10 août 1983, Helsinki, Finlande, le stade olympique de la ville est en feu depuis trois jours, lieu des premiers Championnats du monde d’athlétisme. Dans une atmosphère festive, la capitale finlandaise est au summum de l’exaltation sportive. Une journée riche en émotions s’annonce.
Sous des températures oscillant entre 15°C et 20°C, la course du 400m féminin commence dans de bonnes conditions. Sur la ligne de départ, les meilleures athlètes au monde sont dans les starting-blocks. Objectif : se hisser à la première place du classement. Un objectif commun à toutes.
Et peut-être plus encore pour une athlète dénommée Kratochvílová, détentrice du record du monde du 800m grâce à son temps de 1 min 53s 28 établi le 26 juillet précédent à Munich. La Tchèque ne compte pas s’arrêter en si belle course. D’autant que le 400m est sa distance de prédilection.
C’est parti ! Le coup d’envoi donné, les athlètes s’élancent. Et Jarmila Kratochvílová joue les fusées. La championne de 32 ans vole allègrement vers le record mondial. Rien ne l’arrête.
Lorsqu’elle passe, à grandes foulées, la ligne d’arrivée, le chrono confirme sa suprématie : 47s 99. La sprinteuse tchèque vient de battre le record du monde du 400m. Jarmila Kratochvílová est la nouvelle meilleure coureuse de 400m mondiale, devenant la première femme à descendre sous les 48 secondes.
Il faudra attendre 1985 pour que son record soit pulvérisé par sa grande rivale du 400m, l’Allemande Marita Koch, en 47s 60.
En 1995, douze ans plus tard, le record du monde féminin du triple saut a été amélioré à Göteborg, en Suède. C’est l’Ukrainienne Inessa Kravets qui en est l’heureuse détentrice avec 15,50m. Un record qui aura tenu vingt-sept ans avant d’être battu par la Vénézuélienne Yulimar Rojas qui, le 20 mars 2022, lors des Championnats du monde en salle à Belgrade, a atteint la marque de 15,74 m.