C’est un peu le pilier central des symboles des Jeux. Le serment olympique était déjà d’une grande importance aux Jeux de l’Antiquité : les athlètes prêtaient serment devant la statue de Zeus, affirmant ainsi leur origine grecque, juraient que leurs intentions étaient pures, qu’ils observeraient les règles et qu’ils lutteraient loyalement.
Les athlètes de l’ère moderne prêtent serment de la même façon, mais avec un texte écrit par Pierre de Coubertin. Et ils le font sur le drapeau olympique et non sur une offrande destinée à un dieu.
Le serment olympique tel qu’écrit par le fondateur des Jeux modernes a une double vocation : faire revivre une cérémonie de l’Antiquité et s’assurer que tous les participants respecteront les règles des JO.
« Nous jurons que nous nous présentons aux Jeux Olympiques en concurrents loyaux, respectueux des règlements qui les régissent et désireux d’y participer dans un esprit chevaleresque, pour l’honneur de nos pays et pour la gloire du sport. »
S’il a été prononcé pour la première fois de son histoire en 1920 lors des Jeux Olympiques d’Anvers par un escrimeur belge, Victor Boin, au nom de tous les athlètes, il a évolué avec le temps. Ainsi, en 2000, à Sydney, en Australie, le serment inclut pour la première fois explicitement la notion de dopage.
Ce serment a aussi évolué dans la façon de procéder. Faisons un petit bond dans le temps. 1972 : le serment olympique n’est plus seulement destiné à être lu par les athlètes, il est aussi prononcé par un juge au nom de tous les siens.
Juste après l’allumage de la flamme olympique, il prête serment : « Au nom de tous les juges et officiels, je promets que nous remplirons nos fonctions pendant ces Jeux Olympiques en toute impartialité, en respectant et suivant les règles qui les régissent, dans un esprit de sportivité. »
Trente ans plus tard, en 2012 lors des Jeux de Londres, c’est un entraîneur qui doit également être aux côtés d’un athlète et d’un juge lors de la cérémonie d’ouverture pour prêter serment.
Depuis les Jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchang en 2018, les serments des athlètes, des juges et des entraîneurs ne font qu’un afin de raccourcir la durée de la cérémonie.
Chaque représentant prononce : « Au nom des athlètes », « Au nom des juges », « Au nom des entraîneurs et officiels ». Et seul l’athlète déclame le serment.
Pour ces Jeux de Tokyo 2021, le serment olympique sera adapté pour promettre la cohésion et la non-discrimination, les mots “inclusion“ et “égalité“ ont ainsi été ajoutés :
« Nous promettons de prendre part à ces Jeux Olympiques en respectant et en suivant les règles, dans un esprit de fair-play, d’inclusion et d’égalité. Ensemble, nous sommes solidaires et nous nous engageons pour un sport sans dopage, sans tricherie et sans aucune forme de discrimination. Nous le faisons pour l’honneur de nos équipes, dans le respect des principes fondamentaux de l’Olympisme, et pour rendre le monde meilleur grâce au sport. »
À l’image du double porte-drapeaux inauguré cette année, la parité sera aussi de la partie avec l’introduction de deux athlètes, deux entraîneurs et deux juges, hommes et femmes, pour prononcer le serment…