Elle ne court pas après les projecteurs. Elle court après les ballons, les lignes d’essai, les victoires partagées. Marine Ménager, c’est cette joueuse qui ne fait pas de bruit mais qui fait du bien. À son équipe, à son sport, à toutes celles qui rêvent de rugby sans oser encore y croire. À 29 ans, elle s’apprête à raccrocher les crampons. Mais avant ça, elle veut marquer une dernière fois. Pas seulement sur le terrain. Dans l’histoire.
Originaire de Villeneuve-d’Ascq, la petite Marine découvre le rugby à l’âge de 7 ans, aux côtés de sa sœur jumelle Romane. Ensemble, elles gravissent les échelons, remportent le championnat de France avec Lille en 2016, puis avec Montpellier en 2019. Leur parcours commun incarne une forme de sororité sportive rare, fondée sur la complémentarité et la fidélité.
Sélectionnée pour la première fois en équipe de France en 2016, Marine Ménager compte aujourd’hui 57 capes et 17 essais. Elle participe au Grand Chelem de 2018 et devient au fil des années une joueuse incontournable du XV de France, capable d’évoluer au centre comme à l’aile. Son profil : solide, fiable, peu spectaculaire mais toujours efficace.
Co-capitaine de l’équipe nationale aux côtés de Manaé Feleu, elle incarne un leadership discret, fondé sur l’exemplarité et la constance. Marine Ménager n’est pas une figure médiatique, mais elle est respectée pour son sérieux, son engagement et sa capacité à fédérer sans imposer. Son parcours est aussi celui d’une génération de joueuses qui ont accompagné la professionnalisation du rugby féminin.
En 2018, elle fait partie des premières à signer un contrat fédéral à mi-temps, une avancée majeure pour la reconnaissance du statut des sportives de haut niveau.
La Coupe du monde 2025 représente pour elle un dernier défi. Marine Ménager espère y porter les Bleues jusqu’à une finale historique, et pourquoi pas, décrocher un premier titre mondial. Une ambition à la hauteur de son engagement, toujours tourné vers le collectif.