17 août 2006Jessicah Schipper s'empare du record du monde du 200m papillon
Elle entame la compétition du Pacifique en sirène. Dès la première journée des Championnats pan-pacifiques, la nageuse australienne Jessicah Schipper fait des vagues en s’offrant un record mondial du 200m papillon. Récit d'une course contre la montre.
Par Manon Gimet
Publié le 16 août 2022 à 19h07, mis à jour le 13 août 2023 à 17h31
17 août 2006, Victoria, Canada. En pleine saison estivale, les températures grimpent, il est l’heure de se jeter à l’eau. La première journée des Championnats pan-pacifiques, cette compétition de natation qui a lieu tous les quatre ans entre nations bordées par l’océan Pacifique, est lancée.
Trente-six épreuves sont organisées, mais, aujourd’hui, c’est le 200m papillon qui joue les stars. Via une jeune prodige australienne, 19 printemps, qui a déjà plongé allègrement dans le groupe des meilleures nageuses du monde en raflant la médaille d’or au Championnats du monde de Shanghai, quatre mois plus tôt. Son nom : Jessicah Schipper.
Et lorsqu’elle entre dans le Saanich Commonwealth Place Pool pour s’avancer vers son couloir de nage, on la suit du regard.
Bonnet bien placé sur les oreilles, lunettes sur les yeux, Jessicah Schipper s’avance vers son plongeoir lorsqu’elle entend son nom retentir dans le stade nautique. Les mains en l’air, elle salue le public tout en restant concentrée.
Jessicah Schipper prend place, se recroqueville sur elle-même pour assurer une meilleure impulsion et atterrir dans l’eau le plus loin possible : 200m à parcourir, soit quatre longueurs dans la piscine canadienne.
Elle part à une vitesse folle sous le regard des spectateurs qui encouragent les nageuses à donner le meilleur d’elles-mêmes. Jessicah Schipper prend de l’avance dès la première longueur.
Entourée des deux japonaises, Yūko Nakanishi et Yurie Yano, qui essaient de réduire la distance, l’Australienne ne lâche rien.
Virages, papillon, respiration, Jessicah Schipper ne bat pas que de l’aile. Elle avance, encore et encore, sans même, semble-t-il, ressentir de l’épuisement.
Dernière ligne droite, c’est le sprint final. Toujours sous la pression des deux Japonaises, la nageuse poursuit dans son élan. Jusqu’au bouquet finale : la première place en 2min 5,40s.
Le tableau géant qui affiche les résultats, se teinte de rouge : Jessicah Schipper bat le record du monde du 200m papillon, ême ne semble pas y croire.
Et pourtant, ce n’est encore qu’un début : elle remportera la médaille d’or du 200m papillon l’année suivante, chez elle, en Australie, aux Championnats du Monde de Melbourne, le bronze sur 100m papillon et 200m papillon aux Jeux Olympiques de Pékin, en 2008, ainsi que l’or en relais 4 × 100m 4 nages.
En ce Jessicah Schipper a encore beaucoup à gagner.
C’était aussi un 17 août
En 1944, un an avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, le quotidien L’Auto, principal quotidien sportif français paru dès 1900 (d’abord sous le titre L’Auto-Vélo), publie son tout dernier numéro. Considéré comme ayant été favorable à l’Occupant allemand, il est désormais interdit de publication.
Rendez-vous demain pour : Ça s’est passé un… 18 août
ÀBLOCK! est un média indépendant qui, depuis plus d’1 an, met les femmes dans les starting-blocks. Pour pouvoir continuer à produire un journalisme de qualité, inédit et généreux, il a besoin de soutien financier.
Pour nous laisser le temps de grandir, votre aide est précieuse. Un don, même petit, c’est faire partie du game, comme on dit.
Une athlète qui marche vers les sommets, une capitaine de l’équipe de France de rugby qui sait comment apprivoiser le ballon ovale (Manae Feleu sur notre photo), une fille qui court, qui court, et le décryptage d’un baromètre sur les jeunes et le sport, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK! Enjoy !
Une judokate de poche mais qui regarde le sommet, une journaliste ÀBLOCK! pour la sortie de son livre sur Alice Milliat, une arbitre de rugby pionnière et un nouveau mercredi spécial KIDS, c’est le meilleur de la semaine ! Bonne lecture !
La première édition de la E-Sport Factory a eu lieu du 8 au 12 avril. Une jolie colonie de vacances pour les kids, avec au programme du sport… et de l’e-Sport ! Et si les filles étaient absentes pour le lancement, elles sont attendues ÀBLOCK! les prochaines fois !
Le jour où l’aîné de la famille est venu te demander de lui acheter des protéines, tu n’as pas su quoi lui répondre… Déjà que ces produits ne font pas consensus chez les adultes, alors quid de leur effet sur des ados ? Pas de panique, ÀBLOCK! t’éclaire sur les besoins nutritionnels d’un corps en pleine croissance.
Une gymnaste qui a dépassé la dépression et les embûches pour mieux performer, une warrior qui a passé la corde au cou à la Tour Eiffel (Anouk Garnier sur notre photo) ou encore une nageuse ambitieuse et une runneuse qui nous emmène dans les coulisses de sa vie, c’est le meilleur d’ÀBLOCK!
Le témoignage d’une grimpeuse qui veut passer la corde au cou à la Tour Eiffel (Anouk Garnier sur notre photo), une snowboardeuse qui s’est offert un podium au Canada ou encore notre rendez-vous spécial KIDS, c’est le meilleur de la semaine sur ÀBLOCK!. Bon rattrapage !
Jusqu’au 6 avril, place à la 8e édition de la Semaine Olympique et Paralympique dans les écoles ! Une semaine pour promouvoir la pratique sportive chez les jeunes. On y va, on traîne pas !
A-t-on encore besoin de le répéter ? La pratique sportive est essentielle pour le développement des enfants et des ados. Aussi bien sur le plan physique que mental. Mais si on doit encore vous le prouver, voici trois bonnes raisons de mettre les jeunes au sport !
Une championne du rebond (Léa Labrousse sur notre photo), une traileuse qui a écrit l’histoire, une torpille tricolore, une nouvelle chronique de notre marathonienne ÀBLOCK! et un festival sportif sur grand écran, c’est le meilleur de la semaine. Enjoy !
Du 3 au 5 avril, la ville de Deauville, terre de cinéma, accueille un événement de taille en cette année olympique : la 1ere édition d’un festival consacré aux docus sportifs, le Deauville Sport Doc Festival, labellisé Grande Cause Nationale 2024. Le sport, en haut de l’affiche !
Une fusée sous-marine, les filles au MIC dans l’univers du ballon ovale, des cyclistes insatiables (Noëlie et Elsa sur notre photo), un nouveau Carnet de route de notre ambassadrice, un Q&A en vidéo ou encore l’histoire de la boxe au féminin et notre spécial KIDS ? Soyez ÀBLOCK!
Alors comme ça, la boxe serait une affaire d’hommes ? Que nenni, les gants vont aussi bien aux filles qu’aux garçons ! Et certaines n’ont pas attendu d’autorisation pour le faire savoir. Retour sur l’histoire de ces pionnières gantées.
Née avec un handicap au pied et à la cheville, elle n’a aucune limite. Marie Patouillet, médaillée paralympique en cyclisme, a toujours été guidée par son amour du sport, son courage et sa détermination. Un dépassement de soi qui l’a menée sur la piste aux étoiles : celles des athlètes de haut niveau qui inspirent et font avancer bien des causes car cette fille-là roule pour les femmes et les athlètes handisport. Entretien.
Elle fait partie du « 8 majeur » réuni par Alexia Barrier qui se lancera sur les traces du trophée Jules Verne en 2025. La navigatrice Marie Tabarly a accepté, presque comme une évidence, d’intégrer cet équipage 100 % féminin. Conversation avec une fille qui prend le large quand ça lui chante.
Une crossfiteuse que rien n’effraie, un photographe à l’œil expert, un récap’ de la fête internationale de la glisse et une coupe du monde pour le moins originale, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! cette semaine. Enjoy !
Un slalom XXL, une femme de trempe engagée, un rattrapage sur la culture handisport (avec notamment Marie-Amélie Le Fur sur notre photo), une sirène et une question gourmande et sportive à la fois, c’est le Best-of ÀBLOCK! de la semaine. Go !
Après vingt-et-un ans de disette, la France compte à nouveau dans ses rangs une championne du monde de fleuret. Marie-Chantal Demaille succède ce 10 juillet 1971 à son ainée Renée Garilhe, dont le titre remontait à 1950. L’apogée d’une carrière hors-norme qui se poursuit encore aujourd’hui.
Les aventures en crampons des filles de l’équipe de Fédérale 1, la 3e division du championnat de France de rugby, se poursuivent au gré des rencontres musclées sur les pelouses. Le rugby en mots, c’est presque aussi bien que de le jouer !