
Une Georgette ? Cékoiça ?
En selle, cavaliers ! Notre petit lexique pratique pour mieux comprendre le langage des coachs s’offre une échappée dans l’univers de l’équitation. Et je demande le G…comme Georgette.
Publié le 19 mars 2024 à 17h55, mis à jour le 10 septembre 2024 à 11h45
Pour commencer, je devais me rendre à Alès le week-end des 17 et 18 février. Départ vendredi car, par chance, je n’avais pas cours cet après-midi-là. Tout s’est bien aligné !
Pour aller jusqu’au circuit, il y avait quatre heures de route. J’étais dans le camion, un trafic noir, avec mon papa. Mon ingénieur et mon mécano nous ont rejoint sur place plus tard. Ce sont eux qui ont acheminé ma moto, nous nous sommes chargés de tout le reste du matériel. Boîte mécanique, nourriture, table, tapis… Tout ce qu’il faut pour passer un bon week-end !
Une fois arrivés à Alès, première nuit à l’hôtel, puis place au show ! Dès mon réveil, je fais mes petits rituels, mon réveil musculaire, puis direction le circuit. J’arrive à 8 heures et demie, mon mécano et mon ingé étaient déjà sur place afin de réaliser tous les réglages nécessaires, comme faire passer la moto au sonomètre. Le circuit d’Alès est proche d’habitations, les motos doivent donc ne pas dépasser un certain seuil de décibels.
Tous ces réglages faits, j’ai commencé à rouler à 10 heures, puis toutes les heures. En tout, j’ai fait six sessions dans la journée de samedi.
Vous vous demandez peut-être pourquoi avoir attendu une heure et demie avant de partir sur la moto… Tout simplement parce qu’à 9 heures, la piste est encore assez froide, ça peut être dangereux et provoquer des chutes bêtes. Donc, on laisse les autres chauffer le circuit, puis je me lance. Le but d’un week-end de roulages, c’est d’être productif, mieux vaut ne pas trop en faire.
On était beaucoup sur le circuit ce jour-là, circuit qui est également ouvert aux amateurs, et il faut payer pour pouvoir rouler. Moi, c’est un sponsor qui s’en est chargé. Lors des roulages, on va être répartis en différentes catégories, débutants, moyens, confirmés et pilotes. Et chaque groupe à quinze minutes pour rouler toutes les heures, ça évite des trop gros écarts de niveaux sur la piste.
Lors de ces journées de roulages, il y a souvent une bonne ambiance. Moi, je suis dans le box de l’organisateur, MGB, donc je vois forcément d’autres pilotes. Là, il y en avait deux autres avec moi, un qui fait de la compét’, et l’autre juste du loisir mais qui roule très bien. C’est cool, parce qu’à force de week-end comme ça, on commence à bien se connaître et on forme un petit groupe sympa.
Je vous en avais déjà parlé lors de ma dernière chronique, pour ce week-end, j’avais deux motos. La mienne, et celle de compétition afin que je puisse la tester avant de rouler avec lors de courses. Il y a forcément des petites choses qui changent, donc il vaut mieux la manier en amont !
La première journée, le samedi donc, ma moto de compét’ n’était pas prête. Je suis alors restée sur ma moto d’entraînement que je connais bien. Le bilan de ces sessions est positif, j’ai pu travailler mon pilotage avec mon ingénieur… C’était une assez bonne journée !
Le lendemain, j’ai commencé avec la même moto, avant de passer sur celle de course pour le reste de la journée. Il faut savoir que, dimanche, nous avons roulé dans le sens inverse de la veille, c’est une possibilité qu’offre le circuit d’Alès. Je n’avais donc plus vraiment de repères par rapport à mes sessions de samedi. Pour que vous vous rendiez compte, on gagne une grosse dizaine de secondes juste en changeant de sens, ça modifie beaucoup de choses ! Mais la prise en main a été positive, je suis très satisfaite de cette nouvelle moto.
Ensuite, j’enchaînais avec deux jours supplémentaires de roulages le mardi 20 et le mercredi 21 février en Espagne, sur le circuit d’Alcaraz. On a fait la route le lundi, j’en ai profité pour préparer mon Bac blanc !
Pour ces deux jours, je n’étais pas avec mon équipe au complet, mais avec un coéquipier qui roule en cylindré 1000, Alan Techer. C’est un très bon pilote qui a beaucoup d’expérience, c’est super de rouler avec lui. En plus, le circuit était en open-track, ça veut dire qu’on pouvait rouler quand on le désirait et autant de temps que nécessaire.
C’était vraiment cool, on a pu beaucoup travailler, aussi bien sur la piste que sur la moto, en faisant quelques réglages. En plus, comme Alan était avec moi, il m’a fait des retours sur le pilotage de ma nouvelle moto, il m’a un peu servie de lièvre sur certains tours… Il a même essayé ma moto de course, pour me donner son avis.
Tout ce travail a payé, j’ai vraiment progressé par rapport à Alès. Je me suis sentie plus à l’aise, j’ai eu de super bonnes sensations au fur et à mesure… J’ai aussi eu ma première chute en 600 ! On a voulu tester un réglage, mais ça n’a pas été concluant, je suis tombée à 150 km/h ! Heureusement, c’était avec la moto d’entraînement, et ça ne m’a pas bloquée. Je suis repartie dix minutes après avec la moto de course, et j’ai amélioré mes chronos. Bref, ces quatre journées de roulages ont été très positives et productives, on a pu faire pleins de tests !
Là, je viens tout juste de faire d’autres roulages, à Lédenon dans le Gard, avec la Team au complet, les pilotes, les mécanos, les ingés. On y a préparé la course de ce circuit qui aura lieu fin avril. Je vous raconterai comment s’est passée cette répétition générale. Mais, ce sera pour la prochaine fois… Rendez-vous dans quinze jours !
*Justine Pedemonte a 17 ans et est pilote moto, engagée en championnat de France de Superbike (FSBK), Championnat de France SuperSport 300. Après avoir remporté plusieurs podiums, elle a terminé en octobre 2023, vice-championne de France. Vous pouvez la suivre sur son compte Instagram @justinepedemonte
Toutes nos chroniques
Vous aimerez aussi…

En selle, cavaliers ! Notre petit lexique pratique pour mieux comprendre le langage des coachs s’offre une échappée dans l’univers de l’équitation. Et je demande le G…comme Georgette.

Une récente étude menée pour La Poste par l’institut IPSOS sur les jeunes et l’arbitrage vient rappeler que les filles ont encore leur place à prendre sur les terrains, mais ça avance. Il semble qu’elles hésitent un peu moins à couper le sifflet aux mauvais joueurs !

Malgré le climat sanitaire anxiogène et les restrictions de sorties, les confinés français ont tout fait pour garder un esprit sain dans un corps sain. Une étude révèle en effet qu’une majorité de Français ont adapté leur pratique et leur consommation du sport à cette toute nouvelle vie. Sur le terrain, c’est ce qu’on appelle une belle action !

Première surfeuse pro du Sénégal devenue symbole d’émancipation, elle glisse sur l’eau pour mieux noyer les préjugés. Changer les mentalités est son crédo dans un pays où certains sports ne se conjuguent pas au féminin. Khadjou Sambe s’entraîne dur pour se qualifier aux prochains JO de Tokyo et ça va tanguer !

Arbitre de Jeep Elite, Pro B et Ligue Féminine de Basket (LFB), Laure Coanus est sur tous les terrains, sifflet juste et gestes assurés. Entre deux rencontres sportives, elle répond à quelques questions simples, mais si révélatrices !

Entre deux séances de CrossFit, je me suis essayée au surf. Et clairement, je ne m’attendais pas à ça… Et pourtant, à 12 ans, je cumulais un abonnement au magazine Surf Session et une fausse dent de requin achetée sur le marché…

Championne paralympique de judo en 2016, à Rio, deux fois médaillée d’argent et douze fois Championne de France, Sandrine Martinet, porte-drapeau de la délégation française aux Jeux Paralympiques qui débutent le 24 août, est une incontournable du parajudo qui s’avance, plus forte que jamais, sur le tatami pour ses cinquièmes Jeux. Attention, elle va faire ippon à Tokyo 2021 !

Passeuse-philosophe de l’équipe canadienne féminine de volley-ball et des différents clubs européens dans lesquels elle officie depuis cinq ans, la québecoise Kim Robitaille joue au volley comme au jeu d’échecs. Tactique, réfléchie, adaptable, la sportive cosmopolite lance aussi la balle dans le champ des inégalités du sport féminin. Rencontre avec une nana qui sait ce qu’elle veut et ce qu’elle vaut.

Elle vient tout juste de fêter son anniversaire et de débuter l’Euro avec ses coéquipières de l’équipe de France. Lou Bogaert, 21 ans, rêve, mange et vit football depuis toute petite. La latérale gauche qui a décidé de prolonger avec le Paris FC jusqu’en 2027, savoure sa chance sans rien renier de ses ambitions : la victoire !

Elle parle de tout : sa carrière de boxeuse, ses grossesses, ses victoires, mais aussi de ses doutes. En toute simplicité. Dans ce podcast lancé par une autre championne, la basketteuse Diandra Tchatchouang, Estelle Mossely-Yoka, championne olympique 2016, démontre qu’on peut être femme, mère, épouse, et vivre de ses envies. Paroles d’une combattante.

Elle pourrait rejoindre Carl Lewis au panthéon olympique. À 35 ans, Allyson Felix dispute, à Tokyo, les cinquièmes (et sans doute derniers) Jeux Olympiques de sa carrière. Alignée sur 400 mètres en individuel et 4×400 en relais, la sprinteuse californienne, neuf médailles à son actif dont six en or, pourrait, en cas de nouveau podium, égaler le record de son illustre compatriote avec dix médailles. Portait d’une sprinteuse à la pointe de son art.

Elle a 30 ans et elle est une femme complète. Une athlète riche de cinq disciplines qu’elle pratique toutes avec le même bonheur. Ou presque. La championne de pentathlon Marie Oteiza répond à notre petit questionnaire de Proust à la sauce ÀBLOCK!
Abonnez-vous à la newsletter