« Le sport a le pouvoir de changer le monde », disait Mandela. Majken Gilmartin en a fait sa boussole. Danoise, passionnée de football depuis l’enfance, elle découvre très tôt que le sport n’est pas toujours synonyme d’inclusion : « Quand j’ai rejoint un club, les règles rigides qui marginalisaient les femmes et les filles se sont imposées », confiait-elle dans son TED Talk “A World Cup for the 17 Global Goals”. Ce constat devient son moteur : elle veut réinventer le jeu pour que chacun ait sa place.
Après vingt ans à militer pour une représentation plus active des femmes dans les médias, Majken Gilmartin, co-fondatrice et Directrice des opérations de Saga Sports Group et Eir.Foundation, lance, en 2015, un concept audacieux : une Coupe du Monde où les équipes marquent des points en agissant pour les Objectifs de Développement Durable (ODD), un tournoi de football féminin à 5 contre 5 qui « associe compétition sportive et activisme social. Chaque équipe défend un Objectif mondial des Nations Unies, créant un impact concret sur des enjeux planétaires tout en mettant en valeur ses talents footballistiques sur une scène internationale. »
Avec la Global Goals World Cup, chaque match devient une tribune pour l’action : réduire les inégalités, lutter contre le changement climatique, promouvoir l’éducation. « Mon idée ? Utiliser la popularité du sport pour faire connaître les Objectifs mondiaux », explique-t-elle. Majken Gilmartin ne se contente pas de rêver. Elle agit. Lauréate du Trophée Olympique pour les femmes et le sport en Europe, elle intervient à l’ONU, anime des conférences TEDx et inspire des milliers de joueuses à travers le monde. Sa conviction ? La force se trouve dans la solidarité. « Être forte, c’est tisser ces amitiés avec des femmes, au travail comme dans le jeu », dit-elle, persuadée que le collectif est la clé pour bâtir un avenir durable.
Majken Gilmartin ne se contente pas de jouer au football, elle réécrit ses règles. Pour elle, chaque passe est une promesse, chaque match une opportunité de changer le monde. Et si le sport a le pouvoir de transformer nos vies, Majken nous rappelle qu’il commence par un geste simple : croire que l’on peut faire la différence.