C’est un médecin spécialiste de l’épaule qui a insisté sur la nécessité de mon opération. Il faut bien se rendre compte que pendant la saison 2024, je me suis luxée l’épaule à plusieurs reprises. Pour ce médecin, à ce rythme, le tendon allait finir par se rompre, et ça aurait été autrement plus grave. J’ai parlé de ça avec ma team. Le plus important pour moi, c’était de pouvoir être de retour sur la moto fin février-début mars, pour la reprise des entraînements. J’en ai parlé aux chirurgiens, et ils m’ont dit que c’était possible. Donc, j’ai fait le choix de l’opération. Et c’était une bonne décision, car mon tendon était bien fragilisé, il n’était vraiment pas loin de se rompre totalement. L’opération a permis de consolider tout ça.
J’ai eu la chance d’avoir des médecins qui m’ont bien conseillée et qui ont répondu à toutes mes questions. Je ne voulais pas faire l’opération si elle m’empêchait d’être présente pour la reprise. Les médecins ont bien compris cela, l’opération a d’ailleurs eu lieu dans un hôpital pour les sportifs, à Monaco.
Après ça, j’ai eu un mois d’immobilisation avec une attelle. Forcément, c’était une période un peu compliquée mentalement. Je ne pouvais rien faire à part aller à l’école. Les journées étaient bien longues ! Mais je me répétais que c’était un mal pour un bien. Je savais que j’allais reprendre le sport lors de ma rééducation et surtout, que mes douleurs à l’épaule allaient normalement disparaître.
Après ce mois d’immobilisation, je suis donc allée au centre de rééducation du Cap Breton, qui est très reconnu. J’étais avec des athlètes qui ont participé aux JO, comme Marie Wattel par exemple. Il y a une bonne ambiance, on se comprend et on se tire tous vers le haut. J’y suis restée trois semaines, c’était ma reprise du sport depuis l’opération. J’étais trop contente, j’ai eu l’impression de redevenir moi-même ! Dès le premier jour, j’ai fait un test de cardio, j’étais aux anges ! C’était physique, mais très efficace. On est entouré de très bons kinés, spécialistes dans le sport. Dans mon cas, j’ai gagné énormément d’amplitude, de mobilité et de force sur mon épaule après ces trois semaines. J’y retourne début février, pour trois semaines de nouveau. L’idéal serait qu’en sortant du centre fin février, je puisse remonter sur la moto.
J’y crois, les médecins du centre m’ont dit que l’évolution de mon épaule était vraiment positive. Ils ne s’attendaient pas à ce que je récupère à cette vitesse. Maintenant, il faut bien que je me gère physiquement, que je ne ruine pas le travail déjà accompli. Aujourd’hui, ça fait deux mois que je me suis faite opérée, et j’arrive déjà à faire des pompes. L’évolution est vraiment bonne, ça fait beaucoup de bien mentalement. Il y a toujours quelques douleurs forcément, je ne peux pas faire ce que je veux… Je ne peux pas courir par exemple. C’est un peu frustrant, mais je le tourne davantage en objectif. Il faut que l’évolution continue, donc il faut que je fasse mes exercices parfaitement, comme ça, je pourrai de nouveau courir ; et si je peux courir, je me rapproche de mon retour sur la moto. C’est un cercle vertueux qui me motive énormément.
Le timing est serré, fin février va vite arriver. Mais j’ai les cartes en main. En me donnant à fond dans ma rééducation, c’est possible. Je n’ai pas l’impression d’avoir la pression, je suis vraiment déterminée. La première course de la saison a lieu fin mars, et je compte bien être au départ, en forme. J’ai confiance en moi, ça va le faire.
En tout cas, je vous retrouve bientôt pour vous raconter ça ! Soyez ÀBLOCK!