
Les filles, pas de quartiers !
Longtemps oubliée, la problématique de l’accès des filles au sport dans certains quartiers est désormais mieux traitée, et les actions se multiplient pour réinjecter un peu de mixité dans ces territoires délaissés.
Publié le 14 juillet 2021 à 8h00, mis à jour le 02 octobre 2023 à 9h45
Elle représentera la France, cet été, en skeet aux Jeux Olympiques de Tokyo, portée par une ambition dont elle ne se cache plus : remporter l’or.
Lucie Anastassiou, 28 ans, peaufine sa technique depuis bientôt dix-huit ans.
Après s’être essayée au Taekwondo, à la natation, au basket, au football et au rugby, la Jarrienne découvre le tir en accompagnant son père, pratiquant amateur, sur les stands. Elle a 10 ans et c’est la révélation.
Elle qui est plutôt de nature énergique trouve dans cette discipline le moyen idéal pour canaliser son tempérament bouillonnant.
Licenciée au Ball-trap Club de Châtelaillon, en Charente-Maritime, les premiers pas sont pourtant hésitants. Lucie Anastassiou s’épanouit, mais n’est pas, à proprement parler, une élève douée.
Quelques mois après ses débuts, elle remporte, malgré tout, le titre de championne de France cadette des écoles de tir, la première d’une longue série de distinctions.
Quatre ans plus tard, l’équipe de France lui ouvre ses portes. La jeune tireuse prend ses marques et se démarque.
Invaincue aux « France » entre 2008 et 2012, elle se distingue également sur la scène internationale en grimpant sur la deuxième marche des Championnats du monde 2011 organisés à Belgrade, en Serbie.
Un palmarès que cette soldate dans l’armée de Terre, qui fait partie de l’armée des champions (CNSD – Bataillon de Joinville), étoffera avec quatre autres ors hexagonaux (2015, 2017, 2018, 2019), le bronze en skeet mixte aux Jeux européens de Bakou (Azerbaïdjan) en 2015 et, en 2017, l’argent européen à Maribor, en Slovénie. Une médaille qui va tout changer.
Lucie Anastassiou, constamment en quête de confiance, prend enfin conscience de son immense potentiel. À moins de trois ans des Jeux Olympiques, elle va tout mettre en oeuvre pour s’assurer d’être du voyage au Japon.
Monitrice de tir diplômée, elle choisit, dans un premier, de renoncer à son emploi dans un stand afin d’être disponible à 100 % pour ce nouvel objectif.
Elle abandonnera également le rugby, quittant, avec regret, ses partenaires du Pallice Ocean Club (POC) avec lesquelles elle est devenue championne de France en 2015.
Des sacrifices douloureux mais payants.
Deuxième des Jeux Européens de Minsk, en Biélorussie, en juin 2019, elle décroche un quota pour Tokyo. La pandémie de Covid viendra retarder ses plans. Sans entamer sa détermination.
Seule représentante française en skeet, Lucie Anastassiou tentera, dans quelques jours, de faire retentir la Marseillaise dans la Capitale nippone.
Tous nos portraits de champion.ne.s
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