahupo’o ! 

Du 27 au 31 juillet, ce sont 24 rideuses qui vont s’attaquer à des rouleaux extra-ordinaires dans un décor de rêve. Parmi elles, deux tricolores : Johanne Defay et Vahine Fierro. Deux profils bien différents, avec beaucoup d’expérience pour la première, et la fougue pour la seconde. 

Neuvième aux Jeux Olympiques de Tokyo, Johanne Defay est bien installée dans le haut du classement mondiale depuis plusieurs années maintenant. L’occasion de confirmer cette régularité au plus haut-niveau semble parfaite… Mais il va falloir composer avec Vahine Fierro, qui s’avance comme une des outsiders de l’épreuve. Si la surfeuse de 24 ans n’a pas le vécu de sa compatriote, elle connaît on ne peut mieux la vague de Teahupo’o. La jeune femme a grandi à Tahiti, et a d’ailleurs remporté la dernière étape de Coupe du Monde se déroulant à cet endroit. Parviendra-t-elle à réitérer l’exploit ? La concurrence sera évidemment rude, mais les chances de médailles françaises sont en tout cas bien réelles pour cette épreuve.

Que dire de plus ? Que ces nouveaux sports mettent en avant une belle jeunesse française qui a faim de médailles et de titres devant son public ! Des filles ÀBLOCK! comme on les aime ! 

La tricolore Vahine Fierro pourrait bien créer l’exploit sur « sa » vague…

Ouverture ©Johanne Defay

Vous aimerez aussi…

Amina Zidani : « Quand j'ai débuté la boxe, j'ai décidé que les Jeux Olympiques seraient mon objectif. »

Amina Zidani : « Quand j’ai débuté la boxe, j’ai décidé que les Jeux Olympiques seraient mon objectif. »

Elle a un mental de battante, un caractère bien trempé et un objectif assumé : briller lors des Jeux Olympiques de Paris en 2024. La boxeuse Amina Zidani, médaillée de bronze aux derniers Championnats du monde, championne d’Europe dans la foulée, a déjà validé son billet pour le rendez-vous parisien dans la catégorie des moins de 57 kilos. Rencontre avec une fille qui ne jette jamais les gants.

Lire plus »
Philippe Lafrique : « Depuis 2017, nous faisons avancer l’Histoire du futsal féminin. »

Philippe Lafrique : « Depuis 2017, nous faisons avancer l’Histoire du futsal féminin. »

Membre du Comex, en charge du développement du Futsal à la Fédération Française de Football (FFF), Philippe Lafrique s’escrime, depuis sept ans, à faire évoluer la discipline en France. Et les résultats sont là. Le nombre de pratiquantes et de licenciées augmente et une équipe de France féminine devrait participer, l’an prochain, à la première Coupe du monde dédiée. Rencontre.

Lire plus »
Audrey Cordon-Rajot : « Je suis très fière de participer à l’essor du cyclisme féminin. »

Audrey Cordon-Ragot : « Je suis très fière de participer à l’essor du cyclisme féminin. »

Elle est l’une de ces défricheuses qui viennent de s’élancer sur les routes de l’Hexagone pour y disputer la plus prestigieuse des courses cyclistes du monde : le Tour de France. Un rêve pour Audrey Cordon-Ragot, qui, après avoir participé à la première édition du Paris-Roubaix féminin, s’apprête, à 33 ans, à marquer un peu plus encore l’histoire de sa discipline.

Lire plus »
Pop In The City Marseille 2022, une rentrée qui fait plaisir !

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Des courses engagées, le gratin européen du handball aquatique, un moment philo, une sportive à nulle autre pareil, une coureuse on ne peut plus perchée, la rentrée de la Question Qui Tue et la fin du dossier de l’histoire du sport en août, une sacrée semaine sur ÀBLOCK!

Lire plus »
Marie Bochet : « Quand je glisse sur mes skis, j’ai l’impression de danser sur la neige. »

Marie Bochet : « Quand je glisse sur mes skis, j’ai l’impression de danser sur la neige. »

À 28 ans, la multi-médaillée paralympique en ski alpin est auréolée d’une belle image de sportive à la fois zen et déterminée. Avant qu’elle ne s’élance pour les Jeux Paralympiques de Pékin, Marie Bochet, dernièrement double médaille d’or aux Championnats du monde de para sports en Norvège, se livre avec la fraîcheur de sa glisse désormais légendaire. Marie fonce tout schuss !

Lire plus »
Esther Vergeer, la légende vivante du tennis fauteuil

Esther Vergeer, la légende vivante du tennis fauteuil

Comportement exemplaire, talent incontestable et records de victoires, Esther Vergeer est la référence néerlandaise du handisport. Sur les courts de tennis, lorsqu’elle prépare les athlètes pour les Jeux Paralympiques ou au sein de sa fondation, elle incarne parfaitement son rôle de pionnière, faisant de son handicap une force. Portrait d’une championne au mental de guerrière.

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner