Lucie Anastassiou Le skeet à fleur de peau

Lucie Anastassiou
Elle s’apprête à prendre part à ses premiers JO. Lucie Anastassiou tentera de décrocher l’or en skeet aux Jeux Olympiques de Tokyo, entre le 23 juillet et le 8 août, au Japon. Portrait d’une fille qui vise toujours dans le mille.

Par Sophie Danger

Publié le 14 juillet 2021 à 8h00, mis à jour le 02 octobre 2023 à 9h45

Elle représentera la France, cet été, en skeet aux Jeux Olympiques de Tokyo, portée par une ambition dont elle ne se cache plus : remporter l’or.

Lucie Anastassiou, 28 ans, peaufine sa technique depuis bientôt dix-huit ans.

Après s’être essayée au Taekwondo, à la natation, au basket, au football et au rugby, la Jarrienne découvre le tir en accompagnant son père, pratiquant amateur, sur les stands. Elle a 10 ans et c’est la révélation.

Elle qui est plutôt de nature énergique trouve dans cette discipline le moyen idéal pour canaliser son tempérament bouillonnant.

Licenciée au Ball-trap Club de Châtelaillon, en Charente-Maritime, les premiers pas sont pourtant hésitants. Lucie Anastassiou s’épanouit, mais n’est pas, à proprement parler, une élève douée.

Quelques mois après ses débuts, elle remporte, malgré tout, le titre de championne de France cadette des écoles de tir, la première d’une longue série de distinctions.

Quatre ans plus tard, l’équipe de France lui ouvre ses portes. La jeune tireuse prend ses marques et se démarque.

Invaincue aux « France » entre 2008 et 2012, elle se distingue également sur la scène internationale en grimpant sur la deuxième marche des Championnats du monde 2011 organisés à Belgrade, en Serbie.

Un palmarès que cette soldate dans l’armée de Terre, qui fait partie de l’armée des champions (CNSD – Bataillon de Joinville), étoffera avec quatre autres ors hexagonaux (2015, 2017, 2018, 2019), le bronze en skeet mixte aux Jeux européens de Bakou (Azerbaïdjan) en 2015 et, en 2017, l’argent européen à Maribor, en Slovénie. Une médaille qui va tout changer.

Lucie Anastassiou, constamment en quête de confiance, prend enfin conscience de son immense potentiel. À moins de trois ans des Jeux Olympiques, elle va tout mettre en oeuvre pour s’assurer d’être du voyage au Japon.

Monitrice de tir diplômée, elle choisit, dans un premier, de renoncer à son emploi dans un stand afin d’être disponible à 100 % pour ce nouvel objectif.

Elle abandonnera également le rugby, quittant, avec regret, ses partenaires du Pallice Ocean Club (POC) avec lesquelles elle est devenue championne de France en 2015.

Des sacrifices douloureux mais payants.

Deuxième des Jeux Européens de Minsk, en Biélorussie, en juin 2019, elle décroche un quota pour Tokyo. La pandémie de Covid viendra retarder ses plans. Sans entamer sa détermination.

Seule représentante française en skeet, Lucie Anastassiou tentera, dans quelques jours, de faire retentir la Marseillaise dans la Capitale nippone.

Vous aimerez aussi…

Shaikha Al Qassemi

Shaikha Al Qassemi, celle que le CrossFit a émancipée

Le CrossFit lui a permis de faire la paix avec son corps. À 32 ans, Shaikha Al Qassemi a puisé, dans la discipline, la force de suivre sa propre voie et de s’épanouir physiquement, loin des stéréotypes et des diktats qui régissent la norme. Désormais à l’aise dans ses baskets et bien dans sa tête, l’athlète émiratie n’a qu’une envie, servir d’exemple quitte, en levant des poids, à soulever des montagnes.

Lire plus »
Valérie Garnier : « Le métier d’entraîneur est un chemin de vie »

Valérie Garnier : « Le métier d’entraîneur est un chemin de vie. »

Quatre médailles d’argent européennes, une médaille de bronze aux récents Jeux de Tokyo… En huit saisons, Valérie Garnier a fait de la France une place forte du basket féminin. Aujourd’hui, si elle quitte son poste d’entraîneur de l’équipe tricolore, elle n’a pas dit son dernier mot. Rencontre avec une enfant de la balle qui n’a plus rien à prouver.

Lire plus »
« Savoir que l’on va laisser une empreinte dans le hand, c’est magnifique. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une rencontre avec une (déjà) légende du handball actuellement en plein Mondial en Espagne (Allison Pineau sur notre photo), un podcast avec une nageuse qui s’est jouée des requins, cinq infos sur une championne de la peuf, la petite histoire du handball féminin et une chorégraphie engagée, c’est le meilleur d’ÀBLOCK! Bonne lecture !

Lire plus »
Marguerite Broquedis La Déesse du tennis trop vite éclipsée par la Divine Lenglen

Marguerite Broquedis, la Déesse du tennis trop vite éclipsée par la Divine Lenglen

Elle a régné sur le tennis hexagonal quelques années avant que Suzanne Lenglen ne rafle tout sur son passage. Tout comme « la Divine », Marguerite Broquedis a, elle aussi, marqué de son empreinte l’histoire de son sport. La « Déesse », sacrée deux fois en simple, Porte d’Auteuil, à une époque où les Internationaux de France étaient réservés aux seuls joueurs du cru, est également la première Française à avoir été sacrée olympique et ce, toutes disciplines confondues.

Lire plus »
Cléopatre Darleux

Cléopatre Darleux : « Le handball me donne l’impression d’être une wonderwoman ! »

Un rempart à toute épreuve. Cléopatre Darleux est une icône de l’équipe de France de handball et une gardienne de but multi-distinguée dans les compétitions internationales. La championne du monde 2017, épanouie et jeune maman, donne de la voix pour que les joueuses professionnelles soient soutenues dans leur projet perso autant que sportif. Un match qu’elle relève (encore) haut la main !

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner