
Journal d’une sportive confinée : ne pas regarder son nombril, penser aux autres.
Claire Pola, coach sportive, poursuit son petit journal du confinement. Elle nous conte ses aventures entre quatre murs, en direct de Limoges.
Publié le 08 août 2024 à 14h37
Mon père a su très tôt pour ma grossesse, dès l’instant où j’ai fait le test, je lui en ai parlé. C’était important pour moi qu’il soit dans la boucle, les premiers mois de maternité sont assez incertains, donc je voulais qu’il puisse me supporter si ça se passait mal, et surtout, parce que c’est mon père et qu’on partage beaucoup de choses. Il était super content, parce qu’avec mes antécédents médicaux, je n’étais pas sûr qu’il serait possible d’avoir des enfants de façon naturelle, mais ça s’est fait de cette façon, donc on est tous très heureux !
Je l’ai aussi annoncé à mon groupe d’entraînement en disant que La Meute allait s’agrandir, qu’un nouveau membre arriverait en 2025 ! J’ai tenu à ce qu’ils le sachent avant de l’annoncer sur les réseaux, c’est une grande famille, c’est normal. Tout le monde a été ravi pour nous, et je pense qu’ils savent que je ne vais pas arrêter pour autant. On est très bien entouré, et c’est hyper motivant pour la suite !
©Anaïs Quemener
Pour beaucoup de femmes, une grossesse peut être synonyme de malaises, nausées… Moi, je m’estime plutôt chanceuse, à part des envies d’aller aux toilettes plus nombreuses, je n’ai pas trop ces problèmes. Donc je peux continuer à vivre normalement, à sortir, à courir, à faire mes entraînements avec tout de même moins d’intensité… Depuis un peu plus de trois mois maintenant -je viens de passer le premier trimestre- je suis vraiment à l’écoute de mes sensations.
Forcément, je suis plus fatiguée, donc je vis ma pratique complétement au feeling. Si un jour de séance longue, je ne me sens pas très en forme, je vais faire plus court, voire pas du tout. Mais les jours où je me sens bien, je n’hésite pas à pousser un peu plus que prévu. Je ne fais quasiment que du footing, il faut vraiment s’écouter, et c’est ce que je fais.
Pour autant, je compte bien courir le Marathon pour Tous qui a lieu samedi soir. On m’a posé pas mal de questions sur ma participation, et je serai au départ ! Je vais adapter mon allure, m’approcher plutôt d’un chrono au-dessus des 3 heures/3 heures et 15 minutes. Pas d’objectif de performance, le seul but, c’est de se faire plaisir et de prendre part à la fête avec tout le monde.
©Anaïs Quemener
Après le Marathon pour Tous, j’ai envie de continuer les compétitions, mais dans le même état d’esprit. Par exemple, j’ai déjà mon dossard pour les 20 kilomètres de Paris en octobre, j’ai bien l’intention de les faire, de profiter de l’ambiance et de l’événement. Au mois de septembre aussi, le Marathon de Tours aura lieu et je suis la marraine, donc j’irai sûrement faire le 20 kilomètres.
J’avais également prévu de partir m’entraîner au Kenya en novembre pour préparer le Marathon de Valence en décembre. Pour ça, je verrai selon le suivi de ma grossesse. J’ai quand même l’intention d’y aller si j’ai l’aval des médecins, ce sera un stage moins intensif que prévu, un peu plus en mode vacances ! Valence, en revanche, je vais essayer d’y aller, mais pour soutenir les copains, pas en tant que compétitrice.
Vous l’avez compris, tant que le bébé va bien, que moi je me sens bien, et que les médecins me donnent le feu vert, je ne compte pas m’arrêter de courir. Je n’ai pas arrêté quand j’avais des chimios, donc je ne compte pas m’arrêter maintenant ! Concernant ma pratique à haut-niveau, ce n’est pas une fin de carrière, c’est un renouveau. D’ailleurs, d’autres athlètes de haut-niveau qui ont été enceintes durant leur carrière sont parvenues à revenir au top l’année qui a suivi leur accouchement !
©Anaïs Quemener
Aussi, j’ai la chance de faire du demi-fond et du fond, je pense que ce sera plus simple de revenir à niveau que si je faisais du sprint, par exemple. En théorie, parce qu’on verra au moment voulu pour la pratique.
L’année a été riche, donc finalement, cette grossesse est l’occasion de faire une pause, de prendre du temps pour moi. Et quand ce sera le moment, j’irai courir avec mon bébé dans la poussette ! Toujours ÀBLOCK!
©Anaïs Quemener
* Anaïs Quemener est notre ambassadrice ÀBLOCK! Elle est aide-soignante et athlète, spécialiste des courses de fond. Atteinte d’un cancer du sein, elle trouvera dans le sport une thérapie, un outil de réparation. Le , elle devient championne de France de marathon en 2h40’36, après son titre de 2016. Le au marathon de Paris, elle bat son record en 2h32’12, première Française à passer la ligne d’arrivée. Elle s’entraîne aujourd’hui à sa qualification à l’épreuve de marathon des Jeux Olympiques en 2024 et/ou 2028.
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