Selon la radio télévision belge francophone RTBF, l’heure n’est pas venue pour les organisateurs du Tour de France, ASO, de reconsidérer son événement estival.
L’attente est donc la stratégie adoptée. L’évolution de la situation n’étant pas connue, rien ne sert apparemment de réfléchir à un remaniement du Tour qui, certes plus modulable que les JO ou l’Euro de Foot déjà reportés, provoquerait une belle pagaille au sein des comités locaux d’organisation.
Aucune équipe n’a par ailleurs jusqu’ici demandé clairement le report ou l’annulation du Tour.
Un mois pour se retourner…
« Sur le plan technique, France Télévision, qui réalise la captation, demande un délai minimum d’un mois pour pouvoir se retourner, explique la RTBF. Cela laisserait encore huit semaines aux organisateurs pour plancher sur différents scénarios.
Car contrairement aux Jeux Olympiques, le Tour est beaucoup plus modulable. Il pourrait par exemple être maintenu aux dates initiales mais dans un format différent, beaucoup plus centré sur l’aspect sportif.
Pour maintenir la plus grande course de l’année, ASO envisagerait différentes options. Retirer la caravane publicitaire, réduire les zones techniques et les nombreux médias présents, limiter le public dans certaines zones cruciales (départs et arrivées), etc.… Ces solutions sont à l’étude. »
Bernard Hinault : » On parle de risque de mort. Le vélo, franchement, on s’en fout dans ces cas-là. «
En revanche, une annulation n’est pour l’instant pas envisagée tant elle signifieraient un manque à gagner important pour les villes qui doivent accueillir une étape, pour l’organisateur, mais aussi pour les équipes professionnelles.
L’ancien quintuple vainqueur de l’épreuve, Bernard Hinault balaye lui d’un revers de la main toutes les conséquences économiques d’une telle annulation :
» Le sport, c’est fabuleux, dit-il. Le Tour de France, c’est une fête fantastique. Mais c’est en dessous de la vie. On parle de risque de mort. Le vélo, franchement, on s’en fout dans ces cas-là.
L’amoureux du Tour, il veut surtout voir des gens en bonne santé. S’il faut annuler le Tour, n’hésitons pas. En face, il y a une putain de maladie. C’est beaucoup plus grave ! «
Une dérogation pour les pros ?
La ligue professionnelle française a prévu de s’entretenir avec les différents ministères en charge de la question, sur une éventuelle dérogation qui permettrait aux cyclistes de poursuivre leurs entraînements. Dans le cas où le Tour de France s’élance bien le 27 juin prochain, ils seraient ainsi fins prêts à reprendre la route.
Parce qu’en 117 ans d’histoire seules les deux guerres mondiales ont jusqu’ici privé les coureurs de départ. Pas étonnant que cela paraisse inimaginable aux yeux des Français de ne pas voir leur été rythmé par les klaxons 3 tons à trompe…