Triplement médaillée - dont un sacre en or - lors des précédentes éditions des Jeux Paralympiques, la championne du 100 et 200 mètres va tout donner pour décrocher l’or aux Jeux paralympiques de Paris. Prêt, feu, partez, Mandy François-Élie est dans les starting-blocks.
Par Claire Bonnot
Publié le 28 août 2021 à 18h20, mis à jour le 30 août 2024 à 12h42
La Martiniquaise Mandy François-Élie était une athlète « valide » avant son accident vasculaire cérébral. Elle était même détentrice du record de son île sur 400m. L’athlétismeétait au centre de sa vie. Mais c’est en 2008, alors qu’elle a tout juste 18 ans, que sa vie prend un nouveau tournant : elle tombe dans le coma pendant trois semaines. « AVC, coma, paralysie… Mon destin a basculé à l’âge de 18 ans. Courir est une libération » écrira-t-elle dans Le Plus de L’Obs.
Dès lors, la maturité sera rapide pour la jeune Mandy, tout juste majeure, qui a toujours des envies de médailles plein la tête et qui va aller chercher comment les décrocher malgré le handicap.
Elle se réveille hémiplégique et partiellement paralysée du côté droit du corps. Mais « miraculée » comme elle l’écrit. Si, malgré la rééducation, la jeune athlète porte encore des séquelles de cet AVC au niveau du bras, de la jambe et du pied, elle parvient à se remettre sur la piste de son sport favori grâce au handisport, conseillé par les médecins.
Celle qui a toujours été fascinée par la carrière de Marie-José Pérec travaille d’arrache-pied pour réapprendre à parler, marcher puis courir. Un an après avoir pris sa première licence handisport, Mandy François-Élie que ses parents surnomment « la miraculée » est repérée par l’équipe de France puis sélectionnée pour les championnats d’Europe 2012. Une nouvelle aventure commence.
Là-bas, Mandy François-Élie décroche sa qualification pour ses premiers Jeux Paralympiques qui ont lieu à Londres, la même année. Et c’est la consécration, le sentier de la gloire : « Encore toute émerveillée de me trouver là. Sur 100m, je suis allée au-delà de mes espérances, en décrochant l’or, avec même un record d’Europe au bout. Cette victoire, je l’ai vécue comme une libération, après les années difficiles qui ont suivi mon AVC. Comme une récompense aussi pour les efforts consentis. Voire comme un miracle… », exprime-t-elle dans L’Obs.
À partir de cette médaille d’or olympique, sa carrière devient fulgurante…
Mandy François-Élie est notamment sacrée Championne sur 100 mètres et sur 200 mètres aux Championnats du monde de para athlétisme en 2013, médaille d’or sur 100 mètres aux Championnats d’Europe 2014, médaille d’argent sur 100 mètres aux Jeux Paralympiques de Rio 2016, médaille d’or sur 100 et 200 mètres aux Championnats d’Europe en 2018 puis médaille de bronze sur 100 mètres puis médaille d’argent sur 200 mètres aux Championnats du Monde 2019. Une armoire à trophées déjà bien pleine…
Et de poursuivre sur sa lancée. En juin 2021, elle décroche 3 médailles en 3 jours lors des championnats d’Europe d’athlétisme handisport : deux en or avec un doublé 100 et 200m et une médaille en bronze au relais universel sous les couleurs de l’équipe de France. Dans la continuité de ses exploits, Mandy François-Élie décroche le bronze du 200m T37 aux Jeux de Tokyo puis la médaille d’or aux championnats d’Europe en Pologne et conserve son titre de championne de France sur 100m aux Championnats handisport d’athlétisme la même année.
À 34 ans, Mandy François-Élie se lance sur la piste de ses quatrièmes Jeux, en catégorie T37 (à savoir déficiences d’origine cérébrale), visant la première marche du podium, inlassablement : « Redevenir championne paralympique sur 100/200 et en relais, c’est mon objectif », dit-elle sans rougir. Et elle s’en est donné les moyens : « Je passe au minimum 4 ou 5h par jour pour les entraînements et les soins de récupération, en fonction des périodes. »
Et mieux vaut qu’elle gagne car, dit-elle sur franceinfo.fr : « Je déteste perdre. C’est un défaut, que voulez-vous ? Je suis très fâchée quand je perds. Il m’arrive de pleurer ou de partir me cacher pour ruminer. »
Bref, Mandy François-Élie a faim et elle n’hésite par à multiplier les expériences, notamment en athlétisme : depuis plusieurs mois, elle se teste aussi sur le saut en longueur. « Dans cette discipline, j’éprouve plus de plaisir que sur le sprint. Car je ne me sens pas en concurrence. Je me retrouve seule sur le sautoir. C’est moins stressant.»
Mais c’est sur son 200m de prédilection qu’on va la retrouver en forme et prête à tout donner, d’autant que tout le clan François-Élie sera au Stade de France pour l’acclamer. « Ce n’est ni un stress, ni une pression supplémentaire. Au contraire ! Ça me donnera encore plus de force mentale. »
Son mental ? D’acier et de résilience. Le sport est une passion qui l’a aidée à se reconstruire et à se dépasser. Sa devise ? « Never give up », ne jamais abandonner. Mandy François-Élie a pour ambition de s’offrir un sprint d’anthologie lors de ces Jeux Paralympiques… Let’s go girl !
Mandy François-Élie est arrivée 4e de la finale du 100m (13.51) dans la catégorie T37
Le week-end prochain, elle fera vrombir sa bécane au Bol d’Or. Aurélie Hoffmann alias Lil’Viber formera avec sa copine des circuits, Patricia Audebert, l’unique team 100 % féminine de l’événement du Castellet pour la course du Bol d’Or Classic. Entre deux entraînements sur l’asphalte, elle répond à notre petit questionnaire de Proust à la sauce ÀBLOCK!
Pour elle, le sport c’est comme un jeu, mais un jeu sérieux. Montée sur un ring très jeune, rien ne peut mettre cette fille K.O. Triple championne du monde de savate boxe française, multi championne de France et d’Europe, Mathilde Mignier est aussi prof d’EPS. Une double vie sportive, en solo et avec ses élèves, toujours tournée vers le sport plaisir, passion et… progression !
Aux 20km de Paris, la semaine dernière, j’ai fait le plein d’émotions. Ça restera une des plus belles courses de ma vie ! J’ai ressenti comme un déblocage mental, comme si je m’autorisais à y croire. Oui, je peux faire de grandes choses !
La marine bleue compte des torpilles de qualité dans son armada. Parmi les plus rapides, Analia Pigrée, une vraie fusée une fois le top départ donné. Championne d’Europe 2022, la nageuse guyanaise compte bien poursuivre sur sa lancée jusqu’au sommet du mont Olympe…
Ce week-end, on bouge à Paris ! L’édition 2023 du Garmin triathlon s’annonce encore une fois décoiffante, avec une visite de la capitale en mode warrior ou, nouveauté, en mode plus tranquille. Ça vous tente ? Suivez le guide !
Première femme à entraîner, en France, une équipe masculine senior de haut niveau en rugby à XIII, Audrey Zitter, grande sportive, a été biberonnée au ballon ovale et est aujourd’hui cadre technique régionale de Rugby à XIII. Rencontre avec une fille qui marque l’essai contre les clichés.
Il nous aura fait vibrer comme aucun avant lui ! Pour Katarzyna Niewiadoma, la victoire sur Demi Vollering lors de ce Tour de France Femmes 2024, s’est jouée dans les ultimes mètres de la dernière étape. Un final digne des meilleurs scénarios hollywoodiens, dans lequel les Françaises avaient des rôles de choix. Retour sur cette Grande Boucle magique.
Vice-capitaine des Bleues, actuellement en train de chasser cette coupe d’Europe qui échappe aux tricolores depuis plus de dix ans, Alexia Chartereau compte bien inscrire cette génération dorée au panthéon du basket français. Retour sur la carrière de la meneuse de femmes la plus en vogue de l’hexagone.
À partir de ce dimanche et jusqu’au 31 juillet, la première édition du Tour de France Femmes se déroule dans le Grand-Est. Etapes longues, rapides ou en montagne, les cent-quarante-quatre participantes (dont Elizabeth Deignan sur notre photo) auront fort à faire pour venir à bout des 1029 kilomètres programmés. Présentation.
Plus que quelques mois avant que le breaking ne fasse officiellement son apparition aux Jeux Olympiques. Un rendez-vous qui fait rêver les Bgirls et Bboys. La Néerlandaise India Sardjoe est prête à se lancer dans la battle pour l’or. Portrait d’une breakeuse d’exception.
Ce samedi 3 juin, la ville de Talence organise sa Journée Olympique au cœur de la cité. Au programme, des initiations et des démonstrations avec des athlètes de renom en partenariat avec ÀBLOCK!. Une mise en bouche à un peu plus d’un an des Jeux Olympiques de Paris.
À partir d’aujourd’hui et pendant cinq jours, douze athlètes défendront sur l’eau les couleurs françaises. Lors des championnats du monde de canoë-kayak, les objectifs sont limpides pour les tricolores : la finale ou rien ! Une exigence pour pagayer loin, jusqu’aux JO 2024…