EuroBasket féminin 2023 Les Bleues vont-elles éviter le blues ?

EuroBasket féminin 2023, les Bleues vont-elles éviter le blues ?
Du 15 au 25 juin, elles vont truster les parquets. De Tel Aviv à Ljubljana, l’EuroBasket 2023 sera l’occasion pour les joueuses de l’équipe de France de faire taire les polémiques et de briser enfin la malédiction, elles qui ont échoué en finale lors des 5 dernières éditions. Revue de détail.

Par Timéo Gomes

Publié le 13 juin 2023 à 18h56

Et si cette année était la bonne ? Dès ce 15 juin, les joueuses de Jean-Aimé Toupane tenteront de déjouer la malédiction qui pèse sur l’équipe de France lors de l’EuroBasket qui se déroulera jusqu’au 25 juin en Slovénie et en Israël.

Malédiction ? Si cela n’en est pas une, ça y ressemble pour les Bleues qui restent sur cinq finales perdues lors des cinq dernières éditions, un comble pour cette génération dorée en quête d’un titre majeur depuis 2009, date de son dernier sacre continental !

©FFBB

La Coupe d’Europe qui se profile a donc comme un arrière-goût de dernière chance, ou du moins d’ultime moyen pour Toupane et son clan d’engranger de la confiance avant les Jeux Olympiques de Paris 2024. Et la tâche ne sera pas de tout repos.

Il faudra d’abord se défaire d’un trio composé des Allemandes, des Britanniques et des Slovènes, revanchardes à la perspective d’affronter des Françaises qui les ont fait chuter lors des phases de groupes, il y a deux ans maintenant.

Un tour de chauffe avec, au bout, une première place obligatoire pour les Bleues sous peine d’un potentiel quart de finale face à la Serbie, tenante du titre.

©FFBB

Les Serbes font donc partie des principaux concurrents à affronter le plus tard possible pour l’équipe de France. Cette même Serbie qui, menée par une Sonja Vasić MVP du tournoi, avait écœuré les Françaises en finale (54-63) lors de la dernière Coupe d’Europe. Aujourd’hui, exit Sonja Vasić qui a pris sa retraite après les JO 2021, mais les joueuses de Marina Maljković restent bien déterminées à conserver leur titre.

L’espoir subsiste tout de même. Sur ses matchs de préparation, l’équipe de France a écarté par deux fois les Serbes. Bien que ce ne soit que des matchs amicaux, ces deux victoires sont porteuses d’espoir.

D’autant plus que sur ces deux matchs, c’est bien l’effectif définitif qui était aligné, un effectif qui fait polémique.

En effet, outre l’absence de Gabby Williams (ailière, meilleure marqueuse de l’équipe durant la coupe du monde 2022) due à une commotion cérébrale, c’est l’arrière Marine Johannès, fraîchement championne de France et d’Europe en club avec l’ASVEL féminin (tout comme Williams), qui se retrouve écartée du groupe sur décision de la fédération.

Alors considérée comme une des meilleures si ce n’est la meilleure joueuse de l’équipe, la fédé de basket (FFBB) a fait le choix de se priver d’une de ses pièces maîtresses.

Marine Johannès…©Wikipedia

La raison de ce choix plus que surprenant ? Un déplacement de Johannès à New York afin de signer son contrat avec le Liberty, l’équipe de WNBA de la ville, ce qui lui aurait fait louper les cinq premiers jours de préparation avec l’équipe de France.

Une mesure prise à son encontre qui interroge, d’autant que certains grands noms du basket hexagonal comme Nicolas Batum ou Tony Parker étaient, eux, autorisés à faire ce genre d’écart…

Alexia Chartereau…©Puentes/FFBB

Malgré les polémiques, les Bleues peuvent tout de même compter sur leur jeune meneuse de 22 ans, Marine Fauthoux et leur ailière forte Alexia Chartereau, toutes deux actrices d’une belle Coupe du monde l’année passée.

L’effectif compte également dans ses rangs des joueuses d’expérience, à l’image de la doyenne Sandrine Gruda qui, du haut de son 1,93m et de ses deux-cent-quinze sélections en équipe de France envoie du lourd.

Avec un premier rendez-vous ce 15 juin face à l’Allemagne, c’est bien plus que l’adversité que devront traverser les joueuses tricolores. Toutefois l’objectif reste clair : redorer le blason français.

Alors, la question initiale reste la même : et si, contre toute attente, cette année était enfin la bonne ?

Sandrine Gruda…©FFBB

Vous aimerez aussi…

Maria Sharapova

Maria Sharapova, 5 infos pour briller au revers

Sur les terrains, au début des années 2000, la joueuse de tennis russe a rapidement marqué les esprits par sa détermination acharnée et son talent affirmé. Dotée d’un tempérament de feu, avec la raquette ou en entreprenariat, Maria Sharapova a conquis les courts et les cœurs. Malgré les soupçons de dopage, même après sa retraite sportive. Retour en 5 infos sur une icône qui a porté haut les couleurs de son pays.

Lire plus »
Agathe Bessard

Best-of 2020 (suite) : les mots exquis de nos championnes

« On ne peut contribuer à l’émancipation des femmes si on n’écoute pas leurs histoires », disait la féministe américaine Gloria Steinem. Depuis 9 mois maintenant, ÀBLOCK! invite les sportives à se raconter. Au-delà du sport et de ses performances, nous entrons dans leur univers très privé, cet univers fait de dépassement de soi qui leur permet de s’imposer, de se réaliser dans toutes les sphères de leur vie. En 2020, ÀBLOCK! a mis en lumière des femmes d’exception qui ont fait du sport un acte de militantisme, même si ce n’est, le plus souvent, ni conscient ni voulu. Et ce n’est qu’un début. Lisons-les, écoutons-les, ces confidences sont sources d’inspiration : leur force, leurs réussites, leur joie à aller toujours plus loin, mais aussi leurs doutes, leurs échecs sont une leçon de vie autant que de sport. Et 2021 sera encore une année riche de rencontres. Mais, pour l’instant, pour encore quelques heures, retrouvons celles qui ont illuminé 2020 à nos côtés !

Lire plus »
Maïka Vanderstichel

Maïka Vanderstichel : « Pour être arbitre, il faut savoir se blinder. »

À 25 ans, elle a été élue « Meilleure arbitre 2019 de la D1 féminine ». La Girondine Maïka Vanderstichel illustre à merveille la nouvelle génération d’arbitres féminines qui s’imposent peu à peu sur les terrains de football. Pour elle, être femme n’a rien d’incompatible avec la fonction, encore moins avec le ballon rond. Rencontre avec une footeuse bien dans ses baskets, à l’occasion des Journées de l’arbitrage qui se déroulent jusqu’au 29 novembre.

Lire plus »
Cendrine Browne

Cendrine Browne, la skieuse qui respire à fond

Elle a la glisse dans le sang. La canadienne Cendrine Browne est une fondue de ski. C’est le cas de le dire car elle, son truc, c’est le ski de fond, un sport qui la fait vibrer. Venue tardivement à la compét’, elle a découvert un espace d’expression et de liberté inattendu. Aujourd’hui, elle s’engage pour que les filles aient toute leur place dans le monde enneigé des sportifs.

Lire plus »
Manon Petit-Lenoir : « Sur mon snowboard, j’ai parfois une sacrée pression, mais j’en ai besoin ! »

Manon Petit-Lenoir : « Sur mon snowboard, j’ai parfois une sacrée pression, mais j’en ai besoin ! »

Elle a su rider son snowboard jusqu’aux JO de Pékin. À tout juste 23 ans et après une foule de podiums en championnats de France, Coupes du monde et Jeux Olympiques de la jeunesse, la haute-savoyarde d’origine, Manon Petit-Lenoir, est une fonceuse qui glisse à l’adrénaline et a su se relever d’une (très) mauvaise chute pour reprendre le flambeau du sport de (très) haut niveau. Conversation avec une fille qui planche tous les jours pour gagner.

Lire plus »
Il était une fois le breakdance… féminin

Il était une fois le breakdance… féminin

Née dans les rues du Bronx dans les seventies, cette danse acrobatique voit s’affronter des « crew » sur le bitume et sur les pistes à coups de mouvements saccadés. Et les Bgirls y font bonne figure. Petite histoire du breaking conjugué au féminin.

Lire plus »

Recherche

Soyez ÀBLOCK!

Abonnez-vous à la newsletter

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner