Jérôme Decourcelles : Y a-t-il un sponsor dans la salle ?
Elles cherchent toutes un sponsor pour partir à la quête d’une médaille olympique. Elles, ce sont nos jeunes championnes, la nouvelle génération de filles ÀBLOCK! mais aussi celles qui, aujourd'hui sont en sursis faute de moyens...
Par Jérôme Decourcelles, journaliste et animateur radio*
Publié le 05 février 2021 à 11h23, mis à jour le 19 mars 2021 à 15h17
Elles s’appellent Héloïse Pégourié, championne de France U20 de kite foil, Tifany Huot-Marchand, médaillée en short-track, Maïlys Piazzalunga, sélectionnée aux derniers championnats de France d’escalade ; hier, la nageuse Margaux Fabre, bientôt, la nageuse Assia Touati, toutes deux championnes d’Europe du 4X100 NL entre autres. Elles cherchent toutes, et elles ne sont pas les seules, un sponsor pour partir à la quête d’une médaille olympique.
Alors que se prépare l’événement planétaire des Jeux Olympiques de Paris 2024, le futur du sport français est en souffrance. Le CNOSF a écrit une lettre ouverte au président de la République. On vous en parlait la semaine dernière.
Si nos fédérations, nos séniors, nos vétérans défendent le sport en France, nos jeunes, sportifs et sportives, continuent à se dépenser sans compter pour arriver sur les plus hautes marches des podiums. Des heures durant, ils et elles ne comptent ni la sueur, ni la douleur pour arriver à faire briller le drapeau tricolore au plus haut et faire résonner la Marseillaise à tous les coins de rue.
Les clubs amateurs n’ont pas les finances pour les aider. Des familles se mettent en péril pour faire en sorte que leurs enfants sportifs voient, un jour, la plus belle des médailles briller autour de leur cou et faire résonner leur hymne préféré. Je dis bien, des familles entières se mettent en péril aujourd’hui.
De grandes championnes ont vu ou voient encore leurs parents s’endetter, jusqu’à hypothéquer leur maison parce qu’ils croient en la réussite de leurs enfants. Un exemple ? la grande Perrine Laffont. Et si elle avait renoncé ?
La recherche de sponsors est difficile. Si on est un jeune garçon, ce n’est déjà pas simple, si on est une jeune fille, ça devient compliqué. Que dire des sportives en situation de handicap ? Je citerai la grande Katell Alençon : « Là, j’accumule ! ».
Prenons un exemple : Héloïse Pégourié, qui aimeraient continuer son sport et préparer les JO. Héloïse truste les premières places chez les juniors en kitesurf, l’un des sports les plus en vogue aujourd’hui. Elle est championne de France en Kite Foil chez les moins de 20 ans. Elle en a tout juste 16. Elle pourrait réussir. Comme on dit, elle a la niaque !
Malheureusement, les sponsors manquent. Pourquoi les entreprises ne feraient-elles pas confiance à nos championnes ? Tous les sports ne sont pas médiatisés de la même façon.
Et pourtant, nos plus belles médailles sont dans les sports dits mineurs : le ski de bosse, l’escrime, le hockey subaquatique (où la France correspond aux All Blacks pour le rugby à XV), la boxe, la natation, le handball, le trail, le triathlon, le baseball (championne d’Europe), le judo, et bien d’autres encore, très nombreux.
À titre de comparaison, en football olympique, le dernier podium date de 1984, au même titre que Roland-Garros en 1983 pour les hommes, la F1 avec Alain Prost, notre dernier champion du monde, ou encore le Tour de France avec Bernard Hinault.
Faites que nos champions et championnes voient un jour arriver nos jeunes pour leur succéder sur les plus hautes marches en les sponsorisant.
C’est important d’aider notre jeunesse à réussir, parce que si la jeunesse du sport français n’a pas d’avenir, alors le sport français, lui-même, n’en aura pas non plus et les Jeux Olympiques de Paris 2024 ne seront que peau de chagrin. Ne gâchons pas la fête, aidons-les !
Merci pour eux, merci pour elles. Il serait vraiment dommage qu’une future étoile du sport, quelle qu’elle soit, disparaisse.
La victoire se fait ensemble.
*Jerôme Decourcelles est journaliste et animateur radio, il sévit notamment au micro de l’émission « Sports en vrai », chaque mercredi de 19h à 19h50 sur Radio VRAI (vraiplus.tv) et est le rédacteur en chef de la rédaction du média VRAI.
Dans leur pays, la boxe est un sport mineur, où on a longtemps considéré que les filles n’avaient pas leur place. Mais c’était avant qu’elles ne montrent les poings et ne rapportent des médailles. Le photographe français Stéphane Bouquet a shooté les exploits de cette équipe féminine du Mozambique désormais connue comme Les Puissantes.
Un challenge humain et solidaire. Le coureur français va tenter d’homologuer un record officiel de vitesse sur l’intégralité du parcours du GR34, soit 2 000 km entre le Mont Saint-Michel et Saint-Nazaire, en moins de 30 jours. Le tout, au profit de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer). C’est parti !
Une footballeuse à la détermination sans faille, une tireuse qui ne compte pas louper sa cible à Tokyo, une nageuse olympique de légende, deux skateuses qui vont “rider“ dur aux Jeux (dont Madeleine Larcheron sur notre photo), un 5 infos sur la porte-drapeau française, une course en treillis et un camp sportif pour l’été, c’est la séance ÀBLOCK! de rattrapage !
Il est l’auteur de « La fabrique du muscle ». Dans cet essai passionnant, Guillaume Vallet, ce professeur en sciences économiques à l’Université Grenoble-Alpes, également bodybuilder, interroge notre rapport au corps en le mettant en perspective avec le système économique qui gouverne nos sociétés. Rencontre éclairante.
Née avec un handicap, elle en a fait une force. Championne de natation, inspiration féministe, Annette Kellermann a délivré le corps des femmes. Comment ? En popularisant le maillot de bain moderne. Plongeons dans un destin littéralement hollywoodien !
Au terme d’une élection serrée entre trois villes prétendantes au titre d’hôte des Jeux Olympiques d’hiver 2014, le Comité Olympique International choisit Sotchi, offrant ainsi à la Russie ses premiers JO d’hiver.
C’est une grande première. Le 20 août 1922, Paris est le théâtre des premiers Jeux Olympiques féminins. Derrière cette grande manifestation se cache une femme, Alice Milliat, rameuse émérite et incontournable militante du sport au féminin qu’elle va grandement contribuer à développer.
Parfois, ils ne sont pas faciles à décrypter. Les coachs ont leur langage, selon les disciplines qui, elles aussi, sont régies par des codes. Sur ÀBLOCK! on a pensé défricher tout ça avec un lexique pratique. C’est le petit dico « Coach Vocab' » Et on commence par le terme WOD propre au CrossFit.
L’année commencera sur deux roues et sur neige. Les 8 et 9 janvier, la première édition du Championnat de France Kepax Snow Bike se déroulera sur les pistes de la station Pra Loup. Ces mêmes pistes qui ont accueilli une étape de la coupe de monde de ski alpin. Et il est ouvert à tous. Qu’est-ce qu’on attend pour s’offrir de belles sensations ?
Toutes les rentrées sont riches de promesses. À Marseille, le week-end du 1er et 2 octobre en tout cas, le retour de la course Pop In The City ravira tout le monde ! Un Pékin Express sur une journée et 100 % féminin, comment ne pas être enthousiaste à l’idée de chausser les baskets ?
Ce samedi 8 octobre, si on s’offrait une petite mise en bouche de Paris 2024 ? À moins de deux ans des JO, une Journée Paralympique s’installe place de la Bastille et mettra en avant des champions et championnes que rien n’arrête. L’athlète et présidente du Comité Paralympique et Sportif Français, Marie-Amélie Le Fur, y jouera les coachs, entre animations et autres démonstrations sportives et festives. On y va ?