Charlotte Yven« Les courses au large, ça te transforme. »

Charlotte Yven : « En voile, il est urgent d'ouvrir les portes aux filles. »
Après avoir remporté la Transat Paprec, disputée en équipage mixte pour la première fois, elle vient de s'élancer pour sa 3e Solitaire du Figaro. Navigatrice professionnelle, membre du programme Skipper Macif, Charlotte Yven espère que son exemple ouvrira la voie à d’autres femmes, trop rares au départ des courses au large.

Publié le 31 août 2023 à 19h05, mis à jour le 01 septembre 2023 à 11h57

Sur ton site, tu te présentes comme une apprentie navigatrice depuis ton plus jeune âge. Est-ce que depuis ta victoire dans la Transat Paprec tu te considères désormais comme une navigatrice accomplie ou la voile, c’est un apprentissage constant ?

La voile est un sport d’expérience. Tu apprends tous les jours, tu es donc toujours un peu apprenti même s’il est vrai qu’il faudrait que j’actualise un peu mon site !

C’est probablement la même chose dans d’autres sports mais dans celui-ci, c’est un peu l’expérience qui forge notre profil et notre parcours. On peut faire de la voile jusqu’à 80 ans si la forme physique suit et on vit tout le temps des situations différentes : la météo change en permanence, on navigue sur plein de plans d’eau différents alors, avant d’avoir tout vu, avant d’avoir tout fait en voile, il faudrait plusieurs vies !

Tu débutes en famille, avec tes parents, sur « Ding Dong », le FIRST 27 familial. La voile, ça représentait quoi pour toi petite ?

L’environnement marin est un peu mon environnement depuis toujours. Mon arrière grand-père était pécheur… toute ma famille a plus ou moins baigné dans ce milieu, on a été bercés par ça.

Quand j’étais jeune, on naviguait en famille et je crois que ce qui m’a plu, c’est avant tout cette proximité avec la mer.

Quels souvenirs gardes-tu de ces sorties en famille, sont-elles responsables de cette petite flamme qui s’est allumée chez toi pour ne plus jamais s’éteindre ?

Je ne sais pas. Je pense que c’est un peu la sensation d’être dans un environnement unique, exceptionnel. Il y a aussi cette impression d’être à la fois toi-même, maîtresse de ta direction, de la technique, et à la fois de ne pas être complément maîtresse de ce qu’il se passe parce que c’est cet environnement qui décide et il te faut t’adapter tout le temps.

Dans la voile, il y avait cette liberté et en même temps cette contrainte, le tout dans un milieu exceptionnel.

Tu prends ta première licence à la société des régates de Térénez, tu es dans ta dixième année et ça, ça t’amène à expérimenter une autre facette de la voile, celle de la voile de compétition. Tu expliques que c’est pour toi une bascule. En quoi ? Dans ton rapport à la voile ou dans ton rapport à toi-même ?

Avant de faire de la compétition en voile, je faisais de la compétition dans d’autres sports – en gym, en judo – et je pense que j’avais déjà un peu l’esprit compét’.

Quand j’ai demandé à m’inscrire dans le club de voile, tous les autres sports ou activités que je pratiquais à côté ont été relégués immédiatement au second plan ! J’ai tout arrêté parce que j’avais relié la voile que je pouvais pratiquer en famille ou en stage à la compétition, ce domaine où il fallait être un peu meilleur que les autres tout le temps, se pousser dans ses retranchements.

Le fait de pouvoir relier ces deux pôles d’une même discipline, c’est ça, je pense, qui a été la bascule.

Quelle incidence est-ce que cela a eu sur ton parcours ? Est-ce que c’est à ce moment que tu décides qu’il faudra toujours composer avec la voile ?

Non, je ne pense pas, j’ai déjà du mal à me projeter dans deux ans alors à 10 ans, il me semble inenvisageable d’avoir pu me projeter dans ce que je pourrais faire de ma vie !

Evidemment, être navigatrice professionnelle me faisait rêver mais ce n’était pas l’objectif ultime. J’y suis plutôt allée étape par étape, en progressant à chaque fois, en me disant que j’avais envie d’aller un peu plus loin. C’est ça qui m’a permis de pousser les curseurs au fur et à mesure jusqu’à devenir professionnelle.

À partir du lycée, tu suis double cursus sport et études. Tu vas passer trois ans à Brest jusqu’au bac puis cinq années à l’Institut National des Sciences Appliquées de Rennes, tu bénéficies aussi d’un parcours aménagé avec une spécialité – Science et Génie des Matériaux (SGM). Comment parvient-on à combiner des études et un sport tous deux aussi exigeants ?

J’ai eu la chance d’avoir des facilités à l’école. Je n’avais pas forcément besoin de m’acharner des heures pour que ça se passe pas trop mal et c’est ce qui m’a aidée à mener sport et études de front.

Quand tu veux faire un double projet, il faut quand même s’accrocher. Être à la fois bon en sport et bon à l’école demande pas mal de travail. En plus des facilités, il faut beaucoup d’acharnement, savoir pourquoi tu es là, mesurer la chance qui est la tienne et accepter de passer des heures à bosser et des heures à t’entraîner pour que ça marche.

Au final, c’est pas mal de compromis : tu vas un peu moins voir ta famille, tu fais un peu moins la fête avec tes copains encore que… si tu ne te débrouilles pas trop mal, tu peux tout conjuguer, mais ça demande pas mal d’investissement.

Les études, c’était le plan B. Tu as douté de pouvoir un jour vivre de la voile en tant que navigatrice ?

Oui. C’est quelque chose d’assez exceptionnel que de parvenir à vivre de sa passion, ça n’est pas donné à tout le monde. Pour moi, il était important de ne pas miser que là-dessus. Si jamais tu es blessée, que tu as quelque chose dans ta vie qui vient interrompre ton parcours sportif, c’est un peu con de se retrouver sans rien.

C’était aussi le discours de mes parents et il me semblait important. Une fois lancée dans mes études d’ingénieure, il n’était pas question d’abandonner alors qu’il me restait finalement peu d’années à passer avant de ne faire que de la voile.

Peu à peu, je sentais malgré tout que je ne me dirigerais pas vers un métier d’ingénieur classique, que j’étais plutôt attirée par la voile et qu’il allait falloir trouver une solution pour naviguer en plus de mon métier.

Tu es passée par le pole espoirs de Brest puis par le pole France où tu as pratiqué la voile olympique. Participer aux Jeux, c’était le but ?

Oui, carrément ! Lorsque tu rentres au pole France, c’est l’objectif numéro 1. Les Jeux Olympiques, c’est pour ça que tu fais de la muscu, que tu t’entraînes six jours sur sept.

Quand j’ai passé les entretiens pour intégrer le pole France, j’ai expliqué que je voulais apprendre à faire de la régate, à être forte en stratégie, en tactique… afin d’aller chercher une médaille aux JO avant de passer en course au large et de viser le Vendée Globe.

Je voulais apprendre la régate sur des petits bateaux avant de passer sur des gros et de continuer à faire de la régate, mais à une autre échelle.

Les deux spécialités n’ont rien à voir…

La voile olympique, c’est très ingrat. Il n’y a qu’un équipage par nation qui sera sélectionné pour les Jeux Olympiques. C’est quatre ans d’investissement et il te faut être le meilleur de ton pays avant de prétendre devenir le meilleur aux JO. C’est la bagarre tout le temps, toutes les semaines, à chaque régate.

C’est très intense, c’est beaucoup de temps passé sur l’eau, en salle pour des briefings, à faire de la muscu et ce n’est pas du tout médiatisé. C’est pour ça que je dis que c’est un peu ingrat : tu y passes beaucoup de temps mais personne ne sait ce que tu fais, personne ne se rend compte de l’investissement que cela demande.

Qu’est-ce qu’elle t’a apporté cette formation dans ce que tu fais maintenant ?

Ça apporte beaucoup de recul sur l’investissement, de la résilience : il faut se donner à fond sans attendre forcément de retour et de pousser les curseurs au maximum.

En 2020, tu amorces un tournant dans ton parcours. Tu candidates au Team Vendée Formation et tu es retenue. Au bout, il y a la promesse d’une mise à disposition d’un Figaro Bénéteau 3 et d’un budget de fonctionnement pour pouvoir courir sur le circuit pendant une saison. Comment s’est passée cette sélection et qu’est-ce qui fait que ce soit toi qui aies été choisie ?

Moi, je n’avais jamais fait de course au large mais je voulais mettre un pied dedans et voir ce que je valais. Eux, leur projet était de permettre à un jeune qui débute dans la course au large de se donner les moyens pour se tester et éventuellement monter son projet professionnel.

Il n’y avait pas de navigation dans cette sélection, il fallait simplement envoyer un CV et une lettre de motivation, plus une vidéo de présentation. Sur cette pré-sélection, ils gardaient cinq ou six profils pour des entretiens de motivation sur place, en Vendée.

Mon dossier a été retenu et mon entretien s’est super bien passé. En sortant, j’ai eu l’impression que le feeling était super bon, que l’état d’esprit correspondait dans les deux sens. Ce qui leur a plu, c’est d’abord le fait que ça faisait déjà deux ou trois ans que j’essayais de rentrer sur le circuit Figaro, mon discours et mon projet étaient donc bien rodés, j’étais au courant des budgets, du temps qu’il fallait passer, je savais qu’il fallait monter son entreprise pour les sponsors…

Le jury a également apprécié ma vidéo. J’avais fait un montage dans lequel je me parlais à moi-même : une Charlotte posait les question, l’autre Charlotte répondait, le tout filmé dans mon jardin avec quand même quelques images de bateau pour que l’on puisse voir que je faisais de la voile. C’est ce côté hors cadre qu’ils ont aimé, ça et le fait que je savais où je voulais aller.

Ça représentait quoi pour toi ces premiers pas dans la course des marins au large ?

C’est allé progressivement mais quand même assez vite. J’ai fait mes premières nuits en mer toute seule sur le bateau, mes premiers départs de ponton avec mon bateau toute seule, ma première course en solitaire…

C’était l’année des grandes découvertes et à chaque fois que je découvrais quelque chose de nouveau, je franchissais une étape, je faisais un pas de plus vers la course au large et ça me plaisait de plus en plus. Je sentais bien que j’accrochais bien et que j’avais envie d’aller un peu plus loin à chaque fois.

Tu dis à terme être devenue « officiellement navigatrice ». En quoi tu ne l’étais pas avant ? Navigatrice, ça reste au large ?

Oui, enfin, aujourd’hui les navigateurs professionnels ce sont surtout les navigateurs au large, les autres pour la plupart ont un métier. Il n’y a quasiment que dans la course au large où tu peux vivre de ton métier. Et puis moi, le large, ça m’attirait de plus en plus.

De navigatrice à navigatrice professionnelle, il y a encore un pas que tu souhaites franchir, ça va se faire dans la foulée. En 2023, le Programme Skipper Macif ouvre une sélection 100 % féminine et tu postules. Vous êtes vingt retenues et tu racontes une semaine de sélection très intense, comment ça s’est passé ?

C’était super intense, effectivement ! La sélection se déroulait en plusieurs temps sur une semaine. Il y avait des tests physiques, de la navigation, de la prépa météo, des entretiens de personnalité, des tests psychologiques… et le vendredi, quand tu es bien rincée, un grand oral où tu présentes ton projet et tu dois convaincre le jury en expliquant pourquoi il faut te sélectionner toi plus que les autres.

À ce moment-là, tu es bien cramée et tu dois préparer ton Power Point, ton discours et te présenter devant une dizaine de personnes issues de la Macif, de la fédé, du pole Finistère. Il y a également le skipper Macif en place – au totale on est deux skippers – qui a lui aussi son mot à dire sur le nouvel arrivant.

Vous êtes vingt, vingt candidates, uniquement des femmes. Qu’est-ce que tu penses de ce genre d’initiatives qui se multiplient pour permettre plus de mixité dans un sport qui en manque, principalement dans la course au large ? Il faut passer par l’obligation pour tendre à ça ?

J’aimerais te dire que non, que ce n’est pas obligé et que l’on a toutes les moyens et les possibilités de se lancer en course au large mais je pense que ce n’est pas vrai. Je pense que l’on est un peu obligé de passer par là pour développer la pratique féminine ou du moins pour montrer l’exemple, montrer que c’est possible, que les filles ont leur place dans ce milieu, dans ce circuit, dans ces métiers-là.

Est-ce que l’on arrivera pour autant à la mixité complète et est-ce que l’on en a besoin ? Je ne sais pas, je ne suis pas certaine, mais ce genre d’initiatives est positif et permet d’ouvrir les portes pour les filles dans ce milieu.

Tu as souffert d’être une fille dans ce milieu toi ?

En voile, il y a un moment où il y a plus d’arrêts de la pratique chez les filles que chez les garçons. Concrètement, cela fait qu’il y a moins de filles qui atteignent le haut niveau donc qu’il y a moins de filles embarquées sur les équipages non pas parce que ce sont des femmes, du moins je ne pense pas, mais juste parce que le niveau est moins élevé.

Les initiatives comme celle de la Macif vont permettre de créer des ponts pour y accéder et accéder au professionnalisme. Moi, j’ai passé plein de sélections et avant que cette sélection féminine n’existe, j’étais souvent la seule fille à me présenter dans les sélections mixtes. Les gars qui étaient avec moi avaient déjà eu plein d’opportunités de naviguer au large, ils avaient déjà de l’expérience donc ils étaient meilleurs et ce sont eux qui passaient.

Tu es la première femme à rejoindre le team Macif. Toi qui évoques souvent le nom d’Isabelle Autissier, Florence Arthaud, Ellen MacArthur, Clarisse Crémer, ça te fait quoi d’ouvrir à ton tour la voie ? Est-ce que tu ressens de la pression ?

Être la première dans ce programme qui est assez réputé dans le monde de la voile, c’est de la pression et notamment médiatique. Par rapport à ce que j’ai vécu avant dans la voile, il n’y a rien à voir. Là, il y a plein de sollicitations, plein d’articles et tu te rends compte que tout ça, c’est important, que c’est nouveau et que ça va peut-être ouvrir la voie à d’autres.

Ça ne met pas de pression parce que je ne suis pas sensible à la pression mais tu as envie de bien faire, de montrer qu’ils ont au raison de te faire confiance, que c’est une bonne initiative et que ça va déboucher sur un cercle vertueux.

Tu es associée à Loïs Berrehar que tu connaissais mais en tant qu’adversaire. Comment on s’accorde avec un partenaire que l’on n’a pas choisi ?

Loïs ne m’a pas été imposé dans le sens où j’ai choisi de participer à cette sélection et je savais que si j’étais prise, j’allais être amenée à travailler avec lui. Je le connaissais comme concurrent mais on a eu l’occasion d’échanger avant la sélection et je ne me faisais pas trop de soucis sur le fait que ça se passerait bien.

Vous avez poussé l’aventure loin puisque vous avez décidé de cohabiter pour mieux vous connaître…

Il y a six mois, on ne se connaîssait pas en tant que personne, seulement en tant qu’adversaire.

Comme on allait être amenés à traverser l’Atlantique ensemble et que l’on avait six mois avant de partir sur la transat pour apprendre à nous connaître, savoir comment on fonctionnait l’un et l’autre, ça nous a paru assez simple et pratique de passer l’hiver en coloc. Ça nous permettait de pouvoir nous entraîner ensemble quatre jours sur sept et de gagner un max de temps.

Comment se sont réparties les tâches à la maison et sur le bateau ?

C’était 50/50 sur la maison, un peu moins sur le bateau parce que Loïs a beaucoup plus d’expérience que moi. Il y a plein de choses sur lesquelles il est plus efficace, plus rapide, ce qui ne m’empêchait d’avoir un oeil dessus et d’en profiter pour apprendre, prendre de l’expérience et commencer petit à petit à faire les choses par moi-même.

On nous a beaucoup posé la question de la mixité sur la transat car c’était la première course double mixte obligatoire mais en fait, garçons ou filles, ça ne fait pas vraiment de différence une fois qu’on est sur l’eau. Il n’y a pas de différence non plus pour ce qui est de la la gestion du projet : on s’appuie sur les compétences de l’un et de l’autre.

L’idée est de faire ressortir les points forts de chacun, de s’appuyer dessus comme dans tout binôme qui se respecte.

Le moment fort de votre aventure a donc été cette fameuse Transat Paprec ex Transat AG2R, un transatlantique qui part de Concarneau, direction Saint-Barthélemy avec, au départ, uniquement des équipages mixtes. Elle représentait quoi pour toi cette course ?

C’était ma première Transatlantique, c’était un peu un symbole et une marche à franchir. Avant, je n’avais pas passé plus de cinq ou six jours en mer et là, on partait pour au moins dix-huit jours donc le triple. Pour moi, c’était l’occasion de progresser et de voir si j’accrochais ou pas. J’étais curieuse de savoir comment ça allait se passer.

Il y avait aussi le côté mythique de la transat AG2R dont j’ai suivi les dernières éditions qui ont toutes été remportées par de grands marins. C’est un monument de la course au large, juste après le Vendée Globe ou la Transat Jacques Vabre.

Est-ce que tu es parties avec quelques doutes que tu as pu régler en mer ?

Oui, ça s’est un peu passé comme ça, j’ai continué à cocher des petites cases dans ma carrière de navigatrice et continuer à progresser. C’est vrai que c’était pas mal sur l’aspect stratégie et vie en mer à plus long terme. C’était une super expérience et j’ai déjà hâte d’y retourner.

Au bout, il y a la victoire pour vous deux. On dit que des courses comme celles-ci, tu n’en reviens jamais pareil, en quoi ça t’a changée ?

Les courses comme ça, ça transforme, d’autant plus d’ailleurs quand la victoire est au bout. C’était assez dingue. Il y avait l’aventure, l’aspect course avec tout ce que j’ai pu apprendre sur la gestion du bateau, de la concurrence… Pour moi, c’était une grande chance de partir avec Loïs qui m’a appris plein de choses en version accélérée.

Il y avait aussi tout l’aspect humain : partir en double et bosser ensemble, c’était aussi super chouette. J’ai fait du double durant tout mon cursus, j’aime cet aspect de la course où tu dois être la meilleure version de toi-même tout en réussissant à tirer de l’autre le meilleur de lui-même pour que ça fonctionne bien.

Toi qui rêves de Vendée Globe, ça t’a donné confiance. Est-ce que tu te dis désormais que tu vas bientôt pouvoir te lancer ?

Je veux d’abord continuer à grandir dans ma pratique. Je refuse de me dire qu’il faut absolument que je sois au départ dans quatre ans, c’est un peu ambitieux après seulement trois ans de course au large, et ce n’est pas non plus réaliste. Le Vendée Globe demande beaucoup plus de préparation, d’expérience sur plein d’aspects si on veut faire quelque chose de bien. C’est plus un rêve qu’un objectif pour l’instant.

Si je le réalise dans cinq ans, tant mieux, ça aura été super vite. Si c’est dans quinze ans, j’espère que d’ici-là j’aurais fait plein d’autres courses, que j’aurais bien profité et appris plein de choses.

Ce que j’aime dans ce projet, c’est qu’il y a beaucoup de marches à franchir qui représentent autant d’objectifs pour avancer, progresser, apprendre et être meilleure à chaque fois.

Quel est le prochain objectif ?

La Solitaire du Figaro et c’est maintenant !

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