La First One du squash mondial est une lionne puissante aux cheveux longs et au lancer de balles imparables. Nouran Gohar, déterminée et grande tacticienne de la discipline, est une championne ÀBLOCK! à suivre.
Par Claire Bonnot
Publié le 15 mai 2022 à 20h28, mis à jour le 16 septembre 2024 à 9h20
NouranGohar, 26 ans, fait partie de la formidable génération d’athlètes égyptiens qui s’impose comme un raz de marée sur le squashmondial. Elle a à peine 16 ans, en 2013, quand la jeune athlète remporte son premier titre à l’Open de Prague.
La suite de son parcours fait office d’un service envoyé à la vitesse de l’éclair : un titre à l’Irish Open et une victoire dans la finale du Monte-Carlo Squash Classic, en 2014, titre qui lui vaut de se placer dans le Top 20 mondial à tout juste 18 ans.
Puis, c’est l’Open du Texas en 2015 et la voilà remontant dans le Top 15. Cette année-là, Nouran Gohar remporte le Championnat du monde junior, accède à la finale de l’Open de Chine et de l’Open de Monaco.
Elle s’est donc hissée en à peine quelques mois dans le Top 10, à la force de ses bras et de sa tactique impeccable.
La folie des grandeurs débute en 2016 lorsque NouranGohar devient la deuxième plus jeune finaliste British Open de l’ère moderne en atteignant une première finale des World Series et qu’elle remporte son premier titre majeur lors du Hong Kong Open.
Une performance fera date en avril 2019 et lui redonne tout son lustre après une petite période de stagnation -tout de même toujours dans le Top 10 mondial- : elle élimine la championne du monde et N°2 mondiale, Nour El Sherbini, lors du tournoi platinium El Gouna International avant de perdre face à la N°1 mondiale, Raneem El Weleily. Mais la revanche ne va pas tarder à sonner.
Car l’Égyptienne n’a pas la raquette dans sa poche : elle confirme son statut de championne des courts de squash en prenant sa revanche contre Raneem El Weleily et en s’imposant à la fois en finale du British Open et lors du platinium US Open de la saison 2019-2020, elle devient alors la plus jeune championne de ce tournoi.
Un doublé légendaire ! Consécration : en juillet 2020, NouranGohar se classe N°1 mondial à la suite du retrait de Raneem El Weleily.
Ce que ce titre lui procure ? « C’estRaneem El Weleily qui m’a annoncé la nouvelle : « Je prends ma retraite et félicitations, tu es la nouvelle numéro 1 mondial », raconte-t-elle dans Red Bull magazine. C’était très inattendu car depuis que j’ai commencé à jouer, Raneem était déjà une championne bien établie. Je l’admirais beaucoup et elle a toujours été un modèle pour moi. Je n’aurais jamais imaginé vivre le jour où elle prendrait sa retraite, j’avais l’impression qu’elle allait être là pour toujours.»
Si elle perd le titre quatre mois plus tard, fidèle à sa puissance, elle reprend sa couronne en avril 2022. Une queen du squash !
Et pourtant, NouranGohar a bien failli déserter les courts… En 2018, sa carrière perd son rythme endiablé et le jeu se fait moins attrayant.
Elle songe à raccrocher la raquette après l’US Open 2018. « J’ai atteint le N°2 mondiale pour la première fois à 18 ans, explique-t-elle encore. J’étais l’outsider et je n’avais aucune pression. Je n’avais rien en tête, juste l’amour du sport. Vous pensez que c’est ainsi que les choses iront pour toujours, alors je l’ai pris pour acquis. À ce moment-là, je regardais le classement et j’étais très proche de la place de N°1 mais, en termes de confiance et de performance, je ne me sentais pas aussi à l’aise. Je suis tombé à la huitième place et il a fallu du temps pour revenir à nouveau à cet endroit. Ce fut un très long voyage avec des hauts et des bas. »
Comment la jeune championne a-t-elle (re)pris la balle au bond ? « J’ai dû me ressaisir mentalement et physiquement mais j’étais vraiment démotivée à ce moment-là. J’ai tout essayé. J’ai voyagé en France pour changer mon programme d’entraînement et essayé de résoudre mes problèmes de blessures, mais je suis revenue de nouveau blessée. J’avais l’impression que les choses s’effondraient et que le puzzle ne pouvait pas se regrouper. Mais parfois, lorsque vous touchez le fond, le seul chemin est vers le haut et il n’y a rien à perdre. »
Compétitive et entêtée, NouranGohar était « une mauvaise perdante », un caractère qui peut empêcher de… gagner : « Ce n’est probablement que pendant la période 2018-19 que j’ai commencé à apprendre qu’il n’y a rien de mal à perdre et à apprendre de ses erreurs. »
Aujourd’hui, toujours en tête du classement mondial, à quoi rêve la meilleure squasheuse du monde ? « Atteindre la première place est quelque chose de grand, mais être au sommet pendant longtemps est de plus en plus difficile. Je dois être au top tous les jours pour garder cette place. C’est parfois stressant et terrifiant, mais j’aime les défis. J’ai hâte d’être sur le court et de ressentir ce nouveau genre de défi .»
Une championne définitivement ÀBLOCK !
Pour prendre la balle au bond avec NouranGohar, c’est sur Instagram : @nourangohar
Place aux jeunes ! Du 19 janvier au 1er février, ce sont les athlètes de demain qui prennent les rênes à l’occasion des Jeux Olympiques de la Jeunesse d’Hiver 2024. Dans la province de Gangwon, en Corée du Sud, ce ne sont pas moins de 81 médailles d’or qui sont à rafler. Et nos p’tits Bleus comptent bien en ramener à la maison…
Elle est l’arrière-arrière-petite nièce du Baron Pierre de Coubertin. Diane de Navacelle de Coubertin, membre du bureau de l’association Familiale Pierre de Coubertin, a pour mission de s’assurer que l’idéal olympique imaginé par son glorieux aïeul continue à être respecté. Alors que nous venons de boucler les Jeux Olympiques d’hiver et juste avant que ne soient lancés les Jeux Paralympiques à Pékin, elle revient sur les rapports, parfois complexes, entretenus par le rénovateur des Jeux avec la femme sportive.
Ainsi que l’avait laissé présager la dernière déclaration du CIO, les JO d’été qui devaient débuter en juillet prochain à Tokyo auront lieu dans un an.
L’été dernier, les records d’audience de la Coupe du monde féminine de foot et quelques mois plus tôt du Championnat d’Europe de handball féminin à la télévision ont prouvé que le public se passionnait de plus en plus pour les compétitions féminines. Et les dernières études ne font que réaffirmer cette réelle tendance. Pour autant, les jeux ne sont pas faits. Décryptage.
En cette année 1984, Los Angeles est le théâtre d’une bataille épique sur les pistes olympiques. Parmi les moments les plus mémorables de ces jeux se trouve la performance de Gabriela Andersen-Schiess lors du tout premier marathon féminin. Nous sommes le 5 août 1984.
Ultra-traileuse par tous les temps, Sylvaine Cussot alias Sissi, petit gabarit impressionnant de force, est un concentré de pep’s, de détermination et de joie de vivre. Ses foulées de runneuse passionnée la mènent partout dans le monde, comme à La Réunion où elle s’apprête à prendre le départ de la Diagonale des Fous.
Y a des filles qui adoooorent les courbatures, parce que, disent-elles, plus ça fait mal, plus ça muscle. Mouais. Y en a d’autres pour qui c’est l’enfer et que ça dégoûte du sport. Si si. Mais, en vrai, les courbatures, ça fait partie du jeu ou bien… ? Réponse de notre coach, Nathalie Servais, qui sait de quoi elle parle (depuis le temps) !
Alors que les Mondiaux de handball débutent en Espagne, ÀBLOCK! prend la balle au bond et vous conte les prémices de ce sport conjugué au féminin. Prêt à entrer sur le parquet ?
Elle rame en catégorie poids léger mais elle envoie du lourd. Laura Tarantola, Championne du Monde 2018 d’aviron, a les épaules assez larges pour décrocher une médaille aux JO de Tokyo. À 26 ans, si cette sacrée nana a fait de l’eau son territoire, elle n’en garde pas moins les pieds sur terre. Échanges avec une sportive qui ne cache ni ses joies ni ses faiblesses.
C’est ce qu’on appelle la relève. Quarante-huit cyclistes en herbe, toutes des jeunes filles âgées de 13 à 18 ans, ont été invitées dans la roue des pros sur le Tour de France Femmes 2023. C’est l’opé « Elles arrivent ! » signée de la fédé de cyclisme. On adore et on adhère !