Jeux Olympiques L’heure est au serment olympique

Serment olympique
Il fait partie du protocole de la cérémonie d’ouverture. Ce 23 juillet, il sera, comme le veut la coutume, prononcé par un athlète du pays hôte des Jeux Olympiques. Mais quelle est l'histoire de ce moment si solennel ? Main sur le drapeau, à vos cordes vocales !

Par Manon Gimet

Publié le 22 juillet 2021 à 7h00

C’est un peu le pilier central des symboles des Jeux. Le serment olympique était déjà d’une grande importance aux Jeux de l’Antiquité : les athlètes prêtaient serment devant la statue de Zeus, affirmant ainsi leur origine grecque, juraient que leurs intentions étaient pures, qu’ils observeraient les règles et qu’ils lutteraient loyalement.

Les athlètes de l’ère moderne prêtent serment de la même façon, mais avec un texte écrit par Pierre de Coubertin. Et ils le font sur le drapeau olympique et non sur une offrande destinée à un dieu.

Le serment olympique tel qu’écrit par le fondateur des Jeux modernes a une double vocation : faire revivre une cérémonie de l’Antiquité et s’assurer que tous les participants respecteront les règles des JO.

« Nous jurons que nous nous présentons aux Jeux Olympiques en concurrents loyaux, respectueux des règlements qui les régissent et désireux d’y participer dans un esprit chevaleresque, pour l’honneur de nos pays et pour la gloire du sport. »

S’il a été prononcé pour la première fois de son histoire en 1920 lors des Jeux Olympiques d’Anvers par un escrimeur belge, Victor Boin, au nom de tous les athlètes, il a évolué avec le temps. Ainsi, en 2000, à Sydney, en Australie, le serment inclut pour la première fois explicitement la notion de dopage.

Victor Boin, escrimeur belge, premier athlète à prononcer le serment olympique aux Jeux Olympiques d’Anvers de 1920

Ce serment a aussi évolué dans la façon de procéder. Faisons un petit bond dans le temps. 1972 : le serment olympique n’est plus seulement destiné à être lu par les athlètes, il est aussi prononcé par un juge au nom de tous les siens.

Juste après l’allumage de la flamme olympique, il prête serment : « Au nom de tous les juges et officiels, je promets que nous remplirons nos fonctions pendant ces Jeux Olympiques en toute impartialité, en respectant et suivant les règles qui les régissent, dans un esprit de sportivité. »

Trente ans plus tard, en 2012 lors des Jeux de Londres, c’est un entraîneur qui doit également être aux côtés d’un athlète et d’un juge lors de la cérémonie d’ouverture pour prêter serment.

Sarah Stevenson, médaillée d’or de taekwondo en 2008, lit le serment olympique des athlètes, en 2012.

Depuis les Jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchang en 2018, les serments des athlètes, des juges et des entraîneurs ne font qu’un afin de raccourcir la durée de la cérémonie.

Chaque représentant prononce : « Au nom des athlètes », « Au nom des juges », « Au nom des entraîneurs et officiels ». Et seul l’athlète déclame le serment.

Pour ces Jeux de Tokyo 2021, le serment olympique sera adapté pour promettre la cohésion et la non-discrimination, les mots “inclusion“ et “égalité“ ont ainsi été ajoutés :

« Nous promettons de prendre part à ces Jeux Olympiques en respectant et en suivant les règles, dans un esprit de fair-play, d’inclusion et d’égalité. Ensemble, nous sommes solidaires et nous nous engageons pour un sport sans dopage, sans tricherie et sans aucune forme de discrimination. Nous le faisons pour l’honneur de nos équipes, dans le respect des principes fondamentaux de l’Olympisme, et pour rendre le monde meilleur grâce au sport. »

À l’image du double porte-drapeaux inauguré cette année, la parité sera aussi de la partie avec l’introduction de deux athlètes, deux entraîneurs et deux juges, hommes et femmes, pour prononcer le serment…

D’autres actus en brèves…

Montres sportives au féminin : une révolution au poignet

Montres sportives au féminin : une révolution au poignet

Les montres sportives connectées sont devenues les alliées silencieuses d’une révolution féminine en mouvement. À chaque foulée, chaque battement, chaque cycle, elles traduisent les besoins, les ambitions et les réalités des femmes qui bougent, luttent et avancent.
Mais comment s’est faite cette (r)évolution qui écoute enfin les femmes ?

Lire plus »
Il était une fois le squash… féminin Heather McKay

Il était une fois le squash… féminin

Sport longtemps méconnu dans l’Hexagone, le squash sera mis en la lumière aux JO 2028 de Los Angeles, l’occasion pour ABLOCK! de revenir sur l’histoire de ce sport qui n’a pas attendu pour mettre les femmes au centre des courts.

Lire plus »
KIm Leji Il était une fois le tir sportif… féminin

Il était une fois le tir sportif… féminin

S’il existe un univers dans lequel certains hommes aiment se prétendre seuls maîtres à bord, c’est bien celui des armes. Pourtant, le tir sportif a, comme toutes les autres disciplines, son lot de championnes. Mais quelles sont ces femmes qui ont tiré les premières ?

Lire plus »
Quiz : connaissez-vous vraiment le sport féminin ?

Quiz : Connaissez-vous vraiment le sport féminin ?

Vous pensez tout savoir sur le sport féminin parce que vous avez vu un match de foot des Bleues une fois en 2019 ? Vous confondez Allyson Felix avec une marque de baskets ? Ou, au contraire, vous êtes incollable sur les pionnières badass qui ont ouvert la voie ? C’est le moment de vérifier tout ça !

Lire plus »
Manelle Inaho

Le Q&A de la gymnaste Manelle Inaho

Elle fait partie des têtes d’affiche de la gymnastique rythmique. Manelle Inaho, 21 ans, est une des pépites de la fédé française de gym. D’une grâce toute aérienne, elle émeut le public à chacun de ses passages sur le tapis. Elle a répondu à notre Q&A express.

Lire plus »

Vous aimerez aussi…

Pendant le confinement, le fitness a la cote

Malgré les nombreux échanges houleux sur les réseaux sociaux concernant le running (on peut continuer à courir ou pas ?), ce ne serait là qu’une tempête dans un verre d’eau. Selon un sondage, la course à pied est loin d’être l’activité la plus prisée par les Français en période de confinement.

Lire plus »
Elina Giallurachis : « Avec le 400m, je suis de nouveau en mode guerrière. »

Elina Giallurachis : « Avec le 400m, je suis de nouveau en mode guerrière. »

Elle a lâché la perche pour la piste. Elina Giallurachis, championne de France Elite en 2021 au saut à la perche, a décidé d’opérer un virage radical en se positionnant désormais sur le 400 m. À 23 ans, cette fille de judokas repart ainsi à l’assaut de la victoire en privilégiant une discipline qui la rend heureuse. Rencontre avec une boule d’énergie qui sait rebondir.

Lire plus »
Anaïs Quemener : « Au marathon de Séville, j'ai battu mon record et pourtant je n'avais pas la tête à la compétition. »

Le Best-of ÀBLOCK! de la semaine

Une e-sportive engagée, une championne qui n’a pas peur du contact, une ambassadrice avec qui on fête 1 an de confidences (Anaïs Quemener sur notre photo) et un podcast spécial ÀBLOCK!, c’est le meilleur de la semaine. Séance de rattrapage avant les festivités !

Lire plus »
Manon Genet : « On a encore du mal à valoriser la femme telle qu'elle est, avec ce qu'elle peut apporter. »

Le Q&A de la triathlète Manon Genêt

Place à une dame de fer qui mène sa vie au rythme de ses foulées, de ses brasses, de ses coups de pédales ! Spécialiste des Ironman, championne de France et vice-championne du monde de Triathlon Longue Distance, la native de La Rochelle aime se dépasser sans broncher. Manon Genêt répond à notre petit questionnaire de Proust à la sauce ÀBLOCK!

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner